Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s’acharne à les dévorer. Mais ce n’est pas le pire, non.

Le pire est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père aux bras d’une inconnue aux longs cheveux bouclés ?

Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l’aide, des amis, du courage et beaucoup d’humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.

En juin dernier, j’ai lu Et le désert disparaîtra de Marie Pavlenko et j’avais été déçue de ma lecture, d’autant plus que j’avais adoré Un si petit oiseau quelques mois plus tôt. Je tenais donc absolument à lire Je suis ton soleil, pour ne pas rester sur un échec. Je suis bien contente d’avoir fait ce choix car j’ai passé un super roman aux côtés de Déborah, l’héroïne.

 

La rentrée en terminale de Déborah commence mal : elle n’est pas dans la classe de d’Éloïse, sa meilleure amie, son père est de plus en plus absent du foyer familial pour cause de travail, et sa mère s’enfonce petit à petit dans une dépression. En plus, Éloïse s’entiche très vite d’un garçon et notre héroïne se sent délaissée. Heureusement, elle fait la rencontre de deux garçons dans sa classe, qui vont réellement l’aider à surmonter les épreuves qu’elle rencontre.

 

"C'est bizarre de vouloir quelque chose très fort, de l'obtenir un instant infime, de découvrir que c'est encore mieux que dans tous ses rêves, et puis paf, d'en être privé la seconde suivante."

Je trouve que Déborah est une jeune fille en or. Elle possède beaucoup d’autodérision et un sens de l’humour à toute épreuve. On s’attache donc très vite à cette adolescente, d’autant plus que ce qu’elle vit n’est pas facile. J’ai réellement éprouvé beaucoup de sympathie pour ce personnage, magnifiquement construit par Marie Pavlenko. Ses amis, Jamal et Victor, ne sont pas en reste. Ce sont de chouettes garçons, qui apportent chacun à leur façon de la fraicheur au roman. L’amitié qui se lie entre les trois personnages est très belle.

 

J’ai retrouvé la plume savoureuse de l’autrice dans ce roman, que j’avais adoré dans Un si petit oiseau. Les titres de chapitres sont très amusants et on retrouve de très nombreuses références littéraires tout au long de l’histoire. Marie Pavlenko maîtrise l’écriture aussi bien des beaux moments de joie que des moments tristes. Alors même s’il ne se passe rien d’exceptionnel dans ce roman, on suit l’histoire d’une adolescente qu’on pourrait littéralement rencontrer dans la vraie vie, avec plaisir. Toutefois, je pense qu’il y avait moyen de rentrer un peu plus dans les émotions. Mais c’est le seul petit défaut que je trouve à ce chouette roman.

 

"Éloïse sourit comme dans une pub de dentifrice et court rejoindre l'homme au cerveau-chouquette : mou et plein d'air."

Je suis ton soleil est donc une lecture que je vous recommande. Si vous aimez les histoires de vie émouvantes, c’est le choix idéal !