Résumé

Le Jardin des Cybèles est une maison de repos qui accueille des personnes abîmées par la vie. Cet été, elle ouvre ses portes à deux nouvelles pensionnaires : Valérie et Anna.

Quelques jours après leur arrivée, elles font la connaissance de Charline, la propriétaire d’une pâtisserie voisine. Ce lieu chaleureux devient un véritable refuge pour les deux femmes, qui adorent s’y retrouver pour déguster des gâteaux tout en bavardant.

Mais une nouvelle dramatique va chambouler l'existence de Charline et perturber ce fragile équilibre. Valérie et Anna décident alors de mettre leur propre souffrance de côté pour épauler leur amie dans cette terrible épreuve. Toutes trois embarquent pour une virée au bord de la mer. Le temps de ce séjour improvisé, elles comptent bien réapprendre à profiter de la vie !

Mon avis

J’ai rapidement lu un autre roman de Carène Ponte après D’ici-là, porte-toi bien tant la plume de l’autrice m’avait conquise et rendue avide d’en lire plus. Je me suis tournée vers Et que quelqu’un vous tende la main, qu’une copine m’a gentiment prêté.

Valérie, qui fait un burn-out et Anna, qui souffre de la perte d’un être cher, se rencontrent au Jardin des Cybèles. C’est une maison de repos qui permet aux personnes abîmées par la vie de prendre soin d’elles avant de réaffronter leur quotidien. Au fil des jours, elles se confient l’une à l’autre et créent une solide amitié. Une troisième femme s’ajoute à leur duo pour le transformer en trio : Charline, la propriétaire de la pâtisserie voisine du Jardin. La vie n’a pas épargné non plus Charline et elle s’acharne encore un peu plus lorsque Charline apprend une terrible nouvelle. Celle-ci pousse les trois amies à partir s’isoler ensemble pour quelques jours dans une maison au bord de la mer.

« Je propose de porter un toast aux jolies rencontres, ces petits cadeaux de la vie qui nous aident à supporter tout le reste, dit-elle en levant son verre. »

Ce roman choral, où la narration alterne entre les trois amies, m’a émue aux larmes. Je me suis fortement attachée à ces femmes, aux parcours de vie difficiles. Le lien qui se créé rapidement entre elles est touchant : elles s’entraident et n’hésitent pas à mettre de côté leurs soucis personnels pour accompagner leurs nouvelles amies. Elles m’ont chacune émue à leur façon, elles pourraient être mes propres amies et j’étais triste de leur dire au revoir à la fin du roman.

Les sujets abordés sont loin d’être légers. Mais comme à son habitude, Carène Ponte les aborde avec justesse et sincérité. Elle souligne avec brio le pouvoir de l’amitié lorsqu’on se lie avec des personnes qui pensent vraiment au bonheur des autres. J’aurais sincèrement adoré partager un moment avec elle, goûter aux alléchantes pâtisseries de Charline ou encore, jouer à « Action ou vérité » avec elles. Merci Carène Ponte pour ces tranches de vie, ces personnages qui nous touche car très parlants et ces moments de rire.

Et que quelqu’un vous tende la main est un roman qui m’a bouleversée, je ne m’attendais pas à être si secouée en refermant le livre. C’est un gros coup de cœur et j’espère retrouver Anna, Charline et Valérie dans un prochain roman (qui sait ?).

Résumé

Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu'elle n'a aucune intention d'acheter.

Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu'elle s'est pourtant juré de ne jamais quitter.

Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l'une n'apparaît à l'autre qu'en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l'enfance se croisent et se répondent.

Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d'en vivre une autre ?

Mon avis

J’ai acheté La somme de nos vies au salon Saint-Maur en poche. Sophie Astrabie était présente au salon et mon échange avec elle m’a convaincue de lire son roman ! Et je suis ravie de cet achat puisque l’histoire de Camille, Marguerite et Thomas m’a beaucoup touchée, ils forment un trio attachant.

Camille adore son métier de fleuriste. Le problème ? Sa famille n’est pas au courant qu’elle a abandonné ses études de droit pour sa passion des fleurs. Empêtrée dans son mensonge, Camille a de plus en plus de mal à s’épanouir. Sur un coup de tête, elle entre dans une agence immobilière et fait croire à Thomas, agent immobilier, qu’elle souhaite investir. Marguerite souffre de sa solitude et cela s’aggrave lorsqu’on son amie Jeanne décède. Au plus mal, elle a l’idée farfelue de mettre son appartement en vente, uniquement pour avoir de la visite. C’est auprès de Thomas qu’elle se tourne pour gérer sa pseudo-vente.

« Il ne faut pas être en deuil pour une vie que l’on n’a jamais voulue, Camille. »

Dans ce roman, Sophie Astrabie dresse les portraits de trois personnages convaincants. Je me suis particulièrement reconnue en Camille, avec cette pression de ne pas décevoir ses parents. Ce n’est pas facile de se libérer de cette pression, même après avoir quitté le nid familial ! J’ai adoré tous les moments où Camille est dans sa boutique, la tête pleine d’idées pour attirer de nouveaux clients. Marguerite m’a beaucoup touchée, je pense qu’elle représente bien une partie des retraités, nombreux à souffrir de la solitude. Thomas est lui aussi un personnage sympathique, touchant par sa sincérité presque enfantine. Progressivement, ils tissent des liens tous les trois, révèlent leurs secrets et se libèrent des poids qui les emprisonnaient.

J’ai beaucoup apprécié la plume de Sophie Astrabie, je l’ai trouvée légère et poétique. Le cadre de l’histoire, dans les rues de Paris, m’a évidemment plu. C’est toujours une belle expérience pour moi de retrouver ma ville couchée sur papier.

« Paris coule dans ses veines depuis sa plus tendre enfance et elle ne s'imagine pas vivre ailleurs. Sans doute parce qu'elle ne l'a jamais fait. »

La somme de nos vies est donc une belle découverte, je suis heureuse d’avoir suivi mon instinct. Je lirai pour sûr le dernier roman de Sophie Astrabie, d’autant plus que je trouve la couverture magnifique !

Résumé

Il n'y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C'est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère.

Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable et plein de panache, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d'un bon œil. L'un et l'autre vont devoir s'apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé.

Mon avis

Fin juin, j’ai eu l’occasion de participer à une soirée organisée par Le Livre de Poche, en compagnie d’Anne-Gaëlle Huon, pour la parution de Ce que les étoiles doivent à la nuit en format poche. Cette soirée, en plus d’être génialissime, tombait très bien puisque je venais justement de terminer ce roman. Dedans, on retrouve certains personnages des Demoiselles, j’en étais ravie car c’est un roman qui m’a marquée l’année dernière.

