Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.

Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : "On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar."

Il se trompait. Ma sœur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé.

Bonjour la compagnie !

On se retrouve aujourd'hui pour un TAG PKJ ! Il date de 2018 mais lorsque je suis tombée dessus récemment, je me suis dit qu'il fallait absolument que je le fasse comme j'adore voyager. J'espère qu'il vous plaira !

Le seul livre qui m'est venu à l'esprit pour la langue inventée est Harry Potter, avec le fourchlang mais aussi toutes les formules magiques. Dîtes-moi dans les commentaires si vous avez des idées !

Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais…

C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.

Après avoir passé un excellent moment avec L'insaisissable logique de ma vie, j'étais curieuse de découvrir le roman phare de cet auteur : Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers. Malgré une histoire touchante et des personnages joliment développés, je n'ai pas eu de coup de cœur pour ce livre. J'ai même été quelque peu déçue à cause de tous les avis positifs entendus dessus.

Ari (de son vrai nom Aristote) est un garçon profondément mélancolique. Il n'a pas d'amis et l'une de ses principales préoccupations est d'essayer de découvrir pourquoi son grand frère est en prison. Un jour, alors qu'il va à la piscine, il fait la connaissance de Dante, un adolescent qui semble être l'opposé d'Ari. Solaire et enthousiaste, Dante montre à Ari une nouvelle façon de voir la vie. De fil en aiguille, les deux garçons vont se rapprocher et créer une solide amitié. Mais les relations à l'adolescence sont loin d'être faciles et leur amitié va être semée d'embûches.

"Un autre secret de l'univers : parfois la douleur est comme une tempête venue de nulle part. La matinée la plus ensoleillée peu se conclure par un orage. Par des éclairs et du tonnerre."

Malgré leurs différences, Ari et Dante forment un superbe duo. Leur lien fait rêver, tout le monde a souhaité un jour ou l'autre avoir un ami si proche, sincère et impliqué. L'histoire est narrée par Ari, le lecteur est donc constamment plongé dans ses pensées. Si Ari est un personnage que j'ai bien aimé dans l'ensemble, je reconnais qu'il m'a transmis sa tristesse à plusieurs reprises. C'était parfois un peu troublant d'être constamment confrontée à un garçon mélancolique. Ainsi, même si j'ai compris ses questionnements, j'ai eu du mal à m'attacher à Ari. Heureusement que Dante était là pour amener de la joie et me faire sourire. Il déborde de vie et toutes ses attentions pour son nouvel ami sont mignonnes et touchantes. Les parents d'Ari ne sont pas en reste pour essayer de le faire se sentir mieux. C'était chouette de découvrir des parents qui soutiennent leur fils dans ses choix et qui l'accompagnent dans ses émotions.

J'ai été troublée par cette amitié entre garçons car elle est loin de ressembler à celles que je connais. Leur relation est douce, tendre, calme. Elle est loin des amitiés traditionnelles un peu "bourrues" des garçons. Ce lien entre Ari et Dante est donc le fil conducteur du roman. On le voit se construire et évoluer au rythme de la vie. Si j'ai bien aimé cette intrigue en général, je trouve qu'elle manque de peps parfois. J'aurais aimé des moments avec plus d'actions. Certaines longueurs ont un peu cassé le rythme du roman selon moi, c'est dommage.

"J'ai fermé les yeux et tendu la main. La première goutte de pluie était comme un baiser. Le ciel m'embrassait. Cette idée m'a plu. C'était une pensée que Dante aurait pu avoir. J'ai senti une autre goutte, puis une autre. Un baiser. Un baiser. Et encore un baiser."

Comme dans ma précédente lecture, j'ai aimé la plume de Benjamin Alire Saenz. Douceur et poésie sont au rendez-vous. Il arrive à nous transmettre superbement bien les émotions de ses personnages. De plus, les sujets qu'il aborde, une fois encore, ne sont pas évidents et il s'en sort avec brio. 

