Résumé

Tailleur strict, coiffure sophistiquée et talons vertigineux, Polly ne vit que pour son travail dans une grande compagnie financière de la City de Londres. Un poste pour lequel elle a tout sacrifié, sans s'octroyer une seule journée de congés, ni soirée de détente en quinze ans. Aussi, quand elle est brutalement licenciée, c'est son univers qui s'effondre. Pire, la voilà bientôt obligée de renoncer à son luxueux appartement avec vue sur la Tamise et de trouver refuge chez sa sœur à Elderchurch, ce petit village au fin fond du Hampshire où elles ont grandi.

Cela fait des années que Clare et elle ne se parlent plus : elles n'ont plus rien en commun depuis que Polly est devenue une « fille de la ville ». Entre incompréhensions et secrets enfouis, la cohabitation s'annonce mouvementée. Mais n'est-ce pas l'occasion rêvée de se libérer de vingt ans de non-dits pour prendre un nouveau départ ?

Mon avis

Ayant envie de lire un feel-good et de découvrir en même temps une nouvelle plume, mon choix s’est fixé sur Le doux parfum de la vérité de Lucy Diamond. Ça faisait plusieurs fois que je voyais les romans de cette autrice passer sur Bookstagram, alors je me suis laissée tenter à mon tour.

Nous suivons le quotidien de deux sœurs. D’un côté, nous avons Polly, grande business woman, qui ne vit que pour son travail. Au diable la famille et les amis, Polly n’hésite pas à écraser les autres pour atteindre ses objectifs. De l’autre côté, se trouve Clare, jeune maman divorcée, qui n’a jamais quitté leur village natal. Secrétaire dans un cabinet médical, elle a du mal à joindre les deux bouts. Tout oppose les deux sœurs, qui ont du mal à se supporter. Mais elles vont devoir réapprendre à vivre ensemble lorsque Polly revient au village, à cause d’un licenciement brutal, qui lui fait tout perdre…

« Un jour, j'ai eu un déclic. A quoi bon se tuer à la tâche, si je n'avais jamais le temps de voir mes amis, d'aller me promener avec mon chien ou même de m'asseoir pour jouer de la guitare ? C'était ces choses-là qui me rendaient vraiment heureux, et je travaillais tellement que je n'avais plus de temps à y consacrer. Donc, j'ai démissionné. »

Comme beaucoup de lecteurs je pense, j’ai détesté Polly dans la première partie du roman. Elle est hautaine, froide, voire cruelle. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi elle avait coupé les ponts avec sa famille. Je l’ai un peu plus apprécié lorsqu’on découvre ce qu’elle cache mais malheureusement, j’ai eu tellement peu de sympathie pour elle au départ que ça a joué sur la suite. À l’inverse, j’ai beaucoup aimé Clare. C’est une femme courageuse, une battante. C’était intéressant de les voir se rapprocher et recréer une complicité, comme lorsqu’elles étaient enfants. Toutefois, j’ai trouvé l’ensemble des personnages assez clichés.

En revanche, les messages disséminés derrière les histoires de Polly et Claire m’ont plu. C’est un roman qui montre l’importance de la famille et la futilité du matériel. On le voit bien avec Polly, riche à ne plus savoir quoi faire de son argent mais au fond, malheureuse car extrêmement seule. Au-delà, l’autrice met aussi en avant le thème de la reconstruction. La reconstruction de soi, quand on porte une grande culpabilité en nous. Mais aussi la reconstruction d’une relation, réapprendre à faire confiance.

En résumé, j’ai passé un bon moment avec Le doux parfum de la vérité malgré quelques situations un peu convenues et des personnages pas très originaux. C’est une lecture qui m’a tout de même divertie et qui m’a fait réfléchir sur ma vision de la famille.

Lisbonne est une ville que je rêvais de découvrir depuis plusieurs années. C’était d’ailleurs l’une des destinations dont je vous parlais dans ma bucket-list en Europe l’année dernière. C’est désormais chose faite puisque j’ai visité la capitale portugaise pendant 4 jours, en juin. Je m’y suis rendue en compagnie de Mathilde, une amie belge que j’ai rencontrée lors de mon Erasmus à Séville.

Que faire pendant 4 jours à Lisbonne ? Où loger ? Où manger ? Je vous donne tous mes bons plans pour passer un séjour aussi chouette que le mien dans cette très belle ville. 

