Je vous retrouve en ce dernier jour de l'année 2019 pour réaliser un TAG, créé par Two girls and a book. Je l'ai trouvé trop chouette !

1. Rappelez-vous du mois de janvier, avec quel livre avez-vous inauguré l'année 2019 ?

Mon année 2019 a commencé avec Juste avant le bonheur d'Agnès Ledig, une merveilleuse lecture pour débuter l'année, remplie d'émotions.

2. Il y a comme un air de défi… Combien de fantastiques ouvrages avez-vous lus ?

J'ai lu 57 livres cette année ! C'est plutôt bien, je suis contente de moi. J'aurais aimé faire mieux mais ma fin d'année en Espagne ne m'a pas permis de lire autant que je l'aurais souhaité.

3. Parfois l'attente est longue pour avoir son précieux : le livre que vous avez le plus attendu ?

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La chambre des merveilles, j'avais hâte de découvrir le nouveau roman de Julien Sandrel, prévu pour début mars 2019. De nouveau, j'ai adoré son roman, La vie qui m'attendait. J'ai été captivée par l'histoire et je me suis beaucoup aux deux héroïnes.

4. Tous ces livres sont là uniquement grâce aux maisons d'édition… Quelle maison d'édition a le plus accompagné vos lectures ?

C'est la Collection R qui me le plus accompagnée cette année avec 10 lectures.

5. Vous l'avez lu et vous vous êtes dit "wahou" : un auteur coup de cœur en 2019.

J'ai eu cet effet-là pour Virginie Grimaldi en découvrant Il est grand temps de rallumer les étoiles. Gros coup de cœur pour ce roman !

6. Magie, amour, frissons : l'univers qui vous a le plus marqué en 2019.

C'est l'univers de la saga Phobos de Victor Dixen qui a marqué mon année 2019 puisque j'ai dévoré les 4 tomes au fil des mois. 

7. Du rire aux larmes : le livre qui vous a donné le plus d'émotions.

A nouveau, je choisis Juste avant le bonheur d'Agnès Ledig. J'ai littéralement fondu en larmes en lisant le roman !

8. Duologie, trilogie ou plus : une saga qui a marqué votre année 2019.

C'est la saga DIMILY qui a marqué mon année puisque j'ai lu les 4 tomes. J'avais des appréhensions en la débutant. J'avais peur du côté trop jeunesse. C'était le cas dans le premier tome mais j'ai aimé voir grandir les personnages et c'est finalement une saga qui m'a plu.

9. Il n'y a pas d'histoire sans personnages : votre personnage chouchou de l'année.

   

Je n'ai pas vraiment eu de personnage chouchou cette année… Je vais dire Leonor de Phobos à nouveau car c'est le personnage que j'ai le plus suivi étant donné que j'ai lu toute la saga cette année.

10. Un bon livre est toujours plein de surprises : le livre qui vous a le plus surpris.

Idem, aucun livre ne m'a vraiment surprise. Je sélectionne néanmoins The hate u give d'Angie Thomas : je ne m'attendais pas à ce que le roman me prenne autant aux tripes.

11. "Boom" : la fin la plus explosive de l'année.

La fin la plus explosive de mes lectures est pour Avant toi de Jojo Moyes ! Je ne m'attendais pas du tout à cette fin-là, j'ai vraiment été très surprise.

12. Toutes les bonnes choses ont une fin : votre dernière lecture de l'année.

Mon année se termine avec La vie et moi de Cecelia Ahern. C'est une autrice dont j'avais lu deux romans il y a très longtemps et je l'ai redécouverte cette année avec Le joueur de billes. Elle fait partie des auteurs que j'ai envie de découvrir encore plus en 2020.

13. Le temps est venu de récompenser votre meilleure lecture de l'année.

Je suis incapable de choisir une seule lecture et de dire que c'est la meilleure… Même si j'ai eu plusieurs coups de cœur dans l'année, je les place à égalité. 

