1957. Daniel Matheson passe l'été à Madrid avec ses parents. Passionné de photographie, il espère découvrir le pays de naissance de sa mère par le viseur de son appareil. Dans l'hôtel Castellana où s'installe la famille Matheson travaille la belle et mystérieuse Ana. Daniel découvre peu à peu son histoire, lourde de secrets, et à travers elle le poids de la dictature espagnole. Mais leur amour est-il possible dans un pays dominé par la peur et le mensonge ?

Je peux enfin le dire : j'ai lu Hôtel Castellana, ce roman absent des librairies près de chez moi et que j'ai fini par trouver un peu au hasard dans une petite librairie à Narbonne, à plus de 700 kilomètres de mon domicile ! Il y a plusieurs années, j'ai découvert la plume de Ruta Sepetys avec Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, un roman qui m'avait bouleversée. Lorsque j'ai appris que son nouveau roman avait pour sujet l'Espagne franquiste, je n'avais plus qu'une idée en tête : le lire. Il faut dire que les avis élogieux que j'ai vus un peu partout dessus ont rendu mon envie encore plus forte.

"Ne pas poser de questions. On dirait que c'est la devise de l'Espagne".

Hôtel Castellana, c'est l'histoire de deux mondes complètement différents qui se rencontrent en 1957, alors que l'Espagne est sous la coupe du généralissime Francisco Franco. Il y a d'abord celui d'Ana, une jeune femme qui travaille dans un hôtel luxueux, l'hôtel Castellana, à Madrid. Elle vit avec sa grande sœur Julia, son beau-frère Antonio, sa nièce Lalie (<3) et son frère Rafael. La famille habite dans un quartier délabré et manque cruellement d'argent pour vivre correctement.
Il y a ensuite le monde de Daniel, un jeune américain de 18 ans, qui passe l'été à Madrid avec ses parents. Le futur de Dan semble tout tracé : son père veut qu'il reprenne l'entreprise pétrolière familiale. Mais Dan, passionné de photographie, a d'autres projets. Finaliste d'un grand prix de photographie qui pourrait lui permettre de se payer une école de journalisme, il immortalise avec son appareil photo l'Espagne de Franco, celle qui tremble devant la Guardia Civil. Nos deux jeunes héros vont donc se rencontrer et nouer une jolie relation, qui bouleversera plusieurs destins.

Si Ana et Dan sont deux personnages exceptionnels que j'ai admirés, j'ai profondément aimé la majorité des personnages. En effet, je trouve qu'ils apportent tous quelque chose à l'histoire. Ana est une jeune femme qui m'a plu dès les premières pages. J'ai aimé sa douceur et sa gentillesse, qui ne l'empêchent pas d'avoir un fort caractère. On comprend rapidement que le passé de sa famille pèse lourdement sur ses épaules et qu'elle fait absolument tout pour préserver ses proches. Sa résilience est impressionnante. Ana m'a touchée, mais réellement touchée. C'est le genre de personnages qui donne envie de s'accrocher, peu importe la difficulté du quotidien. Dan est également un protagoniste plaisant. Sa curiosité m'a beaucoup plu : on voit bien qu'il est touché par les terribles choses qui se passent devant ses yeux et qu'il a envie de comprendre et de montrer aux autres que Franco n'a pas sauvé l'Espagne, bien au contraire.

"La peur apporte une nouvelle dimension à nos vies. Sans la peur, nous ne trouverions jamais notre courage".

La narration des chapitres alterne entre Ana, Dan mais aussi d'autres personnages comme Rafa ou Puri. Nous sommes faces à une diversité des protagonistes qui sont autant de témoignages différents sur ce qu'est la vie dans l'Espagne d'après guerre civile. La fougue et la jeunesse de Rafa en font un garçon extrêmement sympathique. Puri, la cousine d'Ana, travaille dans un orphelinat et découvre que les enfants recueillis ne sont pas tous des enfants abandonnés. Ses questionnements sur sa propre famille et ses origines sont bouleversants.

Que dire au niveau de l'histoire, si ce n'est que j'ai littéralement adoré du début à la fin ? Je me suis passionnée pour cette intrigue, qui m'a appris tant de choses sur le passé si proche de notre pays voisin, un passé à peine effleuré dans nos cours d'histoire. C'est tellement dommage. Hôtel Castellana est une mine d'or pour apprendre des éléments sur l'histoire espagnole. Entre chaque chapitre, nous avons des extraits d'articles de presse et d'autres documents réels, qui témoignent un peu plus de l'Histoire. Ruta Sepetys nous dépeint avec brio l'Espagne de 1957, celle des jeunes hommes qui rêvent de devenir torero, celle qui enferme les femmes et les prive de nombreuses libertés, celle qui traque les Républicains, celle qui terrorise sa population grâce aux "corbeaux". Le travail de recherche de l'autrice est immense. A la fin de l'histoire, on a quelques pages où ce travail est expliqué. Il a fallu plus de huit ans à Ruta Sepetys pour écrire ce roman.