Nous suivons Liz, une cheffe étoilée, qui se retrouve dans un village basque après avoir quitté brutalement son restaurant à Paris. Si elle a choisi de se rendre au Pays-Basque, ce n’est pas hasard : elle souhaite rencontrer Rosa, une dame qui a bien connu sa mère. Peu de temps après son arrivée, Liz rencontre M. Etchegoyen et celui-ci lui lance un défi : faire du restaurant « Chez Germaine » un haut-lieu de la gastronomie en 12 semaines. Liz accepte le défi mais elle va rapidement voir que ce sera plus compliqué que ce qu’elle imaginait, le chef en place, Peyo, ne voyant pas son arrivée d’un bon œil…

« Il y a dans le rire des enfants quelque chose qui appelle la tendresse comme l'humilité. Un rappel de cet infiniment grand qui nous dépasse. Et qui nous fait croire que quoi qu'il arrive, tout ira bien. »

Liz est une femme à laquelle je me suis rapidement attachée. Elle a un parcours passionnant, elle a su se faire une place dans un monde hautement compétitif et très masculin, tout en restant elle-même. J’étais peinée de découvrir au fil du roman ce qui lui était arrivé et l’avait poussé à quitter Paris. Mais ce séjour improvisé au Pays-Basque est l’occasion pour Liz de découvrir ses origines, d’en apprendre sur elle également et surtout, d’ouvrir son cœur, loin de la pression parisienne. C’était chouette de la voir évoluer de chapitre en chapitre, aux côtés de Gwen, Nine, Peyo ou encore Rosa. La narration de Liz est entrecoupée par des passages où le narrateur est Balthazar, un homme que l’on rencontre dans Les Demoiselles. J’ai adoré lire tous les moments où il parle de son amour pour Romy, la mère de Liz.

Ce roman m’a conquise pour son histoire, ses personnages et son atmosphère. J’ai beaucoup aimé être plongée dans le monde de la gastronomie, un milieu qui me passionne. La plume d’Anne-Gaëlle, si précise, rend vivantes la frénésie des cuisines, l’ébullition des chefs lorsqu’ils trouvent une nouvelle recette. C’était pour moi une véritable découverte sensorielle de la cuisine basque tant je m’imaginais parfaitement bien les plats de nos deux chefs ! Si Les Demoiselles m’avaient donné envie de découvrir les paysages basques, Ce que les étoiles doivent à la nuit m’a profondément donné envie de découvrir le terroir basque.

« La lumière ne jaillit que de l'ombre, Liz. Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent. Elles scintillent aussi lorsqu'il fait jour, mais il n'y a que l'obscurité pour nous permettre d'apprécier leur beauté. Certains drames sont la seule façon de se rencontrer soi-même. »

Anne-Gaëlle Huon a donc tapé fort avec ce roman, que j’ai dévoré et passé dans la foulée à ma maman, certaine qu’elle l’adorerait à son tour. J’en profite pour vous remercier encore pour cette magnifique soirée passée à vos côtés il y a quelques semaines. Vivement votre prochain roman et au plaisir de vous revoir !

Résumé

Polly Waterford coule des jours heureux sur la paisible île de Mount Polbearne, dans les Cornouailles, entre le grand phare dans lequel elle s’est installée avec Huckle, son boyfriend, et la petite boulangerie où elle prépare chaque jour, avec passion, d’irrésistibles pains dorés. Mais lorsque le nouveau propriétaire de sa boutique fait irruption sur l’île, Polly réalise que son bonheur pourrait bien être réduit en miettes... Avec une pincée de fleur de sel, des kilos de farine et une bonne dose de volonté, réussira-t-elle à surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route ?

Mon avis

Après plusieurs mois sans lire de Jenny Colgan, j’avais envie de retrouver sa plume et les univers doudous qu’elle créé dans ses sagas. Je me suis donc tournée avec Une saison à la petite boulangerie, la suite de La petite boulangerie du bout du monde, que j’avais adoré l’année dernière.

Nous retrouvons notre chère Polly, qui a emménagé dans le phare de Mount Polbearne, avec son amoureux Huckle et Neil. Son affaire à la boulangerie est florissante, les villageois et les touristes raffolent de son pain. Mais tout ce bonheur est remis en question lorsque Mme. Manse, la propriétaire des boulangeries, meurt. En effet, son fils Patrick se met son nez dans les comptes de Polly et lui fait bien comprendre qu’elle ne rapporte pas assez d’argent. Une guerre va s’engager entre les deux, avec d’un côté Polly qui mise sur la qualité de sa production et de l’autre, Patrick qui ne pense qu’à l’argent…

« Même si elle avait échoué, elle savait on fond d'elle même que lorsqu'on avait traversé le pire sans s'effondrer, alors les possibilités devenaient plus nombreuses que ce que l'on imaginait. Tout le monde était plus fort que ce qu'il pensait quand le pire débouchait sur du pire encore. C'était un des rares avantages à se confronter au pire. »

J’ai adoré voir Polly s’investir corps et âme dans sa boulangerie. C’est un vrai métier passion qu’elle exerce et ça se ressent : elle est joyeuse, généreuse et a toujours le petit mot gentil pour les gens qui l’entourent. Mais cette gentillesse la perd un peu parfois. En effet, je trouve qu’elle a manqué un peu de caractère et s’est trop laissée marcher sur les pieds par Patrick. Je pense que le fait que Huckle soit loin d’elle pour traverser cette épreuve ne l’a pas aidée non plus à se montrer plus vindicative.

C’était très plaisant de revenir à Mount Polbearne, ce petit coin d’Angleterre si particulier, qui nous fait rêver mais qui nous fait également très peur lorsqu’une terrible tempête se produit. Une atmosphère mystérieuse se dégage du lieu, les habitants sont comme dans une sorte de cocon, éloigné de ce qui se passe dans le reste du pays.

J’avais envie d’une lecture doudou, Une saison à la petite boulangerie a parfaitement rempli cette mission ! Le troisième et dernier tome de cette saga est dans ma PAL, je vais essayer de ne pas trop tarder à le lire, je suis curieuse de découvrir la suite des aventures de Polly.

Résumé

Les filles sont partout dans ce roman.

Elles mènent la danse.

De New York à Paris, de la Bourgogne à Londres ou à Miami.

Des filles qui inventent, s’enflamment, aiment. Des filles qui se battent pour la vie. Et les hommes ? Ils sont là aussi. Mais ce sont les muchachas qui dansent, dansent, dansent. Elles font voler les destins en éclats. Et ça n’en finit pas !

