Résumé

Isabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d’actrice comparable à celle du Titanic : prometteuse en théorie, catastrophique en pratique.

Le jour où elle refuse la demande en mariage de l’homme qu’elle aime, sous prétexte qu’elle ne veut pas d’enfant, elle se retrouve à la rue, avec pour toute fortune vingt-quatre euros sur son compte en banque. Elle est alors forcée d’accepter le seul travail qu’on lui propose : utiliser ses talents de comédienne pour séduire Jan Kozlowski, un jeune veuf sur le point de se remarier.

La voilà donc partie en Italie, dans la maison de vacances de la richissime et déjantée famille Kozlowski. Seule ombre aux deux semaines de dolce vita qui se profilent : pour exécuter en toute discrétion sa mission "séduction", Isabelle devra jouer le rôle de l’irréprochable nanny anglaise de Nicolas, 8 ans, qui n’a pas prononcé un seul mot depuis la mort de sa mère cinq ans plus tôt. Isabelle est bien loin d’imaginer à quel point cette rencontre improbable avec ce petit garçon blessé par la vie va bouleverser sa vision du monde.

Mon avis

Après avoir adoré Le syndrome du spaghetti et eu un coup de cœur pour Ainsi gèlent les bulles de savon, j’avais très envie de découvrir les premières œuvres de Marie Vareille. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis plongée dans Là où tu iras j’irai (le lien avec la célèbre chanson de Céline Dion n’est pas fortuit !).

 

La carrière d’actrice d’Isabelle, 32 ans, est plus que chaotique : après un rôle important lorsqu’elle était ado, Isabelle n’a jamais réussi à en obtenir un autre. Lorsqu’elle se sépare de son petit-ami Quentin, elle se retrouve à la rue et est obligée d’accepter un drôle de travail : Adriana, une jeune fille de 16 ans, lui propose de se faire engager en tant que nounou de son petit-frère, afin de séduire son père et d’empêcher son mariage avec sa nouvelle compagne. Évidemment, une coquette somme d’argent est à la clé pour Isabelle. Celle-ci doit déployer tous ses talents de comédienne pour mener à bien sa mission et empocher l’argent promis par Adriana.

 

« On n'a jamais le bon âge, de toute façon. On passe son enfance à trouver qu'on est trop jeune et le reste de sa vie à penser qu'on est trop vieux. »

 

Isabelle est une femme qui m’a beaucoup amusée. À la fois drôle et un peu maladroite, elle devient tout de même une formidable nounou pour le petit Nicolas. Le lien qui se créé entre eux est touchant, on comprend très vite qu’ils se sont trouvés, qu’ils se comprennent sans même se parler. J’ai aimé le côté idéaliste d’Isabelle, il lui confère une forme d’innocence et qui la rend surtout très attachante. Je l’ai trouvée très patiente avec la famille Kozlowski, faut supporter la mamie Italienne, les deux sœurs qui se haïssent et le père jamais là ! Heureusement, elle peut compter sur ses meilleurs amis, toujours là pour la réconforter.

 

L’intrigue est sympathique et nous fait voyager en Italie. J’ai vraiment lu ce roman comme une bouffé d’air frais, qui fait rire et qui détend par ses excellents personnages et par les situations rocambolesques. Mention spéciale à la course poursuite en Vespa jusqu’à l’aéroport, je pense m’en souvenir longtemps ! Mais derrière l’humour, la jolie plume de Marie Vareille aborde des sujets difficiles et même douloureux.

 

Un chouette roman, rempli d’optimisme et d’humour, qui sent bon les vacances et l’Italie. Il est idéal pour une lecture sans prises de tête mais tout de même touchante.