14. Parce qu'on ne peut pas tout le temps être satisfait : votre moins bonne lecture de l'année.

J'ai été déçue par Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu, le prix Goncourt 2018. Je n'ai pas du tout accroché. D'autres l'ont forcément apprécié vu le prix qu'il a gagné mais je suis définitivement passé à côté.

15. 2019... que retiendrez-vous ?

2019 a été une année mouvementée niveau moral. J'ai vécu de très beaux moments comme des moments beaucoup plus difficiles. C'est un peu une année mitigée. Mais je vais essayer de ne retenir que le positif, notamment les beaux voyages que j'ai faits ! 2020 va être une année riche, intense et je l'ai attendue avec impatience. Au niveau lecture, j'espère faire mieux que 57 livres mais je ne vais pas me mettre la pression sur un chiffre à atteindre. Sinon, je compte bien diversifier le contenu du blog avec des articles voyages qui vont bientôt arriver et d'autres un peu plus personnels. J'espère que 2019 a été une belle année pour vous et que 2020 le sera encore plus. Passez un excellent réveillon !

Ayant apprécié Quitter le monde, c'est avec plaisir que j'ai lu ce roman de Douglas Kennedy, surtout que je l'ai trouvé à petit prix dans une bouquinerie à Rennes. Si j'ai trouvé la première centaine de pages assez lourde, je me suis accrochée et j'ai bien fait ! J'ai fini par rentrer pleinement dans l'histoire et à l'apprécier. 

Le roman est séparé en deux parties. Dans la première, on fait connaissance avec la jeune Hannah, qui rêve de vivre à Paris et d'avoir une belle carrière dans l'enseignement. Mais ses projets sont chamboulés lorsqu'elle rencontre Dan à l'université. Très vite, ils se marient, ont un premier enfant et Hannah met de côté ses ambitions pour suivre Dan dans une petite ville du Maine. Très vite, la jeune maman se lasse de cette vie rangée et va se perdre… Dans la seconde partie du roman, nous retrouvons les personnages précédents 30 ans plus tard. Ils doivent faire face à leur passé, qui ressurgit.

"Quelqu'un a dit que les barrages les plus insurmontables que l'on rencontre sur sa route, ce sont ceux que l'on a construits soi-même."

Hannah est un personnage que j'ai globalement bien aimé même si je trouve qu'elle se laisse trop marcher dessus par les autres. Elle est toujours présente pour aider et supporter ses proches mais peu de gens sont vraiment là pour elle. J'aurais aimé la voir se battre un peu plus pour ses envies et ses opinions. Je n'ai pas accroché au personnage de Dan. Il est égoïste au plus haut point et manipulateur. Les parents de Hannah ne sont pas mieux, entre une mère méchante et vicieuse et un père lui aussi égoïste, au point de mettre Hannah dans une situation très délicate, on ne peut pas dire que notre héroïne soit très bien entourée. Mais cette famille dysfonctionnelle rend l'histoire très intéressante à suivre.

L'intrigue est plutôt banale : on suit le quotidien au début d'un jeune couple puis d'un couple solide. Malgré les apparences, leur vie est pleine de secrets dont certains ne doivent jamais être révélés. Mais comme souvent, rien ne se passe comme on le souhaite et Hannah doit payer les conséquences de ses actes 30 ans après qu'ils se soient déroulés. L'intrigue est bien construite et ficelée, on va de surprise en surprise ! C'est de plus en plus prenant à mesure qu'on avance dans le roman. Néanmoins, certains passages sont vraiment trop longs, notamment dans la première partie. C'est dommage car si on ne s'accroche pas à l'histoire, on aurait presque envie d'abandonner…. Mais je crois que c'est une caractéristique des romans de Douglas Kennedy car j'avais eu la même impression dans le précédent roman de cet auteur que j'ai lu.

"Je me sentais en plein accord avec Brahms : il avait compris qu'il faut vivre ici et maintenant, que cela plaise ou non."

Les Charmes discrets de la vie conjugale est donc une bonne lecture, avec du suspense et des rebondissements qui tiennent en haleine. Dommage que le roman manque un peu de légèreté.