"Estamos mas guapas con la boca cerrada".

Vous l'aurez compris, Hôtel Castellana est un gros coup de cœur. C'est un roman captivant et émouvant. Il révèle des choses sur ce pan de l'histoire espagnole qu'on n'aurait pas soupçonnées. Il est glaçant à certains moments, tant les horreurs du régime franquiste sont grandes. Les personnages sont travaillés avec précision. La plume de l'autrice est un délice et nous transporte parfaitement dans les rues chaudes et vibrantes de Madrid, cette ville que j'ai tant aimé découvrir il y a deux ans. L'histoire d'amour est douce et inspirante. Ce roman est une merveille, ça faisait très longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de cœur. Je n'ai plus qu'une seule chose à dire : lisez-le !!!

Après avoir grandement apprécié la trilogie A la place du cœur, j'avais terriblement envie de découvrir le nouveau roman d'Arnaud Catherine, au résumé très intriguant. Par ailleurs, tous les avis positifs qu'il a reçu dès sa parution m'ont donné encore plus envie de le lire. Malheureusement, je crois avoir eu des attentes trop hautes du fait de mon coup de cœur pour la précédente saga de l'auteur et pour tous ces avis élogieux. Romance a été une bonne lecture mais qui n'a pas réussi à m'émouvoir plus que cela. C'est dommage car l'histoire avait absolument tout pour me plaire.

Le lecteur est plongé dans le quotidien de Vicente, surnommé Vince par tout le monde, un adolescent qui cherche le grand amour mais qui a bien du mal à le trouver. En effet, Vince est homosexuel et il est le seul à avoir fait son "coming-out" au lycée. De plus, il n'échappe pas aux insultes homophobes d'abrutis et lorsque ça arrive, il n'hésite pas à frapper. Heureusement, Vince est bien entouré par sa mère et ses deux meilleurs amis, Rokia et Octave. Alors qu'il ne semblait plus y croire, Vince va enfin vivre l'histoire d'amour qu'il attend depuis tout ce temps...

"J'ai l'impression de faire de l'art mais c'est lui mon chef-d'œuvre. Mon amour est un chef-d'œuvre."

Vince est un personnage vraiment chouette et difficile à ne pas aimer. Sa force de caractère est impressionnante et on ne peut qu'avoir envie de le soutenir dans tout ce qu'il traverse. Il est assez cynique et ses comportements sont parfois gênants. Il a une grande sensibilité et n'a absolument aucune honte à exprimer ce qu'il ressent devant sa mère, comme devant ses amis. J'ai vraiment aimé le fait d'avoir un personnage aussi humain et sincère. En ce qui concerne les autres protagonistes, je n'ai pas grand chose à dire car je ne me suis pas spécialement attachée à eux. J'en ai trouvé certains étranges et d'autres détestables.

A l'instar de Vince, l'histoire m'a plu également. Arnaud Catherine écrit avec beaucoup de justesse la puissance du premier amour, celui qui dévore. On se sent puissant et invincible aux côtés de Vince. Mais une partie de l'intrigue a clairement été gâchée à cause du style. En fait, l'auteur oscille entre passages poétiques et passages vulgaires. Cette vulgarité dans le style est quelque chose que j'avais déjà relevé dans A la place du cœur et qui m'avait dérangée. Mais là, c'est vraiment trop, notamment au niveau du sexe. Certains aiment ce point car ils disent que cela reflète le parler des jeunes. Personnellement, je ne suis pas d'accord. Ou alors, je devais traîner avec des gens très polis au lycée... Ce style m'a vraiment gâché la lecture. Ça m'a empêchée de rentrer entièrement dans l'histoire et, surtout, de ressentir autant d'émotions que ce que j'aurais pu ressentir. Alors évidemment, les messages de tolérance sont extrêmement beaux et importants à véhiculer, mais je pense qu'il est possible de passer à côté si le lecteur est très jeune à cause de ce style.

"Je ne sais pas comment on peut passer de l'amour fou à plus rien. Je ne sais pas comment on peut dire : je veux passer ma vie avec toi et tout arrêter brusquement".

Romance n'est donc pas une réussite pour moi, vous l'aurez compris. Je n'ai pas pu faire l'impasse sur la vulgarité de l'écriture, qui m'a beaucoup trop dérangée. Je suis tout de même heureuse que le roman ait trouvé son public, je n'en fais juste pas partie !

