Résumé

Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n'a plus que neuf jours à vivre.

Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa soeur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu'elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l'espoir de la sauver s'amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s'interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant.

Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.

Mon avis

Après avoir passé un chouette moment avec Mon midi, mon minuit il y a quelques mois, j’avais hâte de retrouver la plume d’Anna McPartlin. Je me suis tournée vers Les derniers jours de Rabbit Hayes, le résumé m’intriguant beaucoup : comment raconter les neuf derniers jours d’une personne, sans tomber dans le larmoyant ? J’ai eu la réponse à cette question en compagnie de Pauline.

 

Qu’on se le dise, l’histoire n’a rien de joyeux : nous suivons les derniers jours de Rabbit dans une maison de soins palliatifs. Durant neuf jours, ses proches vont lui rendre visite. Tour à tour, ils vont se remémorer des souvenirs, exprimer ce qu’ils ressentent et surtout, tenter de faire leurs adieux à l’incroyable Rabbit, cette fille, maman, sœur, tante et amie, adorée de tous.

 

« Quoi qu'il arrive, je vais vivre comme si je n'étais pas mourante, parce qu'aujourd'hui je ne le suis pas. Aujourd'hui, je suis là, et la maison a besoin d'un coup d'aspirateur, le linge a besoin d'être trié et ma petite fille a besoin que je surveille ses devoirs. Aujourd'hui je suis en vie, présente, et en ce moment c'est mon boulot d'emplir son monde d'amour, de bonheur et de sécurité. »

 

Dès la première page, nous rentrons dans l’intimité de la famille Hayes, cette tribu aux membres soudés et profondément bons. Je les ai adorés tous autant qu’ils sont : Molly et son franc-parler, Juliet et sa maturité, Davey et sa générosité… C’est intéressant de les voir évoluer, tous n’adoptant pas le même comportement pour se préparer et accepter l’inimaginable. L’alternance des points de vue nous permet de faire connaissance avec chacun d’entre eux. Et que dire de Rabbit, cette femme incroyablement courageuse et grandement lucide.

 

La lecture de ce roman n’a pas été facile pour moi car il y a quelques mois, j’étais à la place de la famille Hayes. Anna McPartlin parle avec justesse de ce qui se passe dans la tête des personnes qui accompagnent un proche en soins palliatifs, des questions que l’on se pose, de la difficulté à dire adieu. C’est un roman qui sonne vrai, qui nous bouleverse jusqu’au plus profond de nous. Rares doivent être les lecteurs qui n’ont pas versé une larme en arrivant à la scène inéluctable. Personnellement, c’est plus d’une larme que j’ai versé ! Mais malgré la dureté de l’histoire, Les derniers jours de Rabbit Hayes est aussi un roman qui fait rire. Et surtout, il donne envie de profiter de la vie.

 

Un roman bouleversant, aux personnages attachants, qui marquera mon parcours de lectrice ! Il existe une suite, j’ai hâte de me plonger dedans et de découvrir ce que sont devenus les Hayes. Et évidemment, à lire en compagnie de Pauline, qui a adoré cette lecture aussi (même si ce n’était pas gagné, comme elle l’explique dans sa chronique).