Résumé

Tailleur strict, coiffure sophistiquée et talons vertigineux, Polly ne vit que pour son travail dans une grande compagnie financière de la City de Londres. Un poste pour lequel elle a tout sacrifié, sans s'octroyer une seule journée de congés, ni soirée de détente en quinze ans. Aussi, quand elle est brutalement licenciée, c'est son univers qui s'effondre. Pire, la voilà bientôt obligée de renoncer à son luxueux appartement avec vue sur la Tamise et de trouver refuge chez sa sœur à Elderchurch, ce petit village au fin fond du Hampshire où elles ont grandi.

Cela fait des années que Clare et elle ne se parlent plus : elles n'ont plus rien en commun depuis que Polly est devenue une « fille de la ville ». Entre incompréhensions et secrets enfouis, la cohabitation s'annonce mouvementée. Mais n'est-ce pas l'occasion rêvée de se libérer de vingt ans de non-dits pour prendre un nouveau départ ?

Mon avis

Ayant envie de lire un feel-good et de découvrir en même temps une nouvelle plume, mon choix s’est fixé sur Le doux parfum de la vérité de Lucy Diamond. Ça faisait plusieurs fois que je voyais les romans de cette autrice passer sur Bookstagram, alors je me suis laissée tenter à mon tour.

 

Nous suivons le quotidien de deux sœurs. D’un côté, nous avons Polly, grande business woman, qui ne vit que pour son travail. Au diable la famille et les amis, Polly n’hésite pas à écraser les autres pour atteindre ses objectifs. De l’autre côté, se trouve Clare, jeune maman divorcée, qui n’a jamais quitté leur village natal. Secrétaire dans un cabinet médical, elle a du mal à joindre les deux bouts. Tout oppose les deux sœurs, qui ont du mal à se supporter. Mais elles vont devoir réapprendre à vivre ensemble lorsque Polly revient au village, à cause d’un licenciement brutal, qui lui fait tout perdre…

 

« Un jour, j'ai eu un déclic. A quoi bon se tuer à la tâche, si je n'avais jamais le temps de voir mes amis, d'aller me promener avec mon chien ou même de m'asseoir pour jouer de la guitare ? C'était ces choses-là qui me rendaient vraiment heureux, et je travaillais tellement que je n'avais plus de temps à y consacrer. Donc, j'ai démissionné. »

 

Comme beaucoup de lecteurs je pense, j’ai détesté Polly dans la première partie du roman. Elle est hautaine, froide, voire cruelle. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi elle avait coupé les ponts avec sa famille. Je l’ai un peu plus apprécié lorsqu’on découvre ce qu’elle cache mais malheureusement, j’ai eu tellement peu de sympathie pour elle au départ que ça a joué sur la suite. À l’inverse, j’ai beaucoup aimé Clare. C’est une femme courageuse, une battante. C’était intéressant de les voir se rapprocher et recréer une complicité, comme lorsqu’elles étaient enfants. Toutefois, j’ai trouvé l’ensemble des personnages assez clichés.

 

En revanche, les messages disséminés derrière les histoires de Polly et Claire m’ont plu. C’est un roman qui montre l’importance de la famille et la futilité du matériel. On le voit bien avec Polly, riche à ne plus savoir quoi faire de son argent mais au fond, malheureuse car extrêmement seule. Au-delà, l’autrice met aussi en avant le thème de la reconstruction. La reconstruction de soi, quand on porte une grande culpabilité en nous. Mais aussi la reconstruction d’une relation, réapprendre à faire confiance.

 

En résumé, j’ai passé un bon moment avec Le doux parfum de la vérité malgré quelques situations un peu convenues et des personnages pas très originaux. C’est une lecture qui m’a tout de même divertie et qui m’a fait réfléchir sur ma vision de la famille.