Pour aider à l'écriture de son roman, Anaëlle engage une correspondance avec Hervé, procureur de province, qui très vite se passionne pour ces échanges épistolaires. De son côté, Thomas, un menuisier, met sa connaissance des arbres et des sous-bois au service de son petit-frère hospitalisé. C'est dans une petite maison que ces deux destins finissent par se croiser.

Après avoir lu trois romans d'Agnès Ledig l'année dernière, j'ai continué mon exploration de son œuvre avec Dans le murmure des feuilles qui dansent. Le résumé me faisait envie ainsi que la couverture, que je trouve très jolie. Malheureusement, l'histoire ne m'a tellement convaincue.

Dans ce roman, nous suivons le quotidien de personnages cabossés par la vie. Il y a Thomas, un menuisier qui n'a plus trop le temps de travailler sur ses chantiers car il passe de plus en plus de temps au chevet de son petit frère, atteint d'une leucémie. Il y a Anaëlle, dont la destin a été bouleversé quelques mois plus tôt par un accident de la route. C'est désormais sur une seule jambe qu'elle continue à avancer. Pour s'occuper, elle se lance dans l'écriture d'un roman et contacte un procureur de la République, Hervé, afin d'obtenir des informations sur le fonctionnement d'un tribunal pour mener à bien son projet d'écriture. Hervé répond à la jeune femme et une drôle de relation va s'installer entre les deux... 

"Dans le murmure des feuilles qui dansent, il y a surtout les petits bouts d'âme de ceux qu'on aime mais qu'on ne peut plus prendre dans ses bras".

Anaëlle et Thomas sont deux personnages qui m'ont rapidement plu. Je trouve qu'ils se ressemblent sur de nombreux points. Ils sont tous les deux très courageux et essayent constamment de rester positifs. Leur sensibilité m'a touchée à plusieurs reprises, notamment celle de Thomas. Il est loin du cliché de l'homme qui cache ses sentiments, ça fait plaisir de découvrir un personnage masculin qui a des faiblesses et qui les assume. Sa relation avec son petit frère est d'une douceur incroyable. Par contre, je n'ai pas accroché avec Hervé, mais pas du tout. Je l'ai trouvé lourd et insistant ; je ne vois pas de quel droit il se permet d'être exigeant avec Anaëlle sur la rapidité de leurs échanges alors qu'elle n'est pas sa femme ! Je l'ai également trouvé très dur avec Jocelyne, sa secrétaire. Alors oui, elle n'est pas agréable (même pas du tout !), mais à un moment, je l'ai trouvé particulièrement mesquin. 

Au niveau de l'histoire, elle est simple et sympathique mais je ne l'ai pas trouvée très crédible et j'ai souvent ce sentiment avec les romans de cette autrice. En lisant ce roman, j'ai fait beaucoup de parallèles avec On regrettera plus tard, De tes nouvelles et Juste avant le bonheur. On retrouve toujours un peu le même type de personnages et le même genre d'événements. C'est dommage... Je me suis donc rapidement lassée de l'histoire.

"Je te promets de penser à toi en couleurs. De ne pas laisser le noir m'envahir."

C'est donc un bilan en demi-teinte pour cette lecture. Il y a de chouettes personnages mais ils sont trop ressemblants avec ceux d'autres romans. L'intrigue est chouette mais pas spécialement captivante. Une petite déception, donc. Je découvrirai tout de même Se le dire enfin, en espérant que ce ne soit pas le roman de la rupture avec Agnès Ledig !

Un clic, et la vie de Lolita se retrouve sur YouTube... quel secret cache-t-elle ?

Prudence est la plus grande fan de Lolita, la célèbre Youtubeuse. Or un jour, Lolita disparaît des réseaux sociaux. Quel secret dissimule son image si parfaite ?

Entre disparition et enquête, caméras et écran, mensonges et vérités, Prudence et Lolita dansent un ballet qui pourrait se révéler mortel... 

N'ayant jamais lu de romans d'Anne-Fleur Multon et de Samantha Bailly, j'étais curieuse de découvrir le nouveau roman phare de Pocket Jeunesse. Je l'ai donc emprunté à la médiathèque et je suis bien contente de l'avoir fait car C'est pas ma faute est une histoire qui m'a touchée grâce à ses personnages attachants et aux messages véhiculés.

Lolita est LA Youtubeuse star du moment. A seulement 16 ans, elle possède des centaines de milliers d'abonnés tous réseaux confondus et collabore avec de grandes marques de mode et de beauté. De son côté, Prudence, 16 ans également, est fan de Lolita. Elle ne loupe aucune de ses vidéos, achète tous les produits dont Lolita parle... Une grande partie de sa vie tourne autour de cette adolescente qu'elle ne connaît qu'à travers les écrans. Un jour, Lolita va subitement disparaître de la toile. Prudence va alors tout faire pour découvrir ce qui arrive à son idole.

