Résumé

« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable : j’ai abandonné mon bébé, toi, mon minuscule amour aux joues si douces.

Puisses-tu un jour me pardonner. »

Trois pays, de vibrants portraits de femmes aux destins entrecroisés. Quel est le lien qui les unit ? Quelle est leur véritable histoire ?

Mon avis

Parfois, certains romans viennent te cueillir au plus profond de toi et te toucher comme jamais tu ne l’aurais imaginé. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec Ainsi gèlent les bulles de savon de Marie Vareille.

 

Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Claire, qui vient de se faire virer de son poste en agence de communication mais qui est profondément heureuse de devenir bientôt maman. On rencontre également Océane, qui fait sa rentrée à la fac aux États-Unis et dont le quotidien bascule lorsqu’elle rencontre son professeur d’écriture. Enfin, nous suivons également le parcours d’une jeune maman, partie se réfugier en Indonésie après avoir abandonné son bébé. Trois femmes, trois destins, dont il faut suivre les évolutions pour comprendre ce qui les lie…

 

« Si un jour tu doutes, si tu as peur, que l’avenir te paraît sombre et que tu ne sais plus vers qui te tourner, fais comme les bulles de savon, dirige-toi toujours vers la lumière. »

 

À travers les histoires de ces trois femmes, l’autrice nous parle de la maternité dans toute sa vérité et ose aborder les sujets tabous comme la dépression post-partum, la culpabilité de ne pas réussir à aimer son bébé au premier regard ou encore, la peur de ne pas être une assez bonne mère. Avec sa plume juste et tendre, Marie Vareille rappelle à tous que devenir maman, ça s’apprend. Lire ce roman, c’est trouver du réconfort auprès d’une amie qui nous dit « Ne t’en fais pas, tu n’es pas seule ».

 

« Dans tout l'univers, il n'y a que moi qui connaît cela d'elle, parce que je suis sa mère. Et une mère ne peut pas partir.

Elle fait comme elle peut, elle galère, elle perd pied, elle s'enferme dans les toilettes pour pleurer tranquille, elle rêve parfois de plage déserte, de liberté et de solitude, mais finalement, elle reste. »

 

J’ai été véritablement emportée dans un tourbillon d’émotions au fil des chapitres. Les personnages sont criants de vérité, profondément touchants et attachants. J’étais dans ma bulle avec cette lecture, une bulle de douceur et d’amour. J’ai eu beaucoup de mal à fermer, je ne voulais pas quitter ces femmes qui m’ont tant parlé. Au-delà de ces personnages exceptionnels, la construction du roman m’a énormément plu. J’étais curieuse de découvrir le lien entre ces femmes, j’ai fait plusieurs hypothèses et aucune n’a été la bonne ! J’ai été surprise de la « révélation », qui m’a finalement apparue si évidente.

 

« Tout ressentir plus fort, c'est aussi s'émouvoir de la couleur d'une feuille d'automne, du son parfait d'un mot ou des reflets d'une bulle de savon, c'est pleurer en écoutant de la musique, goûter une joie authentique dans une bouchée de gâteau, partir en voyage chaque fois qu'on ouvre un livre. C'est savoir reconnaître les bonheurs immenses dissimulés dans les toutes petites choses. »

 

Enfin, les passages qui abordent l’hypersensibilité ont particulièrement fait écho en moi et m’ont bouleversée. Ainsi gèlent les bulles de savon est décidément un ouvrage qui m’a happée du début à la fin et que je ne suis pas près d’oublier. Merci pour vos mots Marie, merci de lever le voile sur ces sujets qui devraient pourtant être dans les conversations quotidiennes. C’est un petit bijou que vous avez écrit et je l’offrirai pour sûr à une femme très chère à mon cœur, qui attend en ce moment un heureux événement. Je suis sûre qu’il l’aidera !