Résumé

À l'école, il y a les bons élèves modèles... et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu'il collectionne. Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande sœur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas.

Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une vie bascule du bon côté... 

Mon avis

Cela faisait un moment que je souhaitais découvrir la plume d’Aurélie Valognes, après en avoir entendu beaucoup de bien. J’ai fini par sauter le pas avec Né sous une bonne étoile. Et quel plaisir j’ai eu à lire ce roman ! Drôle, émouvant et passionnant, c’est une lecture que je ne suis pas prête d’oublier.

 

Gustave, alias Gus-Gus pour sa grande sœur Joséphine, vit dans un quartier populaire de la banlieue parisienne. Très heureux d’entrer en CP, il déchante dès le premier jour. L’école devient un cauchemar sans fin pour notre héros. Pourtant, il travaille d’arrache-pied, avec l’aide de sa maman et même de Joséphine, brillante à l’école. Alors que Gustave envisage de lâcher l’affaire, une rencontre inespérée bouleverse sa vie…

 

« On a tous un talent, et on peut tous devenir extraordinaires. Acceptez les mains tendues. Seuls, vous irez vite. Ensemble, vous irez loin. »

 

Je me suis attachée à Gustave dès le premier chapitre. C’est un petit garçon tellement adorable et aimant envers ses proches. J’étais révoltée de le voir perdre confiance en lui à cause des autres. Sa maman est elle aussi un personnage touchant. Elle fait tout ce qu’elle peut pour aider Gustave et ne veut pas l’abandonner, malgré les discours pessimistes du corps enseignant. Joséphine m’a profondément agacée à de nombreuses reprises. Son mépris pour sa famille et pour l’endroit d’où elle vient est violent. Mais, malgré tout, je comprenais son désir de s’en sortir. Enfin, Mlle Bergamotte est une institutrice extraordinaire. Profondément humaine, elle croit en chaque élève.

 

C’était extrêmement difficile de voir les professeurs s’acharner à ce point sur Gustave au lieu de faire leur maximum pour l’aider. J’avais mal au cœur pour lui, pour tous les enfants qui sont dans sa situation. Le roman nous montre l’envers du décor, entre un système scolaire vieillissant et des professeurs lassés. C’est un roman à lire, qui fera réfléchir beaucoup de gens car il apporte de l’espoir.

 

« Ne laissez jamais personne vous dire que c’est impossible, qu’il ne faut pas rêver, ni espérer, ni viser trop haut, que vous ne valez rien, ou que ce n’est pas pour vous. »

 

Quant à la plume de l’autrice, quel plaisir ! Entre humour et sensibilité, les mots d’Aurélie Valognes m’ont touchée. J’ai dévoré le roman et j’étais triste de le terminer. Mais ce n’est que partie remise, j’ai plein d’autres histoires de l’autrice à découvrir. 

Né sous une bonne étoile est donc une excellente lecture, je ne m’attendais pas à autant apprécier l’histoire, les personnages, la plume d’Aurélie Valognes. Un régal !