"T'es accro à leur amour, à leur admiration, à leur considération. Tu te sens plus vivante dans tous ces yeux inconnus que dans ceux que tu connais".

Lolita et Prudence sont deux adolescentes que l'on peut trouver superficielles de prime abord. L'une obsédée par son image sur les réseaux sociaux et l'autre, par une personne qu'elle ne connaît pas réellement. Mais les filles ont chacune une personnalité bien marquée, que l'on découvre au fil des pages. Toutes les influenceuses nous le disent : elles ne montrent sur les réseaux sociaux que ce qu'elles veulent bien montrer. C'est la même chose pour Lolita : sa vie quotidienne est loin d'être celle qu'elle montre sur les réseaux. Elle vit dans un HLM et sa mère, au chômage, ne s'occupe pas vraiment d'elle. Les réseaux, c'est son échappatoire, pour fuir son triste quotidien. J'ai été très émue lorsque j'ai découvert la détresse dans laquelle se trouve Lolita. On voit que c'est une jeune fille qui se perd de plus en plus, entre sa vraie vie et sa vie sur les réseaux. Prudence, quant à elle, n'a pas forcément un quotidien plus évident que Lolita, elle est confrontée à d'autres problèmes, plus insidieux, mais qui la font souffrir également. Elles évoluent toutes les deux beaucoup entre le début et la fin du roman et c'est un vrai plaisir de les voir s'affirmer.

Le roman aborde énormément de sujets pas évidents mais essentiels à retrouver en littérature jeunesse : le cyberharcèlement, le racisme, l'homosexualité, les maladies mentales, la pauvreté... C'est peut-être un peu trop car je trouve que certains sujets sont à peine effleurés, c'est dommage. Mis à part ça, je trouve que c'est un roman qui traite des problématiques actuelles et qui est à mettre entre les mains des jeunes car beaucoup de jeunes filles peuvent se reconnaître en Prudence et Lolita (c'est plus compliqué pour les garçons car on n'a pas de personnages masculins importants).

"Il y a dans la folie des éclairs de lucidité qui brûlent. C'est tellement compliqué de savoir ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Est-ce que c'est ça, au fond, la question ? Etre normal ou anormal ?"

La structure du roman est très dynamique puisqu'on alterne selon le point de vue de Prudence, à la 1ère personne et celui de Lolita, à la 3ème. Cette alternance de points de vue et de personnes peut perdre un peu au début mais constitue une véritable force par la suite pour comprendre l'histoire. Il en est de même pour les passages dans le passé et ceux dans le présent. La construction du roman m'a donc beaucoup plu. Après même si j'ai bien aimé les plumes des autrices, le livre est un peu trop jeunesse pour moi. Mais il est parfait pour des ados !

C'est pas ma faute est donc une bonne lecture, aux héroïnes attachantes et à l'histoire qui dépeint bien les problèmes auxquels les adolescents sont confrontés à cause des réseaux sociaux. Malgré un côté jeunesse qui m'a parfois un peu lassée, j'ai passé un bon moment et je le recommande !

Lincoln, gentil geek aux faux airs d'Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C'est ainsi qu'il parcourt les échanges de Jennifer et Beth, deux copines aussi payables qu'attachantes. Sans même l'avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment sa flamme sans passer pour un fou ? Surtout que la jeune femme semble avoir un faible pour un "inconnu" qui travaille dans le même immeuble.

Après être ressortie mitigée de ma lecture d'Eleanor & Park et avoir été déçue par Fangirl, j'avais peur que Rainbow Rowell ne soit pas une autrice pour moi. Je me suis tout de même laissée tenter par un troisième roman (jamais deux sans trois, comme on dit). J'ai donc découvert Attachement et je suis très heureuse de l'avoir fait. Cette fois, j'ai réellement apprécié l'histoire et je me suis attachée aux personnages.

Nous retournons vingt ans en arrière avec ce roman puisque l'intrigue se déroule en 1999. Nous suivons la vie de trois personnages : Lincoln, Jennifer et Beth. Alors que nous découvrons le quotidien du premier de façon tout à fait classique, nous apprenons à connaître les deux femmes à travers leurs échanges de mails au travail, mails que lit Lincoln dans le cadre de son boulot puisqu'il est chargé de la sécurité informatique de l'entreprise. Peu à peu, notre génie de l'informatique va s'attacher à ces deux femmes qu'il ne connaît que grâce aux courriels, au point que sa vie bien rangée de Tanguy vivant encore chez sa mère à 28 ans va connaître un tournant...

"Je ne savais pas que quelqu'un pouvait m'aimer comme ça. M'aimer à l'infini, sans jamais avoir besoin... d'espace."