Après avoir eu un gros coup de cœur pour La chambre des merveilles, j'étais impatiente de découvrir le nouveau roman de Julien Sandrel. De plus, le résumé m'intriguait beaucoup : rien qu'en le lisant, je voulais savoir qui était cette femme vue à Marseille qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Romane ! Sans grand étonnement, j'ai passé un excellent moment avec ce livre. J'ai adoré les personnages et les émotions omniprésentes m'ont transportée.

La vie qui m'attendait, c'est l'histoire de Romane, une femme de presque quarante ans, médecin généraliste à Paris. Mais Romane n'est pas franchement épanouie par la vie qu'elle mène et agit, finalement, en spectatrice de sa vie. Un jour, l'une de ses patientes affirme l'avoir vue à Marseille. Intriguée par cette drôle de déclaration, Romane décide de percer à jour le mystère de son double marseillais. Mais notre héroïne est loin d'imaginer les secrets qu'elle va déterrer. Comment continuer sa vie quand on n'est pas qui l'on pensait être ?

"Je veux tomber amoureuse, avoir un enfant, surmonter mes peurs, voyager, respirer, chanter, rire, pleurer, m'émerveiller, savourer, tomber, me relever, me sentir exister. Je veux vivre pour tout ça. Et bien plus encore."

Romane est une jeune femme que j'ai adorée du début à la fin. Je me suis très rapidement attachée à elle. Elle m'a touchée dès les premières pages. J'ai senti une fragilité chez elle qui m'a émue, j'avais envie d'être là pour elle, de l'aider à s'accomplir et sortir de cette routine quotidienne qui ne la rend pas vraiment heureuse. J'ai beaucoup aimé découvrir ses secrets de famille à ses côtés et la voir évoluer. Evidemment, j'ai également apprécié Juliette, cette femme sortie un peu de nulle part mais tellement importante pour Romane. Elles forment un duo de choc, leur complicité est adorable. Je me suis reconnue en elles car moi aussi, j'ai quelqu'un dans la vie avec qui je partage le même lien que le leur. Les personnages sont vraiment creusés, même les personnages secondaires. C'est fortement agréable car on se sent proches d'eux, on a l'impression de les connaître.

Ce que j'ai adoré avec ce roman, c'est la diversité des thèmes abordés par Julien Sandrel. Le deuil, les secrets de famille, la maladie… Ce sont loin d'être des sujets faciles et ils sont traités avec tant d'humanité et de réalisme. L'auteur parle avec justesse de la vie, des joies qu'elle apporte mais aussi des peines qu'elle provoque. Sa plume est toujours aussi touchante que dans son précédent roman. C'est fou à quel point Julien Sandrel arrive à transmettre des émotions. J'ai été émue bien plus d'une fois, surtout qu'on se pose indéniablement des questions sur nous et notre histoire en lisant ce roman. Enfin, le cadre du roman, à Paris, Marseille et Avignon est vraiment chouette. On voyage de ville en ville. J'ai particulièrement apprécié les moments à Avignon, durant le festival. Ça m'a donné envie de découvrir cette ville !

"Après tout, quelques belles trouvailles dans une librairie peuvent parfois faire autant de bien que plusieurs séances chez un psychiatre."

Vous l'aurez compris, La vie qui m'attendait est un coup de cœur pour moi. J'ai passé de délicieux moments en compagnie de Romane et Juliette, deux personnages qui m'ont impressionnée par leur force et leur courage. C'est un roman qui vous emporte dans un tourbillon d'émotions et que vous n'oubliez pas une fois la dernière page lue. D'ailleurs, j'ai tellement aimé ce roman que je l'ai fait lire à ma mère juste après l'avoir fini. Elle aussi l'a beaucoup aimé ! C'est donc le type de livres qui plaît à tous tant les sujets abordés concernent tout le monde. J'ai hâte de découvrir le prochain roman de Julien Sandrel, même si la barre est tellement haute avec ce roman que ça sera un vrai défi de faire encore plus fort !

Tout commence par les lettres que s'envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d'échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu'Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.

Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis - et pas uniquement les personnages de ses romans préférés - , qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu'Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.

Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel… 

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame. 

A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Louisa Clark, 27 ans, est serveuse dans un café dans la petite ville britannique où elle a toujours vécu. Malheureusement, le patron du café prend la décision de le fermer. Louisa se retrouve donc sans travail et s'inquiète de la situation : sa famille a des difficultés financières et son salaire aidait beaucoup ses parents. Déterminée à retravailler le plus vite possible, Louisa accepte un travail qu'elle n'aurait jamais imaginé. Monsieur et Madame Traynor l'engagent pour tenir compagnie à leur fils Will, tétraplégique depuis un terrible accident. Mais Louisa se retrouve sans moyens face à Will, qui refuse son aide. Louisa va alors se promettre de tout faire pour essayer de redonner envie à Will de vivre.

"On n'a qu'une vie, Clark. C'est le devoir de chacun de la vivre aussi intensément que possible."

Nos deux personnages sont vraiment complètement différents. Tandis que Will est issu d'une famille bourgeoise et a parcouru le monde avant son accident, Louisa vient d'une famille modeste et n'est jamais sortie de son patelin (ou presque !). Pourtant, ce sont deux êtres qui se correspondent car ils se complètent à merveille. J'ai adoré voir leur relation naître et grandir. L'impression initiale qu'ils se détestent disparaît vite, pour ensuite laisser la place à une jolie complicité. Leur histoire n'est jamais niaise, mais toujours touchante. Louisa est une jeune femme que j'ai beaucoup aimée. Sa résilience pour essayer de sauver Will est vraiment belle. Elle met de côté ses peurs, ses doutes, ses préjugés et elle se lance corps et âme dans sa mission. En ce qui concerne Will, mon opinion est un peu plus partagée. Je l'ai trouvé vraiment dur au début avec Louisa même si j'ai compris pourquoi il se comportait ainsi. Il s'est construit une sorte de carapace pour ne plus souffrir et faire rentrer Louisa dans sa vie signifie faire tomber cette protection. 

Je me suis facilement plongée dans l'histoire tant elle est prenante. J'ai adoré suivre le quotidien des deux personnages. Avant toi est un roman d'amour comme plein d'autres mais il donne beaucoup d'espoir. Il donne envie de s'accrocher à la vie, peu importe ce qu'il nous arrive car on ne sait pas de quoi demain sera fait. Le sujet du handicap est abordé d'une jolie façon, pudique et réaliste. La plume de Jojo Moyes est vraiment un plaisir. Elle transmet de jolies émotions au lecteur, sans jamais tomber dans le pathos. La fin est émouvante. Je ne m'attendais pas vraiment à ça mais je l'ai trouvée réaliste.

"Je l'ai embrassé, essayant de toutes mes forces de le ramener. Je l'ai embrassé et j'ai laissé mes lèvres sur les siennes, pour que nos souffles soient mêlés et que les larmes de mes yeux deviennent du sel sur sa peau."

Je vous avoue que c'est compliqué d'écrire une chronique sur ce roman qui en possède déjà tellement mais je suis très heureuse d'avoir (enfin) découvert ce roman depuis le temps qu'il est dans ma wishlist. C'est un ouvrage rempli de tendresse, d'espoir et de messages positifs. Je pense que je vais regarder le film, en espérant qu'il sera aussi chouette que le roman. En tout cas, une chose est sûre, je lirai le deuxième tome début 2020, j'ai hâte de connaître la suite.

Et si vous n'aviez qu'une journée pour découvrir qui vous êtes vraiment ? Lorsque Sabrina Boggs tombe par hasard sur une mystérieuse collection de billes ayant appartenu à son père, elle découvre soudain qu'elle ne sait rien de l'homme avec qui elle a grandi. Et cet homme dont la mémoire part à la dérive ne peut pas l'aider : il a lui-même oublié qui il était.

Inès a 17 ans et un objectif : être admise à Sciences Po après le bac. Elle vient de trouver un job de femme ménage chez les Brissac, dans le 7ème arrondissement de Paris, mais elle n'avait pas prévu le coup de foudre intense entre elle et Gabin, le fils aîné de ses employeurs.

"Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment, comme nous, d'un aussi grand amour". Cette phrase de Jacques Prévert devient leur crédo.

Inès et Gabin sont ensemble le soir de l'attentat du Bataclan, quand le pire se produit. Dès lors, leur histoire et la ville qui les entoure prennent d'autres couleurs, celles de l'après.

Avant de tomber dessus à la médiathèque, je n'avais jamais entendu parler de Paris est tout petit. La couverture et le titre m'ont de suite attirée, vous connaissez mon amour pour Paris, dont je suis originaire. Le résumé m'a encore plus convaincue. J'adore la phrase de Jacques Prévert citée, elle me parle beaucoup pour des raisons personnelles. Enfin, en arrivant à la fin de ce résumé et en découvrant que les attentats de novembre 2015 étaient au cœur du roman, je n'ai plus hésité une seule seconde.

"Je ne me rends pas compte que je souris aussi, emportée par leur gouaille d'un autre temps, et soudain, une réplique d'Arletty me va droit au plexus et fait tout exploser : 'Paris est tout petit pour ceux qui, comme nous, s'aiment d'une aussi grand amour'".

Paris est tout petit, c'est l'histoire d'une rencontre entre deux mondes. La distance n'est pas énorme entre ces derniers mais c'est pourtant le cas. En effet, Inès vient d'un coin assez populaire de la banlieue parisienne. Son plus grand rêve est d'intégrer Sciences-Po. Elle travaille d'arrache-pied à l'école pour réaliser son objectif. En parallèle, elle fait le ménage chez les Brissac, une famille aisée vivant au cœur de la capitale, afin de financer ses futures études supérieures. Gabin est l'un des fils Brissac. Atteint de phobie scolaire, il passe son temps à se cultiver en déambulant dans les rues de Paris, en lisant pléthore de livres et en regardant plein de films. Dès leur première rencontre, le coup de foudre opère. Inès découvre un nouveau monde, celui des balades parisiennes, des découvertes de musées et autres lieux de la vie culturelle parisienne. Mais ce début d'histoire d'amour idyllique va vite être mis à mal lors des attentats du 13 novembre 2015. Le roman prend alors une toute autre direction…

Inès et Gabin sont deux personnages que j'ai adorés. Ils sont extrêmement différents mais ils apprennent constamment l'un de l'autre. C'était très plaisant de voir Gabin apprendre des tas de choses à Inès sur Paris, le cinéma, l'histoire française… Si certains lecteurs ont trouvé leur histoire d'amour trop cliché voire gnangnan, cela n'a pas du tout été mon cas. Au contraire, j'ai trouvé leur relation adorable, remplie de douceur, de tendresse et de bienveillance. Inès change complètement au contact de Gabin. Elle apprend à vivre pour elle-même, et non plus pour sa mère. L'attentat du Bataclan va tout changer dans leur relation et je les ai trouvés très forts dans leur façon d'affronter les choses. Mais comment vivre normalement après un drame pareil ?

"C'est incompréhensible. Comment les êtres humains peuvent-ils être aussi différents ? Comment peut-il y avoir d'un côté ceux qui ont tiré sur la foule, et de l'autre, des gens qui culpabilisent parce qu'ils étaient à l'hôpital et qu'ils n'ont pas pu venir plus tôt ?"

Je suis réellement tombée sous le charme de ce roman, entre sa belle histoire d'amour, ses magnifiques descriptions de Paris et ses messages qui m'ont profondément touchée. Le style de Maïté Bernard est simple mais doux et très agréable. Parfois, il n'y a pas besoin de mots compliqués et de tout enjoliver pour faire passer des émotions. Cette lecture m'a bouleversée tant elle est criante de vérité.

Vous l'aurez compris, Paris est tout petit est une très belle lecture pour moi, quasiment un coup de cœur. J'ai tout aimé dans ce roman, des personnages aux questionnements, en passant par le décor et l'écriture. Je vous recommande chaudement ce livre, je suis sûre que personne ne peut en ressortir indemne !