Résumé

Amoureuse des livres depuis toujours, Posy travaille dans une vieille librairie londonienne et passe son temps à lire des romans d'amour. À la mort de l'excentrique propriétaire des lieux, elle hérite de cette institution qui périclite à vue d'oeil. Posy remue ciel et terre pour éviter la faillite et fonder la librairie de ses rêves, spécialisée dans les romans d'amour, Au bonheur des tendres. Mais Sebastian, le petit-fils de la défunte propriétaire - et accessoirement le plus grossier des Londoniens - est bien décidé à faire de sa vie un enfer : ses goûts littéraires et ses intérêts sont opposés aux siens. Alors que Posy se démène pour sauver la librairie, elle tombe bien malgré elle sous le charme de son ennemi juré...

Mon avis

Je n’avais jamais entendu parler de ce roman avant qu’il ne soit sélectionné pour la lecture commune de mon club de lecture Les Parisiennes bouquinent. Je ne m’attendais donc à rien de spécial en me plongeant dedans. Malgré une intrigue sympathique au cœur d’une librairie, je suis ressortie un peu mitigée de ma lecture à cause des nombreux clichés présents et du personnage Sebastian.

 

L’histoire, c’est celle de Posy, une jeune femme de 28 ans, qui élève seule son petit-frère de 15 ans depuis que leurs parents sont décédés dans un accident de voiture. Ils vivent dans l’appartement au-dessus de la librairie dans laquelle leurs parents travaillaient. À la mort de Lavinia, la propriétaire des lieux, Posy hérite de cet appartement et de la librairie. Mais Lavinia lui a lancé un défi : Posy a deux ans pour remettre à flots la librairie au bord du gouffre. Si elle échoue, la librairie reviendra à Sebastian, le petit-fils de Lavinia.

 

Posy est une jeune femme qui m’a bien plu, notamment pour sa passion pour la lecture. Je me suis forcément un peu reconnue en elle, bien que je ne lise pas uniquement de la romance comme elle ! J’ai beaucoup aimé la voir se donner à fond dans la rénovation de la librairie et croire coûte que coûte en son projet. Sebastian, quant à lui, est un personnage que j’ai détesté. Il est grossier, méprisant et autoritaire. Son comportement avec Posy est juste effrayant : honnêtement, ça m’a gênée de voir un tel irrespect dans un roman, même si c’est une fiction. Alors certes, on découvre un peu plus Sebastian dans les dernières pages et on se rend compte qu’il a du bon en lui, mais c’était trop tard pour moi, le mal était fait comme on dit ! J’aurais vraiment préféré que certains éléments sur son passé soient distillés au fil des pages au lieu de tout découvrir à la fin.

 

En ce sens, la relation entre Posy et Sebastian est catastrophique tout au long du roman. Il vient à la librairie en coup de vent, tacle Posy et tente de lui imposer son projet pour la librairie ; Posy répond mollement et s’imagine une histoire d’amour avec lui dans le roman qu’elle écrit. Le même schéma revient sans cesse, ça m’a lassée et pour un roman appartenant au genre de la romance, je trouve qu’elle est loin d’être au cœur de l’intrigue ! La rénovation de la librairie était un sujet bien plus passionnant et réussi à mes yeux. J’ai adoré voir Posy et ses employés se mobiliser pour donner une nouvelle vie à cet endroit qu’ils aiment. On devine facilement leur passion pour la lecture mais aussi leur attachement pour ce lieu.

 

C’est donc une lecture en demi-teinte, avec des éléments qui m’ont convaincue (la remise à flots de la librairie, la personnalité de Posy) et d’autres beaucoup moins (la romance quasi-absente, le personnage de Sebastian, les clichés sur les relations amoureuses). C’est une lecture sympathique, mais qui ne restera pas longtemps dans mon esprit.