Comme je le disais en introduction, je me suis attachée aux personnages et ce, très rapidement. Lincoln est un garçon que j'ai trouvé chouette dès les premières pages. On découvre un homme qui s'est enlisé dans un triste quotidien, avec un travail qui l'ennuie fermement et une vie sociale qui se limite à sa mère, chez laquelle il vit. Mais Lincoln n'est pas pour autant un looser : c'est un homme tendre, généreux, qui ne demande qu'à faire de jolies rencontres pour égayer son quotidien. Ses remises en question tout au long du roman m'ont touchée, on voit vraiment qu'il cherche à devenir quelqu'un de meilleur. Même si on connaît moins bien Jennifer et Beth que Lincoln, je les ai appréciées aussi. Rien qu'à travers les mails, on comprend qu'une amitié belle et sincère lie les deux femmes. Comme n'importe qui, elles traversent des périodes moins faciles que d'autres et j'avais envie de me joindre à leur échange de mails pour les réconforter.

Cette intrigue qui se déroule au passage à l'an 2000 est simple mais plaisante. Je suis facilement rentrée dans l'histoire et je ne me suis pas ennuyée, même si les relations entre les personnages évoluent lentement. Toutefois, la fin m'a parue un peu précipitée, il me manquait quelques pages pour être pleinement satisfaite. La plume de l'autrice est agréable mais ne m'a pas marquée plus que ça. Je pense que je n'ai pas d'affinité particulière avec le style de Rainbow Rowell, c'est plus au niveau des personnages que mes goûts vont jouer.

"Tous ceux qui errent ne sont pas perdus."

J'ai donc passé un agréable moment avec Attachement, je suis contente d'avoir sauté le pas et de ne pas être restée sur mes déceptions précédentes. Aimez-vous les romans de Rainbow Rowell ? Peut-être me laisserais-je tenter par Carry On dans quelques temps !

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd'hui avec un TAG, que j'ai trouvé chez Muffins and Books et que j'ai trouvé très sympa. Si vous le reprenez, n'hésitez pas à me le dire pour que je puisse lire vos articles !

Sans hésitez, se serait Jamais Plus de Colleen Hoover ! Le titre m'intrigue depuis pas mal de temps car je l'ai beaucoup vu passer sur Bookstagram. Enfin, l'avis de Pauline m'a convaincue. Ce sera sûrement mon achat du mois.

Ce serait Une place à prendre de J.K Rowling. Ça fait très longtemps qu'il m'intrigue et il a ENFIN intégré ma PAL il y a peu. Cependant, c'est un sacré pavé donc j'attends d'être dans de bonnes conditions pour le lire (aka être en vacances et pouvoir lire des heures d'affilée si ça me dit).

Bizarrement, ce n'est pas un livre que j'ai adoré auquel je pense. En effet, j'aimerais relire Les oubliés du dimanche de Valérie Perrin. Je l'ai lu en septembre dernier et j'en garde un souvenir moyen. Mais j'ai mis du temps à le lire puisque c'est lorsque je venais d'arriver à Séville. Je lisais un chapitre par-ci, un chapitre par-là, sans vraiment me plonger dedans. Je pense que je le relirai en 2021.

Sans hésiter et sans aucun regret, je jette au feu L'amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder. Je pense que ce livre, soit on l'adore, soit on le déteste. Et je fais partie de la deuxième catégorie. Adieu !

La saga qui m'a donné la passion pour la lecture : Journal d'une princesse de Meg Cabot. J'ai découvert le premier tome quand je devais avoir 8 ou 9 ans. J'ai dévoré les autres et je les ai relus déjà plusieurs fois.

Je forcerais les gens à lire Un si petit oiseau de Marie Pavlenko, un roman qui délivre des messages magnifiques d'espoir, de tolérance et d'acceptation de soi.

Il s'agit de ma lecture en cours : Hôtel Castellana de Ruta Sepetys. J'adore la couverture, je trouve qu'elle dégage quelque chose de puissant et de mystérieux à le fois.

Je ne vais pas faire très original mais ce serait la baguette d'Harry Potter ! 

Je cite Harry Potter à nouveau car j'ai pour projet de relire la saga en VO donc il faudra bien que je l'achète dans une nouvelle édition. De toute façon, certaines éditions sont tellement belles de la saga qu'elles deviennent des objets de collection.

Je me lèverais plus tôt le matin, pour avoir une demi-heure de lecture tranquille, au calme dans mon lit, avant de débuter la journée. Mais le sommeil est tellement précieux...

Le TAG est terminé ! N'hésitez pas à me dire si vous êtes d'accords avec mes choix et quels auraient été les vôtres ! 