ORGANISATION DU SÉJOUR

Ayant toutes les deux des jours de vacances au même moment, Mathilde et moi cherchions une destination pour 4 jours. Nous avions plein d’idées mais en juin, il y avait encore de nombreuses restrictions à cause du Covid. D’autant plus qu’il fallait trouver un endroit qui accepte les voyageurs belges et français ! Nous avons jeté notre dévolu sur Lisbonne, qui réunissaient toutes les conditions.

1^er soir – Arrivée au Airbnb et dîner

Nous sommes arrivées en fin d’après-midi à Lisbonne donc nous n’avons pas eu le temps de visiter. Nous sommes simplement allés dîner dehors, dans un tout petit restaurant à quelques minutes de notre logement. Nous ne savions pas où aller et nous sommes tombées par hasard sur Maruto Bar & Bistro, un petit restaurant un peu excentré, près du Tage (R. Cais de Santarém 30, 1100-603 Lisboa). C’est une sorte de bar à tapas, avec de délicieuses bruschettas et de très bons vins. L’atmosphère est très sympa ainsi que le personnel. Le serveur parle d’ailleurs français, c’est plutôt cool pour demander plus d’informations sur la carte !

Après une première soirée très sympathique dans ce restau, nous sommes rentrées au Airbnb pour une bonne nuit de sommeil afin de vraiment attaquer le séjour le lendemain.

Jour 1 – Belém et les quartiers historiques (Alfama, Graça, Mouraria)

Pour cette première journée pleine à Lisbonne, nous avons commencé la journée avec un petit-déjeuner chez Nicolau Lisboa (R. de Sao Nicolau). Toute la carte nous faisait envie, ça a été dur de choisir ! J'ai pris un cappuccino et les pancakes Nicolau (avec des fruits rouges, de la mascarpone et des pistaches) et mon amie a pris les pancakes classiques avec de la confiture et du jus d'orange. On s'est régalées, les pancakes étaient incroyables, d'un moelleux fou ! Ils étaient si gros qu'on a eu du mal à finir. J'ai halluciné des prix comparé aux prix à Paris... Si j'habitais à Lisbonne, j'irais bruncher toutes les semaines haha !

Après ce petit-déjeuner de qualité, nous avons rejoint le quartier de Belém. Pour y aller depuis le centre, nous avons pris un train à la gare de Cais do Sodré. Le trajet est rapide, l’aller-retour coûte 2,7€. Pour nous rendre à cette gare, nous sommes passées par la Place du Commerce (très belle !) et nous avons longé le Tage. Une petite marche matinale qui fait du bien ! 

Une fois arrivées à Belém, nous sommes directement allées au Monasteiro dos Jeronimos (Monastère des Hiéronymites). C'est un lieu magnifique, très calme. J'ai particulièrement aimé le cloître, sur deux étages. C'est à ne pas manquer si vous passez par Belém lors de votre séjour. J'ai payé l'entrée 10€ (c'est gratuit pour les étudiants). 

Puis, on s'est rendues à la célèbre Torre de Belém ! Elle était fermée à la visite. Mais notre guide du Routard disait que la visite de la tour n'était pas remarquable, donc pas de regrets. Le cadre, avec la Torre sur une sorte de mini-plage, est remarquable.

Nous avons rejoint le centre de Belém en passant par un petit square. Nous avons fait un arrêt dans la célèbre boutique des pastéis de Belém. Nous avons pris une boite de six pastéis pour nos futures petites faims et nous avons repris le train en direction du centre-ville de Lisbonne. De retour à la gare, nous sommes allées nous reposer un peu dans notre Airbnb. 

Après cette pause, nous sommes reparties à la découverte de la ville en allant dans les quartiers Alfama, Graça et Mouraria (ils se touchent). Ce sont les quartiers anciens, remplis de ruelles, de petites boutiques artisanales, de restaurants et de cafés. Ils sont en hauteur donc ça grimpe ! Il y a plusieurs miradouro dans ces quartiers (des points de vue panoramiques). Je vous conseiller d'aller au gré de vos envies dans ces quartiers et de ne pas suivre d'itinéraire précis. C'est la meilleure façon de découvrir ce coin de la ville ! Vous croiserez forcément le célèbre tramway 28 lors de votre promenade.

  

Pour terminer la journée, nous sommes allées dîner chez Joséphine Bistrô & Bar, une bonne adresse que nous avions trouvée dans notre Routard. On a pris un verre et mangé un bon cheeseburger. C’est un petit restau sympa, sans prétention, un peu dans son jus mais avec une bonne ambiance ! (Largo do Intendente Pina Manique 59, 1100-285 Lisboa). Puis retour à l’appart pour une deuxième nuit.