Mon avis

Après avoir passé un excellent moment avec les trois tomes de la saga Cortès il y a plusieurs années, je ne m’étais pas replongée dans un roman de Katherine Pancol. C’est maintenant chose faite puisque j’ai lu le premier tome de sa trilogie Muchachas. Si on retrouve Joséphine et ses proches dans cette nouvelle saga, ce n’est pas autour d’eux que tourne l’intrigue, mais autour de Stella, un nouveau personnage.

Au début du roman, nous retrouvons Hortense, la fille de Joséphine, et son amoureux Gary. Ils vivent à New-York et font leur possible pour rencontrer le succès dans leur carrière respective. Alors qu’on commence à rentrer dans leur histoire, la narration bascule et nous faisons la connaissance de Stella. On découvre son enfance avec un père violent. Au départ, j’ai eu un peu de mal à accrocher à l’histoire de Stella car je me demandais quel était le lien entre elle et Hortense, qu’on venait de quitter. Et alors que je commence à comprendre l’intrigue autour de Stella, nous changeons encore d’histoire puisque nous retrouvons Joséphine, en voyage en Toscane avec Philippe. J’étais contente de retrouver Joséphine, c’est un personnage que j’ai sincèrement apprécié dans la première saga, même si je la trouvais parfois un peu trop naïve. Puis, pour la dernière fois, nous rechangeons de narration pour revenir à Stella. On en découvre encore plus sur son histoire, sur sa famille et notamment sur son père qui était devenu le tyran de leur ville.

« L'amour, avait-elle énoncé pendant qu'il se faisait un café, c'est quand deux personnes s'aiment, qu'elle sont capables de vivre chacune de leur côté mais qu'elles décident de vivre ensemble.

C'est notre histoire. »

Cette construction, qui nous fait passer d’un personnage à un autre, sans lien apparent, m’a décontenancée au départ. J’ai notamment eu du mal pour les parties sur Stella à retenir les noms des personnages, les liens entre eux. Puis j’ai fini par rentrer totalement dans l’histoire et à partir de ce moment-là, je ne pouvais plus reposer le livre. En effet, Katherine Pancol aborde des sujets forts, qui me touchent, notamment celui des femmes battues. Ce que Stella et sa mère ont vécu est horrifiant, c’est impossible de ne pas compatir, de rester de marbre face aux mots durs de l’autrice, pour refléter la réalité.

Malgré un début un peu chaotique et un style qui m’a parfois désarçonnée, j’ai apprécié ma lecture. Je suis curieuse de lire le deuxième tome maintenant que j’ai découvert le lien entre Stella et la famille Cortès.

Résumé

Eden Lake est sur le point de célébrer son premier carnaval d'hiver. Au menu ? Sports de glace, activités pour les enfants et, bien évidemment, les délicieuses pâtisseries du Cookie Jar, amoureusement préparées par la charmante Hannah Swensen. Cerise sur le muffin, Connie MacIntyre, vedette d'une célèbre émission de cuisine, doit venir signer son livre. Toute la ville est sur le pont – même la mère d'Hannah, qui passe généralement son temps à essayer de la marier. Mais quand Connie MacIntyre est retrouvée morte dans la boutique d'Hannah, cette dernière ne va pas résister très longtemps à son envie de mener une enquête qui va s'avérer pleine de rebondissements.

Une énigme à résoudre, un déluge de sucreries et de nouvelles recettes de pâtisserie, criminellement délicieuses, à faire chez vous. Que demander de mieux pour passer l'hiver ?

Mon avis

Comme les deux premiers tomes de la saga des Enquêtes d’Hannah Swensen m’avaient beaucoup plu, c’est donc tout naturellement que j’ai lu la suite. J’ai retrouvé avec grand plaisir notre chère Hannah et tous ses proches, cette fois-ci pour élucider une enquête sur le meurtre d’une célébrité dans le monde culinaire !

En effet, Eden Lake a l’honneur de recevoir la visite de Connie MacIntyre, vedette d’une célèbre émission de cuisine, à l’occasion de son carnaval d’hiver. Hannah est sur le pont pour produire un maximum de gâteaux pour l’événement. Mais les festivités prennent une autre tournure lorsqu’Hannah (au grand dam de sa mère !) retrouve le corps de Connie dans sa propre boutique, le Cookie Jar ! Évidemment, la pâtissière mène l’enquête, accompagnée de sa plus fidèle alliée, sa sœur Andréa.

Hannah est un personnage que j’ai trouvé sympathique dès le premier tome et mon attachement pour elle grandit d’enquête en enquête. Elle est profondément gentille, sincère et bienveillante, mais attention ! Elle ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds. J’adore la relation qu’elle a avec sa sœur Andréa. Je trouve qu’elles sont beaucoup plus proches qu’au début de la saga et elles se soutiennent pour faire front à leur mère qui se mêle un peu trop de la vie de ses filles.

L’enquête m’a paru très bien ficelée. On avance par étapes, les pistes sont éliminées les unes après les autres pour arriver au dénouement et à la culpabilité d’un personnage auquel je n’avais pas pensé ! Il n’y a pas de temps morts et je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Il faut dire que l’atmosphère, à la fois glaciale pour ce carnaval d’hiver mais en même temps chaleureuse avec tous ces personnages attachants, m’a conquise.

J’adore cette saga de cosy mystery, je ne peux que vous la recommander si vous souhaitez en découvrir une mais que vous ne savez pas vers laquelle vous orientez. Vous ne le regretterez pas ! La suite est dans ma PAL, j’ai hâte de me plonger dedans.

Résumé

Le meilleur moyen d'alléger ses peines, c'est encore de les partager.

Avec son sable fin et son ciel azur, l'Avenue du Parc Resort and Spa est l'endroit idéal pour se remettre d'un coup dur. À condition de donner sa chance à la chance.

Alors que Samya tente de pardonner l'adultère de son mari, Alison aimerait oublier qu'elle s'est fait plaquer au pied de l'autel. Jessie s'est excusée mille fois pour le chat et le lave-linge, mais Jérémy est à bout : une pause s'impose. Apolline rêve d'un enfant qui ne vient pas. Quant à Mia, dix-neuf ans et déjà maman, elle se voit rejetée par sa famille. Geneviève, elle, perd peu à peu la mémoire.

Ensemble, elles vont libérer leurs émotions et s'apporter un soutien inattendu.

Avec au bout du chemin, un gain inestimable : l'espoir.

Mon avis

Carène Ponte est une autrice que j’ai découverte il y a à peu près un an, avec son roman Et ton cœur qui bat, que j’avais adoré. Je souhaitais lire d’autres de ses romans mais avec ma PAL déjà bien remplie, j’avais un peu mis cette idée de côté. C’est en la rencontrant au salon Saint-Maur en poche que mon envie de découvrir plus en profondeur son œuvre est revenue ! Ni une ni deux, je me suis plongée dans D’ici-là, porte-toi bien, que j’ai emprunté à la médiathèque.