Samaa vit dans un monde qui pourrait être le nôtre bientôt. La vie a presque entièrement disparu de la surface de la Terre. Le sable a tout dévoré. Son peuple, nomade, traque les derniers arbres et vend leur bois pour survivre. Samaa aimerait être chasseuse, elle aussi, mais c'est une charge d'homme. Un jour, elle désobéit et suit les chasseurs. Mais le désert a mille visages. Samaa se perd, et fera une rencontre qui changera le destin de sa tribu à jamais.

Après avoir découvert la plume de Marie Pavlenko il y a quelques semaines avec Un si petit oiseau et l'ayant adoré, j'avais très envie de lire d'autres romans de l'autrice. C'est donc vers Et le désert disparaîtra que je me suis tournée, un roman qui nous donne à voir un monde où le désert à tout envahi. Malheureusement, je n'ai pas été conquise par ce livre, que ce soit au niveau de l'intrigue ou des personnages.

L'histoire est basée sur l'histoire de Samaa, une jeune fille de 12 ans, qui souhaite devenir chasseuse alors que ce métier est exclusivement réservé aux hommes. Elle vit dans un monde qui pourrait hypothétiquement être le nôtre dans des centaines d'années, si le réchauffement climatique continue à cette vitesse. Les arbres ont disparu et sont même traqués par les hommes pour revendre le bois, l'eau est quasiment inexistante, les animaux sont extrêmement rares et le désert a tout recouvert. Soucieuse de montrer sa valeur, Samaa décide de suivre les chasseurs à leur insu. Mais la jeune fille se perd dans le désert : désormais, il s'agit de trouver des solutions pour ne pas être ensevelie par le sable.

"Je veux être chasseuse. La première de ma tribu. Je changerai le destin de toutes les femmes."

Bien que Samaa soit une héroïne courageuse et sûre d'elle, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle. Pour sûr, je l'ai trouvée maligne et intelligente. Mais à part ça, je ne l'ai pas particulièrement appréciée. Il en est de même pour tous les autres personnages, que l'on voit finalement assez peu puisque la grande partie de l'intrigue tourne autour de Samaa, seule dans le désert.

N'ayant pas lu de dystopies depuis longtemps et étant curieuse de découvrir un roman sur l'écologie, l'histoire avait tout pour plaire. Néanmoins, je n'ai pas accroché plus que ça à l'intrigue. Je l'ai trouvée lente, malgré les chapitres courts. Il y a peu d'action et le suspense est quasi inexistant. Je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'histoire. Peut-être ne l'ai-je pas lu au bon moment, je ne sais pas. Quoi qu'il soit, même si je l'ai lu rapidement (le livre est court), je n'ai pas été convaincue.

"Les arbres ont mille visages. Hélas, nous sommes désormais incapables de les lire."

Toutefois, les messages délivrés par Marie Pavlenko sont forts et intéressants. Il est question d'écologie, de féminisme, de prise de conscience. Le monde de Samaa et de sa tribu est effrayant et pour rien au monde on ne souhaiterait vivre dedans. Cela fait réfléchir sur l'avenir de notre planète et c'est important que ce sujet soit traité dans les romans jeunesse. Comme je l'ai dit précédemment, Samaa est une jeune fille courageuse, qui n'a pas froid aux yeux et qui ose suivre ses désirs. Ce genre d'héroïne est également essentiel dans les romans jeunesse. La plume de Marie Pavlenko est très jolie, beaucoup de poésie se dégage de ses phrases. C'est l'un des seuls points positifs du roman pour moi.

J'ai donc été déçue par Et le désert disparaîtra, malgré l'importance du sujet traité. Mais je suis sûre qu'il aura plu à d'autres personnes et j'en suis ravie ! Je continuerai tout de même ma découverte des romans de l'autrice avec, la prochaine fois, Je suis ton soleil.

Caumes, je viens de terminer ton livre : il est immonde. Je ne t'embrasse pas. Je ne t'embrasserai plus. Esther.

Retrouvez mon avis sur le premier tome ICI.

Retrouvez mon avis sur le second tome ICI.

A nouveau, Caumes est le narrateur de l'histoire. On lui découvre une nouvelle facette, celle d'écrivain qui vient d'être publié et dont le livre est un grand succès. Dedans, il raconte les attentats, la mort de son ami, la détresse pour s'en sortir. Il explique à des centaines de milliers d'inconnus ce qu'il a ressenti, dans les moindres détails. Peut-être un peu trop parfois puisque certains de ses proches sont choqués, voire déçus parce ce qu'ils découvrent dans ce livre. Mais à cette nouvelle notoriété pas très bien vécue par Caumes, s'ajoute un contexte politique puisque c'est l'heure des élections présidentielles de 2017. Comment se sentir représenté alors qu'on se sent abandonné de tous ?

