Je revenais des autres - Mélissa Da Costa
mai 07, 2022Résumé
Il a quarante
ans, il est marié, directeur commercial et père de deux enfants. Elle a vingt
ans, elle n’est rien et elle n’a personne. Que lui. Quand elle essaie de
mourir, il l’envoie loin, pour qu’elle se reconstruise, qu’elle apprenne à
vivre sans lui. Pour sauver sa famille aussi. C’est l’histoire d’un nouveau
départ dans un village de montagne, l’histoire d’un hôtel, de saisonniers qui
vivent ensemble, qui se jaugent, se méfient, se repoussent… C’est l’histoire
d’amitiés, de doutes, de colère, de rancœur, d’amour aussi. C’est l’histoire
des autres… ceux qu’on laisse entrer dans sa vie… ceux qui nous détruisent mais
surtout ceux qui nous guérissent.
Mon avis
Je revenais
des autres, troisième roman de Mélissa Da Costa et troisième plongée dans
son univers pour moi, troisième expérience avec sa plume qui me touche
profondément. L’histoire et les personnages sont très différents de Tout
le bleu du ciel et Les lendemains, notamment parce que l’héroïne
Ambre est très jeune, mais on retrouve un thème cher à l’autrice, celui de
la quête de soi, de la reconstruction.
La vie d’Ambre,
20 ans, se résume à Philippe, un homme marié et père de 2 enfants dont
elle est follement amoureuse. Pour faciliter leurs rencontres, Philippe lui
paye un studio proche de chez lui. Les visites de Philippe sont de plus en plus
rares et la jeune fille se sent profondément seule. Un jour, elle se
rend chez lui et l’observe avec sa famille. Le voir donner de l’amour à une
autre femme la rend folle de tristesse et Ambre fait une tentative de
suicide. Sauvée in extremis par Philippe, celui-ci l’envoie à
Arvieux, pour travailler dans le chalet d’un ami. Loin de Lyon et de Philippe,
Ambre tente de se reconstruire grâce à son travail saisonnier qui l’occupe
beaucoup et surtout, grâce aux rencontres qu’elle fait dans ce chalet de
la dernière chance…
« Elle
sourit. Car elle venait de comprendre, avec un mélange de tristesse et de
mélancolie, qu’il valait mieux pleurer toutes les personnes merveilleuses qu’on
perdait plutôt que de ne jamais les avoir connues. »
J’ai adoré
suivre le quotidien d’Ambre et des autres saisonniers entre lesquels des
amitiés naissent, des amours éclosent, des disputes éclatent… En vivant et
travaillant constamment ensemble, tout va plus vite pour Ambre et ses amis et
l’autrice nous fait vivre pleinement à nous, lecteurs, cette expérience. Tous
les personnes sont attachants et creusés : Mélissa Da Costa dresse
les portraits de personnes qui nous ressemblent, grâce à une plume sincère
et émouvante. Mention spéciale pour Rosalie, une femme qui m’a bouleversée par
sa gentillesse et sa bienveillance. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé le fait que
le roman ne soit pas centré uniquement sur Ambre. Celle-ci repart complètement
transformée au bout de ses six mois à Arvieux, c’était passionnant de suivre
son évolution, ponctuée de rechutes mais également de remises en question
qui la poussent à prendre soin d’elle.
Il y a
beaucoup d’humanité et de douceur dans les mots de Mélissa Da Costa. À
travers cette plume, qui me touche à chaque fois en plein cœur, elle nous parle
de reconstruction, de résilience, d’amour, de pardon. Bref, des thèmes déjà
présents dans ces précédents romans mais qui sont, là encore, magnifiquement
traités.
« Quand
on s'aime, on ne devrait jamais se poser de questions. Aucune n'en vaut la
peine. Il faut se contenter de vivre son histoire. »
Vous l’aurez compris, j’ai passé un excellent moment à Arvieux avec la bande des saisonniers, j’ai hâte de les retrouver dans Les douleurs fantômes, qui vient tout juste de sortir. Une réussite, une fois de plus !
2 commentaires
Je serai bien curieuse de découvrir ce roman ! Tu l'as préféré à "Tout le bleu du ciel" ?
RépondreSupprimerJ'ai préféré Tout le bleu du ciel ^^
SupprimerLaissez-moi votre avis !