Dans ce roman, nous faisons connaissance avec six femmes, toutes venues la même semaine à l’Avenue du Parc, une nouvelle résidence spa premium qui vient d’ouvrir. Certaines vont se rencontrer, d’autres vont simplement se croiser mais toutes ont un point commun : elles sont à une étape clé de leur vie et cette semaine de « vacances » sera décisive.

« Je ne lui rend pas non plus son baiser. Je suis incapable de plus. Une seconde chance oui, mais comment oublier qu'il a piétiné la première ? »

Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des six héroïnes. Elles vont former des duos, auxquels on s’attache plus ou moins, en fonction de leur histoire et des échos qu’elles peuvent avoir avec notre propre vie. Si cette diversité des personnages peut nous perdre au départ, on arrive rapidement à les remettre dès que leur chapitre arrive. Apolline, qui désire plus que tout avoir une enfant mais qui n’y arrive pas, m’a beaucoup touchée. Je me suis facilement imaginée à sa place, ça m’a poussé à me questionner sur le désir d’enfant, jusqu’où il peut aller. Jessie m’a particulièrement amusée : comment peut-on en arriver au point de planifier ses journées de vacances sur un tableau Excel, en organisant ses temps de repos ? Malgré le comique de ce comportement, il y a une réelle souffrance chez Jessie, qui n’arrive jamais à lâcher prise. Aux côtés de sa nouvelle amie Alison, beaucoup plus chill, elle va apprendre à souffler. L’une des six femmes m’a tout de même moins touchée. Il s’agit de Mia, une jeune fille de 19 ans, qui travaille dans la résidence. Si son histoire aurait pu m’attendrir, je l’ai trouvée beaucoup trop naïve pour être crédible.

Alison, Mia, Geneviève, Samya, Jessie et Apolline s’entraident les unes et les autres, des amitiés se créent. J’ai traversé de nombreuses émotions à leurs côtés, ayant l’impression de faire partie de ce groupe de femmes, qui met en lumière le pouvoir de la sororité. La plume de Carène Ponte magnifie toutes ces émotions ressenties, en les rendant très puissantes. Pour vous dire, j’étais réellement triste de quitter ces femmes à la fin du roman !

« Tu as beau tout prévoir, tout penser, tout régler, aucun logiciel ni aucune formule mathématique ne peuvent te prémunir contre l’imprévu. Parce que c’est ça, la vie. »

La découverte de ce roman de Carène Ponte un an après Et ton cœur qui bat s’est révélée convaincante. Promis, cette fois-ci, je n’attendrai pas un an avant de lire un autre roman de l’autrice !

Résumé

Juillet 2021. Deux couples d’amis se retrouvent à Procida, dans le sud de l’Italie. Alba, Valentin et leur bébé semblent former une famille heureuse. Mais, en plein post-partum, minée par ses nuits trop courtes, Alba ne sait plus bien qui elle est, ni ce qu’elle désire. D’autant que son ex choisit ce moment pour réapparaître sur l’île…

Gabrielle et Nino passent leurs premières vacances ensemble. Gabrielle croit avoir enfin trouvé le prince charmant : italien, charismatique, même si un brin autoritaire, Nino est celui qui devrait lui apporter la confiance dont elle manque cruellement.

Et si ce séjour agissait comme un déclic ? Et si chacun d’entre eux venait à douter de ses sentiments ?

Mon avis

Si vous me suivez depuis un moment, vous n’êtes pas sans savoir que Serena Giuliano est devenue l’une de mes autrices favorites. J’étais donc ravie lorsqu’une amie m’a proposé de me prêter Sara perché ti amo, tout juste paru.

Direction Procida pour Alba et Valentin ! Alba y possédant une maison, les amoureux ont l’habitude de passer leurs vacances estivales dans le Golfe de Naples. Mais cette année, ils ne seront pas seuls ! D’un, ils ont maintenant leur fille Emma. Après des mois épuisants, Alba est bien contente de retrouver son petit coin de paradis pour souffler un peu. Et de deux, le couple est rejoint par leur ami Nino et sa nouvelle compagne, Gabrielle. Malgré des apparences de couple idyllique, la relation entre Nino et Gabrielle n’est pas si parfaite que ça. Alba et Gabrielle vont peu à peu faire connaissance et se confier l’une à l’autre.

« De l'amour, je n'ai jamais rien attendu. C'est très certainement pour cela qu'il m'a apporté autant de bonheur. »

Les deux personnages féminins m’ont beaucoup plu. Je n’ai vécu aucune des situations dans lesquelles elle se retrouvent mais elles m’ont toutes les deux beaucoup touchée. Je pense que les problèmes qu’elles traversent sont universels alors on ne peut que s’imaginer à leur place et se sentir proche d’elles. Je trouve que Serena Giuliano dresse les portraits de deux couples convaincants, qui traversent des épreuves qu’on est tous susceptibles de connaître.

Ce roman, c’est un vrai questionnement sur l’amour. Comment continuer à aimer sincèrement son partenaire après de nombreuses années ensemble ? Comment apprendre à re-aimer son corps après une grossesse qui l’a forcément chamboulé ? Comment faire lorsqu’on aime à mourir quelqu’un mais qu’il nous plus malheureuse qu’heureuse ? Autant de questions auxquelles sont confrontées Alba et Gabrielle, et qui sont traitées avec finesse et tendresse par l’autrice.

« Les belles âmes ne se rencontrent pas, elles se retrouvent. »

Comme vous le savez, lire du Serena Giuliano, c’est voyager en Italie ! Et Sara perché ti amo n’a pas échappé à la règle et nous emmène tout droit à Procida, ce petit coin d’Italie que je rêve de découvrir. Quel plaisir de retrouver cette dolce vita tant aimée à travers la plume de Serena ! Vivement son cinquième roman pour voyager de nouveau simplement en lisant et rencontrer des personnages touchants.

Résumé

Avril 1999. Mount Pleasant, une paisible bourgade du New Hampshire, est bouleversée par un meurtre. Le corps d'une jeune femme, Alaska Sanders, est retrouvé au bord d'un lac. L'enquête est rapidement bouclée, la police obtenant les aveux du coupable et de son complice.

Onze ans plus tard, l'affaire rebondit. Le sergent Perry Gahalowood, de la police d'État du New Hampshire, persuadé d'avoir élucidé le crime à l'époque, reçoit une troublante lettre anonyme. Et s'il avait suivi une fausse piste ?

L'aide de son ami l'écrivain Marcus Goldman, qui vient de remporter un immense succès avec La Vérité sur l'Affaire Harry Québert, inspiré de leur expérience commune, ne sera pas de trop pour découvrir la vérité.