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers est donc une belle lecture, avec des messages forts et touchants. La complémentarité des deux garçons rend leur duo intéressant et le style de l'auteur, très poétique, apporte un véritable plus à l'histoire. Je regrette simplement un léger manque d'action et un narrateur parfois trop mélancolique à mon goût. C'est tout de même une lecture que je recommande car tout le monde devrait découvrir au moins une fois dans sa vie la jolie plume de l'écrivain.

Le 5 septembre, un peu après minuit, Mateo et Rufus reçoivent chacun le funeste appel. Ils ne se connaissent pas, mais cherchent tous deux à se faire un nouvel ami en ce jour final. Heureusement, il existe aussi une appli pour ça, Le Dernier Ami. Grâce à elle, Rufus et Mateo vont se rencontrer pour une ultime grande aventure : vivre toute une vie en une seule journée.

Et ils meurent tous les deux à la fin est un roman que j'avais vu passer sur les réseaux sociaux et les blogs au moment de sa sortie. S'il est vrai que le résumé m'intriguait bien, je craignais de trouver l'histoire un peu glauque… Plusieurs mois plus tard, je suis tombée dessus à la médiathèque et j'ai décidé de me laisser tenter. Au final, j'ai passé un bon moment de lecture même si certains passages m'ont un peu ennuyée.

Comme l'explique le résumé, nous plongeons dans la dernière journée de vie de deux adolescents, Mateo et Rufus. En effet, le service Death Cast les a appelés pour leur annoncer que leur vie allait s'arrêter dans les prochaines heures. Mais les deux garçons ne savent pas quand exactement leur mort va arriver et, surtout, comment. Se pose alors la question la plus importante pour eux : que faire le dernier jour de sa vie ?

"C'est en survivant que j'ai compris qu'il valait mieux être en vie en ayant envie d'être mort que je mourir en ayant envie de vivre pour toujours."

Cette question résonne dans l'esprit des personnages mais également dans celui du lecteur. A de nombreuses reprises, je me suis moi-même posée cette fameuse question. Tout au long du roman, je me suis mise à la place de Mateo et Rufus. Je trouve que les mots d'Adam Silvera poussent beaucoup le lecteur à la réflexion et la projection. C'est un point que j'ai particulièrement aimé puisque m'imaginer à la place des personnages me permet de m'attacher facilement à eux. Par ailleurs, les histoires qui me poussent à réfléchir sur moi-même et mes envies profondes sont celles que j'oublie le moins.

Mateo et Rufus sont complètement différents mais ils forment un duo de choc. Ils ne se connaissaient pas la veille mais ils ont choisi de vivre leur dernier jour côte à côte, suite à leur rencontre sur l'application Le Dernier Ami. Personnellement, je ne sais pas si je serais capable de vivre mes dernières heures en compagnie d'un inconnu… D'un côté, nous avons Mateo, un jeune garçon plutôt solitaire et geek. De l'autre, nous trouvons Rufus, un adolescent assez casse-cou et intrépide mais au grand cœur. J'ai beaucoup aimé les voir se découvrir et devenir amis au fil des heures, malgré leurs différences de caractères. On voit bien qu'ils essayent chacun de rendre chouette le dernier jour de l'autre et j'ai vraiment trouvé ça touchant. Tout le monde ne serait pas prêt à faire une activité qui ne l'intéresse pas pour ses dernières heures juste pour satisfaire son dernier ami ! En tout cas, ils ont réussi à évoluer en quelques heures et j'ai apprécié ce qu'ils sont devenus l'un au contact de l'autre. Certains personnages secondaires m'ont également intéressée, notamment Lidia. Je regrette qu'elle n'ait pas été plus présente dans le roman.

"En refusant de vivre comme si j'étais invincible tous les jours où je n'ai pas reçu d'alerte, j'ai gaspillé tous ces hier et maintenant il ne me reste plus du tout de demain."