Jour 2 - Castelo de São Jorge, brunch, Baixa, Bairro Alto et Chiado

Nous avons commencé ce deuxième jour avec un petit-déj à base des pastéis de nata achetés la veille à Belém. Un régal ! Notre première visite de la journée a été le Castelo de São Jorge, sur les hauteurs de l’Alfama. Le ticket est à 5€ pour les moins de 25 ans. C’est un château médiéval très bien conservé. J’ai adoré la promenade sur les murailles car elle offre de magnifiques points de vue sur la ville. Plein de paons vivent dans les extérieurs, c’est drôle d’en croiser partout. On a même vu des bébés paons, trop mignon. En revanche, il y a très peu de panneaux d’explications, c’est dommage.

Nous avons fait quelques petits achats dans des boutiques de souvenirs  près du château et nous avons déambulé dans les rues colorées aux alentours. La faim se faisant sentir, on a rejoint un petit restau de brunch que Mathilde avait repéré sur un blog : Augusto Lisboa (R. Santa Marinha 26, 1100-491 Lisboa). Là encore, je ne peux que vous recommander cette adresse. J’ai pris la formule avec une grande tartine (jambon, olives, crème, œufs, herbes de Provence, sauce à la tomate), un jus d’orange, un cappuccino et une salade de fruits. 14€ pour tout ça, une fois de plus, on est loin des prix parisiens ! L’endroit est cosy et la vaisselle très belle. Un sans-faute !

Après ce déjeuner de folie, on a cherché un bar où se poser pour voir le match France-Hongrie. Important pour moi, moins pour Mathilde comme elle est belge haha ! On a regardé le match (pas terrible d’ailleurs pour ceux qui s’en souviennent) en terrasse au soleil avec un Coca. Ça faisait du bien de se poser quand même vu toute la marche du matin ! Puis, on a repris les visites en se rendant dans les quartiers de Baixa, du Barrio Alto et du Chiado. C’était trop chouette à découvrir en fin d’aprèm/début de soirée car il y a plein de bars et beaucoup de monde. C’était d’autant plus animé qu’au moment où on y était, il y avait le match Portugal-Allemagne, donc autant dire que c’était très animé. On savait quand le Portugal marquait et quand il se prenait un but. 

L’heure du dîner est arrivée et nous sommes allées dans le restaurant Pateo (R. Nova da Trindade 18, 1200-303 Lisboa). Il est assez grand, avec plusieurs espaces pour différents types de cuisine. Nous avons été dans la partie restau italien et on a mangé une pizza chacune. Même si les pizzas étaient bonnes, je ne recommande pas particulièrement cet endroit. En effet, les serveurs n’étaient pas très sympas. Au début, on était seules dans cet espace et ils faisaient que de nous fixer. On n’était pas très à l’aise. Après ce repas un peu désarçonnant, nous sommes rentrés au Airbnb.

Jour 3 – Sintra

Direction Sintra pour ce troisième jour au Portugal ! Nous avions réservé nos billets pour le Palais de Pena plusieurs semaines avant le voyage. D’ailleurs, à savoir : Sintra est une ville et à côté, il y a plein de monuments à visiter, regrouper sous le nom « Parques de Sintra ». Donc si vous souhaitez visiter plusieurs monuments, vous pouvez facilement passer une journée entière là-bas ! En ce qui nous concerne, nous avons fait le célèbre Palais de Pena puis nous avons pris nos tickets directement sur place pour le Château des Maures, qui nous a drôlement attirées lorsqu’on l’a vu de loin.

Pour nous rendre à Sintra, nous avons pris un train à la gare de Rossio. Nous avions regardé la veille les horaires et on avait d’ailleurs pris nos tickets au distributeur. Je crois qu’il y en a pour une quarantaine de minutes de trajet. Une fois arrivées à la gare, nous avons pris le bus 34 pour monter jusqu’au Palais de Pena. La route est parfois étroite et monte beaucoup, on a quelques frayeurs ! Mais on a fini par arriver à bon port et le spectacle a commencé ! Il y avait peu de monde donc nous étions tranquilles pour visiter. Le Palais est tout simplement magnifique. Les formes, les couleurs… Ça change de tous les palais et châteaux que j’ai pu voir précédemment. Nous y sommes restées un bon moment tellement nous étions heureuses d’être là. 