Mon avis

Avant de lire L’Affaire Alaska Sanders, j’avais lu les deux romans de Joël Dicker dans lesquels nous avons le personnage de Marcus et les deux avaient été des coups de cœur. Je partais donc très confiante pour le nouveau roman de cet auteur et mon instinct ne m’a pas trompée puisque je l’ai dévoré !

Nous retrouvons donc Marcus Goldman, devenu écrivain à succès avec son roman La vérité sur l’Affaire Harry Québert. Il reprend du service aux côtés du sergent Perry Gahalawood pour découvrir ce qu’il s’est réellement passé 10 ans plus tôt, à Mount Pleasant. Car si un homme a bien été arrêté et jeté en prison pour le meurtre d’Alaska, notre duo d’enquêteurs se demande si l’affaire n’a pas été bouclée trop rapidement…

Comme à son habitude, Joël Dicker nous balade du début à la fin dans son nouveau roman ! L’intrigue est remplie de rebondissements, de revirements de situation. On ne sait plus où donner de la tête tant il y a de personnages et d’informations qui viennent s’entremêler. L’intrigue est passionnante et m’a tenue en haleine tout au long de ses 600 pages. J’ai adoré les allers-retours entre passé et présent, qui apportent un fort dynamisme à l’histoire. C’est simple : entre la complexité des personnages, les montagnes d’indices et les fausses routes dans lesquelles l’auteur nous amène volontairement, on ne s’ennuie pas un seul instant.

« — Sergent, comment vous avez su qu'Helen était la bonne ?

Gahalowood haussa les épaules :

— Vous voulez que je vous réponde honnêtement ?

— Oui.

— Je le sais depuis qu'elle n'est plus là. Bien sûr, je l'aimais plus que tout. Bien sûr, je l'ai demandée en mariage parce que je me voyais faire ma vie avec elle. Bien sûr, malgré les hauts et les bas, je n’ai jamais douté de mon amour. Mais vous savez ce que cela signifie quand on dit qu'une personne est « la bonne » ? Cela signifie que, quand elle meurt, vous vous rendez compte que vous auriez voulu mourir avec elle. Votre monde s'écroule. Vous ne fonctionnez plus sans elle. Je me sens comme une machine cassée, l'écrivain. En perdant Helen, j'ai perdu mon propre mode d'emploi.

— On va vous réparer, sergent.

— Je ne sais pas si ça se répare, l'écrivain. Et vous savez quoi : tant mieux si ça ne se répare pas. Ça signifie qu'on a aimé vraiment. Ça fait très mal, mais ça donne tout son sens à notre courte vie. »

Le duo que forme Marcus et Perry est lui aussi un élément fort du roman. L’affection qu’ils se portent, doublée d’un profond respect, est touchante et amusante. J’espère avoir l’immense plaisir de les retrouver dans une future enquête. En parlant d’enquête, les événements qui se déroulent dans L’Affaire Alaska Sanders se situent entre L’Affaire Harry Québert et Le Livre des Baltimore (Marcus a quelques idées pour ce roman à venir au moment où il enquête sur la mort d’Alaska).

L’Affaire Alaska Sanders est donc, sans surprise, un coup de cœur. L’histoire est parfaitement ficelée, les personnages sont construits et passionnants, la plume de Joël Dicker est fluide et nous embarque magiquement dans ce périple à Mount Pleasant, sur les traces d’Alaska.

Résumé

La population d'Ancombe, village voisin de Carsely, est divisée suite à l'arrivée d'une société d'eau minérale qui veut exploiter la source d'eau douce.

Agatha Raisin, qui travaille pour les relations publiques de cette société, enquête sur le meurtre du président du conseil du village qui aurait été assassiné avant de pouvoir donner son accord pour l'exploitation de la source.

Mon avis

Ma lecture du tome 6 d’Agatha Raisin avait été plutôt décevante et je me laissais une dernière chance pour cette saga avec le tome 7. Malheureusement, force est de constater que l’univers de ce cosy mystery ne me plaît plus vraiment et qu’Agatha est un personnage que je n’arrive plus à apprécier.

Dans ce septième tome, nous sommes de retour dans les Costwolds. Agatha et James sont rentrés de leur séjour à Chypre et ils ont retrouvé leurs petites habitudes à Carsely. Mais leur tranquillité est de courte durée puisque comme à son habitude, Agatha tombe sur un cadavre. Cette fois-ci, il s’agit du corps du président du conseil municipal d’Ancombe, le village voisin. Ce dernier était agité depuis quelques semaines autour d’une question : faut-il commercialiser l’eau de leur petite source ? Le débat faisait rage et il se pourrait qu’il soit responsable de la mort de l’homme retrouvé par Agatha…

Dans ce tome-ci, j’ai trouvé que l’intrigue se concentrait beaucoup plus sur Agatha et ses aventures amoureuses que sur l’enquête policière. En effet, la relation entre Agatha et James n’est pas au beau fixe et Agatha va trouver du réconfort dans les bras d’un homme plus jeune. On assiste à ses états d’âme amoureux et malheureusement, ça m’a vite lassée. J’en ai un peu marre de la relation fuis-moi je te suis de James et Agatha qui dure depuis le premier tome… L’autrice s’attarde également beaucoup sur le physique de son héroïne, avec une Agatha qui passe son temps à décider de faire un régime avant d’aller dans la foulée manger au pub du coin… Et on retrouve ça dans tous les tomes, c’est lassant.

Comme je le disais, l’intrigue policière occupe peu de place dans ce tome-ci et on ne peut pas dire qu’elle soit passionnante. Elle est un peu confuse, j’ai eu du mal à mémoriser les noms et rôles de tous les protagonistes.

Je vais donc arrêter de lire la saga Agatha Raisin, qui ne me satisfait plus depuis plusieurs tomes.

Résumé

Trois jeunes sœurs ayant fui l’Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans un petit village d’Irlande pluvieux et replié sur lui-même. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome et de la nigelle, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh. Les habitants ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s’en faut. Mais la cuisine persane des trois sœurs, délicate et parfumée, fait germer d’étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l’aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosés d’un thé doré infusant dans son samovar en cuivre, font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de transformer leur vie.

Mon avis

Une soupe à la grenade est un roman que j’ai découvert sur Bookstagram, sur le compte d’une copine. La couverture m’a beaucoup plu et le résumé m’a intriguée. J’étais donc très contente de le voir à la médiathèque de mon travail et je l’ai vite emprunté.