Si les personnages m'ont plu, l'histoire était parfois un peu trop lente à mon goût. Après, c'est sûr que c'est compliqué d'écrire sur une seule et même journée pendant 400 pages, sans quelques lenteurs… Certains passages manquaient un peu d'action selon moi et j'avais l'impression que l'auteur remplissait un peu avec du vide. Heureusement, c'était seulement pour quelques moments précis ! Par ailleurs, le thème de la mort et l'urgence de vivre est joliment traité. Voir la journée avancer au fur et à mesure de la lecture ne m'a pas angoissée, comme cela aurait pu être le cas. D'autres sujets peu faciles à aborder dans les lectures adolescentes sont présents ici avec douceur. Je ne vais pas en dire plus de peur de spoiler ceux qui aimeraient lire le roman mais c'est vraiment une très belle histoire.

Avec Et ils meurent tous les deux à la fin, Adam Silvera nous offre une intrigue surprenante, qui nous fait beaucoup réfléchir. Si le roman m'a paru long quelques fois, je ne regrette pas du tout de m'être laissée tenter et d'avoir vécu avec Mateo et Rufus leur dernier jour sur Terre.

2019 a commencé sur la fin d'un très beau voyage en Grèce, avec mon copain et ses parents. C'est l'esprit rempli de jolis souvenirs et le cœur plein d'amour que je débutais l'année. J'ai terminé mon semestre d'études à Nantes avant de retourner à Paris, pour entamer un stage de six mois. C'est le cœur lourd que j'ai rendu les clés de mon appartement nantais. Je m'y sentais bien et j'y ai vécu de formidables moments. Je n'oublierai jamais que c'est dans ce petit appartement que mon copain et moi avons vécu pour la première fois ensemble sur le long terme. Même si à la fin je commençais à en avoir assez de Nantes, je garde de très bons souvenirs de cette ville, petite et chaleureuse. 

De retour à Paris, j'ai donc débuté un stage de six mois. C'est un stage que j'avais trouvé assez finalement et j'avais hâte d'y être. Mon bon pressentiment s'est révélé juste. J'avais des missions qui me plaisaient et mon équipe était très cool. Tous les matins, j'allais au travail le sourire aux lèvres. En parallèle du stage, je travaillais beaucoup sur mon mémoire de fin d'études car j'avais des échéances pour rendre des parties. Je bossais aussi sur mon rapport de stage. C'était assez intense entre le travail la journée et le travail pour l'école le soir et les week-end mais je m'en sortais et je trouvais même le temps de partir en escapades.

En effet, durant cette première partie d'année, j'ai pas mal bougé les week-end. J'ai découvert Lille en rendant visite à une amie qui y faisait ses études à l'époque. J'ai passé un long week-end chez mon frère en Auvergne. Je suis allée dans le Sud, chez mon copain. Nous avons vadrouillé près de chez lui, pour découvrir de nouveaux coins. Lui et moi avons ensuite découvert la capitale belge. J'ai adoré Bruxelles, sa grand-place, ses gaufres, son ambiance. J'y retournerai avec grand plaisir. Pendant ce temps-là, j'avais un rythme de lecture important. Je profitais de mes deux heures de transports quotidiennes pour lire. Le blog allait bien lui aussi. Je suivais le rythme que je m'étais fixé.

L'été est arrivé. C'est à Paris, sous la canicule, qu'il a commencé pour moi. Le temps d'un week-end, je me suis enfuie avec deux amies d'enfance à Bruges. Comme pour Bruxelles, j'ai adoré cette ville. Je l'ai trouvé belle, douce et hors du temps. J'ai vraiment passé de bons moments avec mes deux amies. J'espère pouvoir retourner à Bruges dans quelques années, avec mon copain cette fois-ci.

Puis, j'ai dû dire au revoir à mes collègues que j'aimais tant. Mais c'était pour rejoindre juste après mon amoureux dans le Sud. J'ai passé deux belles semaines chez lui, à profiter du beau temps, de la chaleur, de la piscine, de la mer. Ça faisait vraiment du bien de se reposer. Nous avons fait des visites à droite, à gauche : Avignon, Carcassonne, le cirque de Navacelles… J'adore en prendre plein les yeux et me régaler dans mon propre pays. Au bord de la piscine, j'en ai profité pour lire des romans légers, sans prise de tête.