Du Palais, on a aperçu une sorte de muraille. Ça nous a intriguées alors on a fait des recherches dessus et on a découvert que c'est en fait un château. On s'est dit que ce serait cool de visiter ce château alors on a pris un ticket à l'entrée (8€) et nous y sommes allées. Pour atteindre certaines murailles, il faut pas mal grimper. Mais là encore, la vue sur les alentours est magnifique. C'est un monument que je vous recommande si vous allez à Sintra !

Nous sommes rentrées à notre Airbnb, un peu KO. On s’est reposées et nous sommes ressorties le soir pour dîner. On avait tellement aimé Maruto le premier soir qu’on y est retournées pour le dernier soir ! Là encore, on a passé un super moment. Puis retour au Airbnb pour notre dernière nuit.

Jour 4 – Autour de Rossio et départ

Dernier jour à Lisbonne ! Après avoir fait nos valises et rangé le Airbnb, nous sommes allées prendre un petit-déjeuner. Au début, je n’avais pas très envie car j’avais une migraine mais je me suis dit que manger me ferait peut-être du bien. Nous sommes retournées chez Nicolau Lisboa (nous, quand on aime un endroit, on y retourne !). On a toutes les deux pris les pancakes « classic » avec du jus d’orange. Lorsque j’ai vu l’assiette arriver, je me suis dit que je n’allais jamais pouvoir tout manger comme je n’avais pas particulièrement faim et que je ne me sentais pas bien. Mais finalement, on a pris notre temps, la migraine s’est atténuée et j’ai tout mangé !

Après ce petit-déjeuner, nous avons parcouru quelques boutiques pour ramener des souvenirs. Je me suis arrêtée dans une cave pour ramener du vin pour mon copain. Avec nos valises et nos souvenirs, on était bien chargées donc on s’est surtout promenées dans l’hypercentre, dans les rues autour de Rossio. Puis comme Mathilde avait son avion vers 15h, nous avons pris la route de l’aéroport en début d’aprèm. Retour en Belgique pour elle et une France une heure plus tard pour moi !

Je suis super heureuse d’avoir enfin découvert Lisbonne, j’en avais envie depuis plusieurs années. Mon voyage a été à la hauteur de mes attentes. Lisbonne est une ville dans laquelle on ne s’ennuie pas, avec plein d’activités différentes à faire et de lieux à visiter. Elle regorge de bonnes adresses pas chères et de petites rues très mignonnes. On a beau temps en y allant mi-juin, ni trop chaud, ni trop froid. Lisbonne, on se reverra !

D'autres petites photos pour conclure...

    

Résumé

Jamais Cecilia n’aurait dû lire cette lettre trouvée par hasard dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « À n’ouvrir qu’après ma mort ». La curiosité est trop forte, elle l’ouvre et le temps s’arrête... John-Paul y confesse une faute terrible dont la révélation pourrait détruire non seulement leur famille mais la vie de quelques autres. À la fois folle de colère et dévastée par ce qu’elle vient d’apprendre, Cecilia ne sait que faire : si elle se tait, la vérité va la ronger, si elle parle, ceux qu’elle aime souffriront.

Mon avis

Après avoir adoré Petits secrets, grands mensonges, j’étais très curieuse de lire un autre roman de Liane Moriarty. Ne sachant pas lequel choisir, c’est par hasard que j’ai sélectionné Le secret du mari. Je suis contente de ce choix car j’ai passé un chouette moment de lecture, notamment grâce aux trois femmes mises en lumière.

Trois femmes, trois destins. Lorsque j’ai débuté ma lecture, j’étais perturbée de découvrir des chapitres dédiés à d’autres familles que celle de Cecilia, qu’on découvre dans le premier chapitre. Cecilia, c’est un peu une Bree Van De Kamp australienne. Mère parfaite, épouse aux petits soins et maîtresse d’intérieur exceptionnelle, rien ne semble l’ébranler. Mais c’était sans compter une lettre écrite par son mari qu’elle retrouve dans le grenier, que Cecilia ne doit ouvrir que lorsque son mari sera mort. La deuxième famille, c’est celle de Tess. Elle tombe de très haut lorsque son mari et sa cousine lui avouent être tombés amoureux. Elle retourne alors à Sydney, près de sa mère, afin de réfléchir. La famille de Rachel est la dernière même si celle-ci a volé en éclats le jour où Janie, la fille de Rachel, a été assassinée. Elle ne s’est jamais remise du drame et espère toujours que l’assassin paiera pour son crime.