Trois sœurs iraniennes, Marjan, Bahar et Layla, emménagent dans un petit village irlandais et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas accueillies à bras ouverts. Heureusement, elles peuvent compter sur l’aide d’Estelle, qui leur loue l’ancien local de boulangerie de son mari. Les sœurs y ouvrent le Babylon Café et y servent les spécialités de leur pays. Si les clients se font rares au départ, leurs délicieux plats finissent par conquérir le cœur des villageois. Mais Thomas McGuire, qui lorgnait sur le local pour y créer une discothèque, ne voit pas d’un bon œil l’installation des sœurs…

Au fil des chapitres, on a des flash-back qui nous ramènent à l’époque où les filles vivaient en Iran, on en découvre plus sur leur vie là-bas et surtout, sur les raisons qui les ont poussées à quitter leur pays. Ce sont trois sœurs qui s’aiment profondément, mais qui ont des caractères opposés : il y a parfois de l’incompréhension entre elles, des disputes, mais elles réussissent toujours à passer outre. C’est vraiment une belle histoire de fratrie, comme je les aime. J’ai particulièrement apprécié Marjan. Elle prend son rôle d’aînée très à cœur et fait son maximum pour que ses sœurs soient heureuses. Elle est d’une générosité sans limite et elle fait vite oublier les a priori des villageois tant son cœur est grand.

L’intrigue m’a plu, notamment tous les passages sur l’histoire en Iran, j’ai appris beaucoup de choses. L’histoire est loin d’être feel-good comme on aurait pu l’imaginer. En effet, l’autrice aborde des sujets durs comme le viol, les violences faites aux femmes et la guerre. C’est un roman qui se lit bien, qui nous touche et qui nous donne l’eau à la bouche avec les magnifiques des descriptions des plats de Marjan.

J’ai donc passé un chouette moment avec Une soupe à la grenade, je vous le recommande !

Résumé

Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre formaient un groupe d’amis soudé jusqu’à ce qu’un drame les éloigne les uns des autres. C’est pourtant un appel au secours qui, cinq ans après, va à nouveau les réunir. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes : mènent-ils vraiment la vie dont ils rêvaient ? Un rendez-vous à la croisée des chemins qui leur prouvera qu’on peut se perdre de vue, mais pas de cœur… Et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux.

Mon avis

Comme j’avais beaucoup aimé Je revenais des autres il y a quelques mois, c’était évident pour moi de lire la suite, Les douleurs fantômes. Si j’étais heureuse de retrouver tous les personnages, j’ai été moins emballée par cette suite, que j’ai trouvée parfois trop longue. De plus, j’ai eu du mal à comprendre le comportement de certains personnages.

Ambre, Tim, Anton, Rosalie et Gabriel ont chacun fait leur vie de leur côté. En effet, alors qu’ils semblaient être un groupe soudé à la fin de Je revenais des autres, un drame les a séparés. Ils se retrouvent cinq ans plus tard, lorsque Rosalie appelle Ambre, Tim et Anton à l’aide : Gabriel a disparu sans donner d’indices sur l’endroit où il est et sa date de retour. Tous se retrouvent donc à Arvieux, pour soutenir leur amie. Cette cohabitation forcée va pousser les personnages à mettre leurs sentiments à nu…

« C’était comme si Tim tenait toujours sa main dans la sienne. Une sensation semblable aux douleurs fantômes, après une amputation. On sait que le membre n’est plus là et pourtant on ressent toujours sa présence douloureuse. »

En me lançant dans cette lecture, j’étais sincèrement heureuse de retrouver cette jolie équipe de personnages : ils m’avaient touchée lors de leurs aventures aux Mélèzes cinq ans plus tôt. Mais rapidement, j’ai été agacée par certains comportements, je ne les comprenais tout simplement pas. Que ce soit Ambre, Rosalie, Tim ou Anton, je n’ai pas retrouvé l’affection que j’avais éprouvé auparavant pour eux. J’ai trouvé Ambre particulièrement égoïste, son attitude avec Marc m’a fortement agacée. De plus, on retrouve le triangle amoureux du premier tome, comme si rien n’avait changé en cinq ans. J’avais une impression de revu…

En ce qui concerne l’intrigue, elle ne m’a pas convaincue non plus. Il n’y a pas de surprise et on devine très vite la fin et le sort de chaque personnage… Certains passages m’ont paru vraiment longs, j’avais l’impression de tourner parfois en rond car les personnages se posent éternellement les mêmes questions. Heureusement, la plume de Mélissa Da Costa vient sauver un peu cette déception. Elle écrit avec douceur, pudeur et sincérité. Son écriture m’a permis de lire assez rapidement le roman car malgré mon incompréhension vis-à-vis des personnages, j’avais envie de poursuivre ma lecture.

« Rien ne peut séparer deux âmes sœurs. Elles traversent tout et elles finissent toujours par se retrouver. »

Les douleurs fantômes est donc une déception. Je pense que Je revenais des autres se suffisait à lui-même sans rajouter cette suite… Mais je suis sûre que ce roman saura trouver son public !

Résumé

Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baigne toute nue dans la Tamise, et alors ? Au pays des excentriques, elle est la reine ! Un soir, elle entend, provenant de la maison de son voisin, un cri suivi d'un coup de feu.

Elle en est sûre : un meurtre a été commis. Mais la police ne la croit pas. Pas d'énigme sans solution pour Judith Potts ! La vieille anglaise passionnée de mots-croisés va se lancer dans l'enquête avec, à ses côtés, Becks, la femme du vicaire, et Suzie, la promeneuse de chien et commère attitrée de Marlow. Vous reprendrez bien un nuage de crime avec votre thé ?

Mon avis

Adepte des cosy mysteries depuis deux ans maintenant, c’est avec joie que je me suis lancée dans la saga Les dames de Marlow enquêtent, dont j’avais entendu beaucoup de bien. J’ai adoré ce premier tome, notamment pour son trio d’enquêtrices.

Tous les soirs, Judith, 77 ans, nage nue dans la Tamise, le fleuve passant au bout de son jardin. Un jour, alors qu’elle effectue sa brasse quotidienne, Judith entend un cri puis une détonation dans la maison de son voisin Stéphane. La police est prévenue et conclut rapidement à un suicide. Mais Judith est persuadée que la police fait fausse route : pour elle, Stéphane a été assassiné. Elle décide de mener l’enquête et pour l’aider, le destin mettra sur son chemin deux femmes, Suzie et Beck.

J’ai tout simplement adoré Judith, Beck et Suzie. Elles forment un trio autant improbable qu’amusant. Avant de mener l’enquête sur la mort de Stéphane, elles ne se fréquentaient pas et c’est leur désir de découvrir la vérité qui les rapprochées. Ce qui fait que leur trio fonctionne aussi bien, c’est parce qu’elles sont extrêmement différentes les unes des autres ! Judith, la plus âgée, possède un sacré caractère ! Elle est du genre à prendre du whisky à l’heure du thé et à renvoyer dans ses pénates celui qui l’embêtera. À l’inverse, Beck est toute douce et ne fait jamais de vagues. C’est une sorte de Bree Van de Kamp ! L’enquête va la pousser à sortir de ce rôle dans lequel elle s’était enfermée. Enfin, Suzie est un peu la drôle du trio. Sa curiosité et son sens de l’observation leur serviront bien durant leur enquête.