Puis, mon copain et moi avons pris la route pour l'Espagne. Au programme : presque quatre semaines de voyage à travers trois régions, Murcie, l'Andalousie et l'Aragon. Après une première étape de deux jours à Valencia, nous avons rejoint la région de Murcie, où la grand-mère de mon copain a une maison. J'ai rencontré une partie de sa famille espagnole, c'était chouette. Entre bronzette, apéro, visites et repos, cette première semaine était géniale. Nous avons poursuivi notre route pendant une semaine dans l'Est de l'Andalousie, toujours sous une chaleur étouffante. Gros coup de cœur pour le parc naturel Cabo de Gata ! Une eau magnifique et des paysages sublimes… J'en suis émue rien que d'y penser. Nous sommes remontés dans le Nord du pays, en Aragon, pour la dernière semaine. J'ai rencontré l'autre famille espagnole de mon copain. Des articles sur ces destinations sont prévus ! Peu de lecture durant le voyage, je voulais profiter au maximum de mon amoureux, des visites et des rencontres. J'ai tout de même lu mon premier livre féministe : Les Glorieuses, chronique d'une féministe de Rebecca Amsellem. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous sommes rentrés en France à la toute fin du mois d'août. J'étais alors bronzée comme jamais, que ça me manque !

A me lire, vous devez vous dire : "Pourquoi parle-t-elle d'année mitigée ? C'est chouette tout ce qu'elle a vécu jusque là !" Et bien, vous avez raison. C'est la dernière partie de 2019 qui a été compliquée. Début septembre, je suis repartie en Espagne, mais seule cette fois, pour faire mon Erasmus à Séville. Honnêtement, j'étais très heureuse de partir. J'avais hâte de découvrir cette ville aimée par tous et de prolonger la douceur de vivre espagnole. Mais partir seule, c'est bien différent de partir avec son copain, ses parents ou des amis. Je ne vais pas rentrer dans les détails car j'aimerais faire un article bilan sur mon expérience Erasmus bientôt. En dehors de ça, des mauvaises nouvelles venant de France se sont enchaînées et le moral est vite tombé très bas. Les derniers mois de 2019 ont donc été compliqués à vivre moralement, les jours passaient mais j'en voyais pas le bout. Avec cette déprime, mon envie de lire et d'alimenter le blog avait disparu. Je l'ai complètement laissé à l'abandon et, encore une fois, j'en suis désolée. Ça m'a fait mal au cœur car j'ai passé énormément de temps dessus depuis ma reprise du blogging et que j'en étais fière. Heureusement, les choses se sont arrangées et le blog est reparti de plus belle depuis le début du mois de décembre !

C'est donc en décembre, en même temps que le retour du blog, que le moral est remonté en flèche. La perspective de retrouver toute ma famille pour les fêtes me rendait heureuse. J'ai donc passé un très bon Noël chez mes parents, j'ai été très gâtée. J'ai fêté le nouvel an avec mon amoureux, à Lyon. Nous avons visité la ville, je suis tombée sous son charme ! (Petite pensée pour ma Léna du blog Un univers de livres car je sais que tu connais bien Lyon et merci pour ton soutien ces derniers mois <3).

Merci. Voilà le mot qui me vient en tête pour conclure cet article beaucoup trop long. Merci à vous, lecteurs réguliers ou non, pour vos visites sur le blog et vos commentaires. J'aime tant partager avec vous ! Merci d'avoir été là après mon étrange disparition de plusieurs mois. J'espère que vous comprenez mieux maintenant les raisons de cette absence. Je vous souhaite à tous une magnifique année 2020. Qu'elle soit remplie de joie, de bonheur, de découvertes, de rires, d'amour et de lectures ! Prenez soin de vous <3

"- Qu'est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.

- Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l'essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux, l'un d'eux peut-être, échappe au sortilège.

Elle ferma les yeux. Il demanda encore :

- Qui l'a lancé, ce sortilège ?

- Vous. Moi. La terre entière. Personne n'est innocent dans cette affaire."

Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, une enquête bouleversante en quatre jours et trois nuits… 

Souvent la vie s'amuse. Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d'un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud. Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés ignorent les détails. Ils veulent du lourd, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d'un homme tremblant.