« Le vrai défi avec l'amour, c'est de le faire durer. »

Ces trois portraits de femmes dressées par l’autrice m’ont énormément plu. Elles sont très différentes les unes des autres mais elles ont un point commun : la force. Ce sont des femmes combattives, auxquelles je me suis attachée car je me suis facilement mise à leur place. Plus on avance dans le roman, plus elles font des découvertes qui les poussent à exprimer leur colère et rancœur au grand jour. L’image de la femme lisse et bien sage qu’elles essayent toutes d’avoir est complètement brisée.

L’intrigue, qui se déroule sur une semaine, se sépare en trois parties : l’avant révélation du secret, la révélation et l’après révélation. Et toutes sont passionnantes ! Comme Cecilia, on tient à découvrir ce qui se cache dans cette lettre. L’intrigue m’a passionnée car la tension monte crescendo, ça m’a donné l’impression d’être au cœur de l’histoire. Les événements poussent le lecteur à se questionner : jusqu’à quel point peut-on protéger la personne qu’on aime ? Dans ce roman passionnant, il est question de deuil impossible, de culpabilité, de mensonges. Des thématiques lourdes, qui nous révèlent la fragilité de nos certitudes.

« Mais au fond d'elle-même couvait une rage sourde, une rage extraordinaire, susceptible d'exploser et de détruire tout ce qui se trouvait alentour. »

Ce roman m’a donc beaucoup plu, il se lit rapidement tant la plume de l’autrice est fluide et l’intrigue prenante. Vivement que je lise un autre roman de Liane Moriarty !

Résumé

Jeannine a 89 ans passés. Elle aime : les bals musette, les costumes des patineuses artistiques et faire un six aux petits chevaux. Elle n'aime pas le sucre sur le pamplemousse, les films d'horreur et les gens qui postillonnent. Le jour où on lui annonce que sa mémoire s'apprête à mettre les voiles, Jeannine est déterminée à ne pas se laisser faire. Alors elle fait des listes. Toutes sortes de listes. Et elle consigne dans un carnet tous les bonheurs qui ont marqué sa vie. Quand Julia, sa petite-fille, la rejoint en Provence, elle découvre ce que sa grand-mère n'a jamais osé raconter. L'histoire d'un secret, d'un mensonge. Entourée d'une bande de joyeux pensionnaires, Julia va tenter de faire la lumière sur les zones d'ombre du récit. Et s'il n'était pas trop tard pour réécrire le passé ?

Mon avis

Après avoir apprécié Les Demoiselles et Le bonheur n’a pas de rides, c’est avec curiosité que je me suis plongée dans Même les méchants rêvent d’amour, roman dans lequel un personnage est atteint d’une maladie que je ne connais que trop bien : l’Alzheimer.

Julia est une écrivaine de l’ombre, une prête-plume qui vit à Paris et qui semble se satisfaire de son quotidien. Mais toutes ses croyances sont remises en cause lorsqu’elle se rend au chevet de sa grand-mère, dont la santé s’est brutalement dégradée et qu’elle découvre un mystérieux carnet. Dedans, Julia y lit l'enfance et l’adolescence de Jeannine, mais surtout, des secrets bien cachés…

« Je ne sais pas où on va, mais je crois que c'est mieux si on y va ensemble. »

Julia est une femme attachante : dès les premières pages, on découvre qu’elle n’a pas confiance en elle alors qu’elle semble si douce et gentille. La lecture de ce carnet provoque un véritable tournant dans sa vie et lui donne les clés pour oser s’affirmer. Tel un phœnix qui renaît de ses cendres, Julia va changer au fil des chapitres et se montrer telle qu’elle est. Quant à elle, Jeannine est un personnage que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir, tant dans sa vieillesse dans sa maison de retraite que dans sa jeunesse, à travers le carnet dans lequel elle s’est livrée. Les autres membres de la maison retraite sont charmants, j’avais l’impression d’être en bonne compagnie avec cette ribambelle de personnages.

En ce qui concerne l’intrigue, je l’ai globalement appréciée, malgré quelques passages qui m’ont moins convaincue et une certaine difficulté à rentrer pleinement dans l’histoire. J’ai adoré le cadre, en Provence, entre garrigue, truffe et soleil. Enfin, la plume de l’autrice est remplie de fraicheur et d’amour, ça fait réfléchir sur nos propres relations avec nos grands-parents, et notre famille de manière plus générale.