J’ai trouvé l’intrigue drôlement bien ficelée, avec des rebondissements auxquels je ne m’attendais pas. L’humour est au rendez-vous et la plume de l’auteur très agréable. Ce premier tome est prometteur, il possède tous les ingrédients d’un excellent cosy mystery. Vivement la suite !

Résumé

Basile, inventeur au génie décalé, vient d'ouvrir une boutique comme il n'en existe pas : "Le Bazar du zèbre à pois. Objets provocateurs", est-il écrit sur la devanture. Des créations pleines d'humour et de poésie, véritables déclencheurs d'émotions, de sensations et de réflexions. Un lieu à vivre et à rêver. De quoi bousculer les habitants de cette petite ville conventionnelle où il a grandi.

Un soir, le carillon de la porte d'entrée retentit, un grand ado apparaît, voilà Arthur. Arth' pour les intimes, qui exprime ses colères à ciel ouvert grâce au street-art, fâché qu'il est avec le système qui n'a pas l'air de vouloir lui laisser une place... au grand désespoir de sa mère Giulia, "nez" talentueux, désabusée de cantonner son talent à la conception de déodorants.

Mettez certaines personnes en présence : il ne se passe rien. Mettez-en d'autres ensemble et, soudain, c'est un feu d'artifice. Entre Basile, Arthur et Giulia, c'est une rencontre-silex.

Mon avis

Raphaëlle Giordiano est une autrice que j’apprécie, même si je trouve ses romans inégaux. Alors que j’en ai adoré certains, d’autres m’ont moins convaincue. C’est donc légèrement inquiète que je me suis plongée dans son dernier roman : Le bazar du zèbre à pois.

Basile se lance dans un pari fou, celui d’ouvrir une boutique d’objets provocateurs dans la petite ville de Mont-Venus. Mais ces objets ont un but précis : ils doivent provoquer des émotions, des réflexions chez leurs utilisateurs. Si Basile a du mal à attirer les clients, il sympathise tout de même avec Arthur, 16 ans, passionné par les créations de Basile. Un fort lien va naître entre eux, auquel s’ajoutera la présence de Giulia, la maman d’Arthur. Et Basile va avoir besoin du soutien de ses nouveaux amis car Louise Morteuil, rédactrice en chef du journal local, est bien décidée à faire fermer le Bazar…

Les personnages du roman sont variés mais leurs parcours nous amènent à la même réflexion : oser entreprendre et faire les choses pour soi. J’ai bien aimé cette réflexion engendrée par ce que les personnages vivent. Cela étant, je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à eux. J’avais toujours une certaine distance, qui m’empêchait de m’émouvoir sincèrement pour eux. Giulia tire un peu son épingle du jeu car je me suis parfois reconnue en elle.

« Doucement, elle se serre contre lui pour absorber un peu du contrecoup, et ils restent ainsi blottis longtemps, jusqu'à ce que les larmes d'Arthur se tarissent et qu'il s'endorme, écrasé de fatigue. Il n'y a qu'une mère pour rester éveillée dans le noir et veiller son enfant, même quand il l'a déçue. »

L’intrigue est chouette et je me suis amusée à découvrir les inventions de Basile. Raphaëlle Giordano a une sacré imagination pour inventer de tels objets ! Toutefois, l’histoire s’est révélée un peu trop prévisible à mon goût, aucun rebondissement ne m’a prise au dépourvu. J’ai trouvé certains passages un peu longs, voire compliqués : l’autrice aborde des thématiques intéressantes de développement personnel, notamment sur la sérendipité, mais je trouve que parfois, ça prend trop le pas sur la fiction et ça m’a moins plu.

Le Bazar du zèbre à pois est donc une lecture intéressante, qui pousse à la réflexion, mais qui n’aura pas su me convaincre complètement au niveau des personnages et de l’intrigue.

Résumé

Alors qu'elle s’apprête à participer à l'une des courses en mer les plus exigeantes du monde, Ally apprend la nouvelle de la mort soudaine et mystérieuse de son père adoptif et retourne à la hâte auprès de ses sœurs dans leur maison familiale, une magnifique demeure sur le lac Léman. Elle est aussi, à leur insu, impliquée dans une histoire d'amour passionnée… À la suite des événements douloureux qui en découlent, Ally quitte sa vie sur la mer pour suivre les indices laissés par son père. Ceux-ci la mènent en Norvège où, au cœur de paysages à la beauté glacée, elle découvre peu à peu ses racines – et comment son histoire est inextricablement liée à celle d'une jeune chanteuse inconnue, Anna Landvik, qui vivait là 100 ans plus tôt.

Mon avis

Après avoir eu un coup de cœur pour le premier tome de la saga des Sept Sœurs il y a quelques semaines, j’étais pressée de découvrir l’histoire d’Ally. Ce deuxième tome n’a pas fait long feu puisque les histoires d’Ally et d’Anne m’ont passionnée.

Tout comme sa sœur Maïa, Ally décide de partir sur les traces de ses origines grâce à la lettre et à l’indice laissés par Pa Salt à sa mort. Mais le passage à l’acte aura été un peu plus long pour Ally puisqu’à la mort de leur père, elle se réfugie dans sa passion pour la navigation. Malheureusement, un nouveau drame la frappe et ce drame sera l’élément déclencheur pour qu’Ally parte en Norvège, découvrir son passé et ses ancêtres.

« Tout ce que nous avons, c'est l'instant présent, Ally. Ne l'oublie jamais, d'accord ? »

Ally m’a beaucoup touchée, notamment lorsqu’elle est frappée de plein fouet par la mort pour la deuxième fois en peu de temps. C’est une femme forte et ambitieuse, mais dotée tout de même d’une grande sensibilité. Toutes les questions qu’elle se pose sont intéressantes et la font avancer dans son travail de deuil. Anna, le personnage principal de l’intrigue dans le passé, est également une femme que j’ai fortement appréciée. Elle possède une vraie personnalité et est loin du cliché de la paysanne naïve. Elle doute, elle commet des erreurs mais elle sait aussi affirmer ses choix. Lucinda Riley excelle dans l’exercice de créer des personnages intéressants et passionnants.