"Plus personne à réchauffer la nuit. Plus personne qui respire à côté de moi. On cherche tous la même chose, un vivant à proximité, une âme à portée de la main, un baume à consommer sur place".

Caumes est un personnage qui a énormément évolué entre le premier tome et celui-ci. Il faut dire que son entrée dans la vie adulte s'est faite assez brusquement, sans réelle transition. Dans ce dernier tome, c'est l'heure de la maturité pour notre héros. Il est rentré dans la vie active, à la fois en tant que barman et en tant qu'écrivain publié. Sa sensibilité est toujours la même, voire accentuée. C'est rare de voir des personnages masculins aussi sensibles dans les romans aujourd'hui et c'est d'ailleurs l'une des forces de cette saga. On ne cache pas le malheur et la tristesse des uns et des autres, Arnaud Cathrine parle de tout. Esther est un peu moins présente dans ce dernier et j'avoue qu'elle m'a manqué un peu. Sa réaction face au roman de Caumes est compréhensible, même si ça fait de la peine pour ce dernier. J'ai apprécié découvrir plus en profondeur le grand frère de Caumes. C'est vraiment un chouette garçon.

Si l'intrigue est un peu moins prenante que dans les autres tomes, elle est tout de même intéressante et plaisante à suivre. On continue de suivre le quotidien de ces personnages que l'on connaît depuis des centaines de pages maintenant. J'ai beaucoup aimé les voir grandir au fil des chapitres, j'avais le cœur serré en refermant ce dernier tome. La plume d'Arnaud Cathrine est toujours la même, agréable mais parfois perturbante à cause d'une vulgarité pas toujours bienvenue selon moi.

"C'est l'énigme la plus agaçante avec le désespoir : tu attends qu'on vienne te sauver mais tu ne signales à personne que tu es en danger".

A la place du cœur est une très jolie saga, porteuse de messages essentiels. Je me suis identifiée aux différents personnages, ayant moi-même leur âge lorsque les différents attentats ont eu lieu. Arnaud Cathrine s'est emparé d'un sujet encore très sensible avec brio. Les personnalités des personnages sont poussées et réalistes. Le dernier roman de l'auteur, Romance, est dans ma PAL, j'ai hâte de me plonger dedans même si j'ai un peu peur d'être déçue après avoir tant aimé cette saga.

Paris, un atelier d'artiste au fond d'une allée verdoyante.

Madeline, une ex-flic londonienne, y est venue pour panser ses blessures.

Gaspard, un auteur misanthrope, l'a loué pour écrire dans la solitude.

A la suite d'une méprise, ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelque temps.

Dans l'atelier, où plane encore le fantôme de l'ancien propriétaire, Madeline et Gaspard vont mettre au jour un secret terrifiant.

Et cette découverte glaçante va les forcer à affronter leurs propres démons dans une enquête vertigineuse qui les changera à jamais.

Madeline Green, ancienne policière à New-York puis Londres, arrive à Paris, une ville qu'elle adore, pour fêter seule les fêtes de fin d'année. Gaspard Coutances, dramaturge célèbre, débarque lui aussi dans la capitale française afin de trouver l'inspiration pour sa future pièce de théâtre. Par un heureux hasard, il se retrouve à loger dans la même maison près de la gare Montparnasse, à cause d'une erreur de l'agence de location. Si la cohabitation est difficile au début, Madeline et Gaspard vont finir par bien s'entendre, notamment grâce à l'enquête qu'ils vont mener pour découvrir la vérité sur la mort de Sean Lorenz, un célèbre peintre, qui habitait dans la maison que nos compères ont loué.

"Qu'y a-t-il, au fond, de plus triste que de voir son âme sœur devenir son âme damnée ?"

Madeline est un personnage que l'on avait déjà croisé dans L'appel de l'ange, un roman que j'ai lu il y a des années. Néanmoins, j'avais quelques lointains souvenirs d'elle et j'étais contente de la retrouver. Madeline est une femme profondément marquée par son ancien travail, dans la police. On sent bien que ses anciennes enquêtes, dont certaines très éprouvantes, ont laissé des fêlures en elle et c'est ce qui la rend attachante. La forte envie qu'elle a de donner la vie est touchante, on sait instantanément que ce sera une mère qui saura aimer son enfant. Gaspard est très différent de Madeline. Renfermé, cynique, rabat-joie, la liste des adjectifs dépréciatifs pour qualifier ce personnage est longue ! Mais, lorsqu'on apprend à le connaître, on découvre un homme qui cache lui aussi un passé douloureux. Ce sont leurs brisures respectives qui vont rapprocher les deux personnages, qui vont former un duo explosif mais sympathique.