Nous voyageons beaucoup dans ce deuxième tome. Entre la Suisse, les Cyclades, l’Angleterre et la Norvège, mon cœur de voyageuse était conquis. Étant donné que je vais justement dans les Cyclades dans quelques semaines, les sublimes descriptions des îles m’ont donné encore plus envie d’y aller. Le roman m’a également donné une folle envie d’aller en Norvège. Enfin, la double temporalité est parfaitement maîtrisée, on passe de l’époque d’Ally à celle d’Anne avec fluidité et j’étais contente à chaque fois de revenir à l’une ou l’autre. J’ai adoré en découvrir plus sur le monde de la musique classique à travers l’histoire d’Anna.

« Un jour quelqu'un m'a dit que la vie ne nous envoyait que les épreuves qu'elle nous savait capables de surmonter. »

Lire un tome des Sept Sœurs, c’est vraiment découvrir de sublimes endroits, s’intéresser dans le détail à une époque, un art ou encore un loisir. C’est un pur bonheur à lire pour la grande curieuse que je suis ! Vous l’aurez compris, j’ai déjà hâte de plonger dans la suite et découvrir l’histoire de Star, cette troisième sœur si secrète, toujours dans l’ombre de CeCe. J’espère également en savoir plus sur Pa Salt car le mystère autour de ses activités s’est encore épaissi dans ce tome-ci !

Résumé

Que peut-on encore perdre quand la vie vous arrache le seul être que vous avez jamais aimé ?

Adam Chapman, architecte de 41 ans, a tout pour être heureux. Il vit depuis huit ans un amour sans nuages avec sa femme Claire. Mais, un matin, un coup de téléphone vient lui annoncer l’inimaginable. Alors qu’elle passait le week-end dans la maison de campagne de ses parents, Claire a été assassinée en lisière d’un bois. En quelques secondes, l’existence d’Adam vole en éclats. Mais ce qui pourrait être une fin n’est qu’un début. Car Adam n’a aucune conscience de la véritable tragédie qui a commencé à se jouer.

Dès le lendemain de la mort de Claire, il va découvrir qu’il existe pire que de perdre ce que l’on a de plus cher au monde : le perdre une seconde fois…

Mon avis

Ne connaissant pas l’auteur mais étant très intriguée par le résumé, je me suis laissée tenter par ce thriller. Si je me suis très vite prise à l’enquête, j’ai été un peu désarçonnée par certains événements, et notamment les révélations finales.

Un matin, Adam se réveille avec un très mauvais pressentiment concernant Claire, sa femme, qui a passé la nuit chez ses parents. Sans savoir pourquoi, il est persuadé qu’il lui est arrivé quelque chose. Il décide donc de se rendre chez ses beaux-parents pour s’assurer que tout va bien. Mais il est trop tard lorsqu’il arrive : Claire est retrouvée morte sur la plage. Une enquête est ouverte pour retrouver l’assassin de Claire.

« Tout être humain est un abime. On a le vertige quand on regarde dedans. »

Comme je le disais, je me suis facilement intéressée à l’enquête d’Adam, touchée par le drame qu’il vivait. Le rythme est soutenu, on fait des découvertes étonnantes qui remettent en question nos croyances sur ce qu’il s’est passé. En effet, l’auteur prend plaisir à brouiller les pistes en faisant cohabiter deux temporalités. Je ne savais plus ce que je devais croire et je me sentais prise au piège. J’avais du mal à lâcher le livre tant je voulais découvrir le fin mot de l’histoire. Bref, une excellente trame de thriller comme je les aime.

Toutefois, plus l’intrigue avançait et plus j’ai trouvé certains événements invraisemblables. Ça m’a un petit peu refroidie dans ma lecture. Et malheureusement, les révélations finales ne m’ont pas convaincue, je les ai trouvées vraiment tirées par les cheveux. J’étais déçue que ce roman si prometteur dans ses premières parties ne se révèle finalement pas si chouette que cela. De plus, les personnages ne m’ont pas particulièrement touchée, notamment Adam qui ne m’a pas paru très sympathique.

Un autre jour est donc une petite déception. À voir si je retente l’expérience d’un Valentin Musso, si vous avez un titre en particulier à me conseiller, je suis preneuse !

Bonjour à tous !

C’est l’heure de se retrouver pour le bilan du mois.

Les livres lus en août

J’ai lu 5 romans en août, je vous les présente !

1) J’ai débuté le mois avec Sarà perché ti amo de Serena Giuliano. Comme à chaque fois, c’est un plaisir de retrouver la plume de Serena. Les deux héroïnes m’ont touchée même si j’ai trouvé Gabrielle un peu trop naïve parfois.

2) Puis, je me suis plongée dans Merci, grazie, thank you de Julien Sandrel. J’étais contente de retrouver la plume de Julien Sandrel, surtout que son dernier roman Les étincelles m’avait moins convaincue que les précédents. J’ai passé un bon moment avec son nouveau roman, Gina et sa petite-fille Chloé forment un duo attachant mais aussi très amusant.

3) Ensuite, j’ai enchaîné avec D’ici-là, porte-toi bien de Carène Ponte. Dans ce roman, nous faisons la connaissance de six femmes, qui se retrouvent en même temps dans un nouvel hôtel haut de gamme qui vient d’ouvrir. Elles ont toutes les six une problématique bien distincte et leur séjour marquera un important changement dans leur vie respective. C’est un roman qui m’a bien plu, aux personnages variés et intéressants.

4) J’ai poursuivi le mois avec un roman qui est dans ma PAL depuis longtemps et qui fait partie de ma PAL d’été : Muchachas tome 1 de Katherine Pancol. Je suis contente de l’avoir enfin lu car malgré un début un peu difficile, j’ai réussi à me plonger entièrement dans l’histoire et à apprécier ma lecture.

5) J’ai terminé le mois avec de nouveau un roman de Carène Ponte : Et que quelqu’un vous tende la main. Le trio d’héroïnes m’a profondément touchée, je les ai adorées et j’étais triste de les quitter à la fin. La plume de l’autrice est magnifique : Carène aborde avec brio des sujets extrêmement délicats. C’est un coup de cœur !

Les livres qui ont rejoint ma PAL

Et sinon...

Août a commencé avec une grande nouveauté dans ma vie puisque le 1^er août, je suis allée récupérer une petite chienne, que j’avais rencontrée la dernière semaine de juillet. Toscane, une berger des Shetland bleu merle, nous a donc rejoints le jour de ses 2 mois. Mon mois d’août a beaucoup tourné autour d’elle, le temps de lui apprendre à marcher en laisse, la propreté, la solitude… C’était un travail à plein temps en plus du travail habituel ! Elle a changé notre quotidien et nous apporte beaucoup de bonheur. Sinon, j’ai passé quatre jours dans le Cantal et l’Aveyron pour rendre visite à de la famille. C’était très chouette de quitter Paris pour quelques jours. J’espère que vous avez passé un bon mois d’août et que votre rentrée s’est bien passée. À bientôt !