L'intrigue de ce thriller m'a beaucoup plu. On plonge dans le monde de l'art et on sent que Guillaume Musso maîtrise ce sujet. J'ai appris des choses au fil des visites dans les galeries d'art et autres lieux culturels. L'enquête se déroule sur cinq petits jours et nous conduit de Paris à New-York, en passant par Madrid. Autant vous dire que tout va très vite, je ne me suis pas ennuyée ! On va de découverte en découverte, j'ai très vite plongée dans l'enquête, aux côtés de nos deux personnages. C'était assez impressionnant de voir à quel point l'humain peut devenir obsédé par quelque chose ou quelqu'un. Madeline et Gaspard ne pensaient plus qu'au peintre, c'est comme s'ils vivaient pour rétablir la vérité, au point d'oublier leur propre existence.

"Avoir un enfant estompe toute la noirceur que tu as dû endurer auparavant. L'absurdité du monde, sa laideur, la bêtise abyssale d'une bonne moitié de l'humanité et la lâcheté de tous ceux qui chassent en meute. Lorsque tu as un enfant, d'un seul coup, tes étoiles s'alignent dans le ciel. Toutes tes erreurs, toutes tes errances, toutes tes fautes sont rachetées par la simple grâce de la lumière dans un regard."

J'ai beaucoup apprécié la plume de Guillaume Musso dans ce roman. Elle est précise et pointilleuse mais elle sait émouvoir lorsqu'il le faut. Au-delà de la résolution de la mort de Sean Lorenz et de la disparition de son fils, l'auteur nous parle également des passés de Madeline et Gaspard et, ainsi, aborde la question de l'identité. Qui est-on réellement ? Est-ce qu'on se définit par son passé ? Par ses parents ? Par son métier ? Par les enfants qu'on aura peut-être ? Ce sont des questions très intéressantes. Enfin, j'ai également apprécié les questionnements autour de la PMA, puisque Madeline est dans cette démarche pour avoir un enfant. C'est un sujet trop peu abordé selon moi dans la littérature aujourd'hui et qui gagnerait à l'être davantage.

En somme, j'ai passé un très bon moment avec Un appartement à Paris, je ne trouve aucun point négatif à relever ! Ce n'est pas un coup de cœur car je n'ai pas ressenti la petite étincelle qui me fait adorer un roman mais ça reste tout de même une excellente lecture, qui m'a surprise et qui m'a tenue en haleine. Avez-vous des Musso à me conseiller ?

Bonjour à tous !

J'espère que vous avez passé un bon mois de mai et que vous vous portez bien. Aujourd'hui, le 1er juin, c'est l'heure du traditionnel bilan du mois, qui me permet de faire une petite rétrospective sur le mois qui vient de s'écouler. En mai, j'ai lu 5 livres.

Les livres lus en mai

1. J'ai commencé le mois de mai avec une relecture, celle de Je vais bien, ne t'en fais pas d'Olivier Adam. Je n'avais presque aucun souvenir de ma première lecture de ce roman et je comprends pourquoi. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire, aux personnages, au style de l'auteur... Dommage !

2. Un appartement à Paris de Guillaume Musso a été ma seconde lecture du mois. Cette fois-ci, l'histoire m'a passionnée et les personnages m'ont beaucoup plu. Une très bonne lecture, la chronique arrive cette semaine !

3. Ensuite, j'ai lu Toute la ville en parle de Fannie Flagg. C'est un roman avec lequel j'ai passé un bon moment, rempli de personnages intéressants et attachants. Même si l'histoire n'est pas transcendante, le fait qu'elle s'étale sur plus de 100 ans est original.

4. J'ai continué à découvrir la plume de Marie Pavlenko, que j'avais adorée dans Un si petit oiseau, avec Et le désert disparaîtra. Malheureusement, j'ai été beaucoup moins convaincue par ce roman... Je vous en reparle vite dans la chronique.

5. Ma dernière lecture du mois fut C'est pas ma faute d'Anne-Fleur Multon et Samantha Bailly. Malgré l'aspect jeunesse, j'ai apprécié cette lecture, qui délivre de très beaux messages de tolérance et qui aide à mettre en garde contre les dangers des réseaux sociaux. A mettre entre les mains des jeunes ados !

Les livres qui ont rejoint ma PAL

Et sinon...

Un mois avec un meilleur moral qu'en avril ! Évidemment, c'est lié au déconfinement. J'ai pu revoir mes frère et sœur et j'ai rejoint mon copain chez lui. Entre télétravail, mémoire et cours, j'en profite pour me promener dans la nature, pour aller à la plage et prendre le soleil. Que ça fait du bien ! Du coup, j'ai un peu moins lu que les deux mois pendant le confinement. 

Je vous souhaite un excellent mois de juin, en espérant que le soleil continue à illuminer nos journées !