« Il dit qu'on n'a pas le temps d'hésiter, que le bonheur, ça s'attrape au vol, qu'il faut s'y agripper bien fort et se laisser porter. » 

J’ai donc passé un chouette moment en compagnie de Julia et Jeannine, deux femmes qui m’ont touchée et qui sont de belles personnes.

Résumé

« Voilà, je me présente : Romain Piveteau, 42 ans, Niçois d'origine qui-a-gardé-des-O-un-peu-ouverts, restaurateur sympa, père solo qui-fait-ce-qu'il-peut, ex drôle. Ça tient en peu de mots. Il n'y a pas de quoi charmer une comédienne aux allures de déesse romaine.

Quand j'y pense... Alba, déesse romaine... ça aurait pu être un signe pour un Romain comme moi... Il paraît que les couples se fondent toujours sur une espèce de légende originelle... »

Le cœur a ses raisons qu'on aimerait parfois ignorer.

Dans un bus, Romain rencontre Alba. Transporté par le charme éclatant de cette inconnue, il ne résiste pas à l'irrépressible envie de la revoir. Mais osera-t-il faire le premier pas ? Et surtout : a-t-il seulement droit à cette histoire ?

Mon avis

Depuis mon coup de cœur pour La mélancolie du kangourou, je découvre petit à petit les romans de Laure Manel. Lorsque j’ai vu Le craquant de la nougatine à la médiathèque, le dernier roman de l’autrice, je n’ai pas hésité, ma passion pour la cuisine m’a guidée vers ce titre gourmand.

La vie de Romain n’est plus aussi belle depuis que sa femme Florence n’est plus là. Heureusement que ses enfants sont là pour lui rendre le sourire et qu’il adore son travail de chef dans son restaurant. Alors qu’il prend le bus, son regard est attiré par une flamboyante chevelure rousse. Romain tombe immédiatement sous le charme de cette jeune femme mais n’ose pas l’aborder. Il finit par se décider à mener une enquête pour la retrouver…

Cette femme, Alba, est un personnage que j’ai grandement apprécié. Elle est solaire, drôle et bonne vivante. Son côté maladroit la rend mignonne et attachante. C’est une femme qui ne se prend pas la tête, qui suit son instinct. En somme, un personnage humain, que l’on pourrait tout à fait rencontrer ! Romain est lui aussi bien construit, on sent rapidement qu’il a des failles et on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il a vécu pour être ainsi. Les deux forment un couple passionné et passionnant à découvrir, c’est comme s’ils étaient faits pour se rencontrer !

« J'ai pris conscience le lendemain matin, une fois mes idées plus claires, que je n'avais pas envie d'être avec un autre. Que c'était lui. Qu'il n'y avait qu'avec lui que je voulais passer du temps, rire, faire l'amour, respirer. Lui, et pas un autre. Lui, ou personne. »

Les chapitres sont très courts (comme toujours dans les romans de Laure Manel) et l’alternance des points de vue entre Alba et Romain permet d’avoir accès à leurs pensées et sentiments. Mais j’ai trouvé parfois qu’on restait trop en surface, ça manquait quelque peu de consistance pour mieux les appréhender. Alba et Romain sont vraiment au cœur du roman, on rencontre peu d’autres personnages. Ça donne une impression très intime, on est vraiment plongé au cœur de leur relation, j’ai bien aimé ce côté « huit-clos amoureux ».

La plume de Laure Manel est toujours aussi agréable à lire. J’ai particulièrement apprécié cette fois-ci l’accent mis sur les passions des personnages : ça m’a donné encore plus envie de me perfectionner en cuisine tant l’autrice parle avec amour de cette activité. Enfin, je ne m’attendais pas du tout au rebondissement auquel on a le droit, même s’il arrive un peu trop tard à mon goût dans le roman. 

Le craquant de la nougatine est donc un roman tout en douceur, très agréable à lire. C’est une romance qui sort de l’ordinaire sans pour autant casser tous les codes. Une jolie lecture, qui me pousse à continuer de découvrir les romans de l’autrice.

Résumé

Le premier qui tombe amoureux a perdu.

Tout le monde sait que la meilleure façon d'oublier son ex est de s'envoyer en l'air avec un inconnu. Non ? En tout cas, Zoé en est persuadée. Justement, elle trouve l'homme parfait pour le job dans un bar irlandais : un sourire idiot, un corps parfait et un pull de Noël ridicule, que demander de plus ? Zoé l'aurait même rappelé... s'il n'avait pas été le pire coup de sa vie.

C'est décidé, Jason arrête les plans d'un soir. Il aurait dû comprendre le message plus tôt, mais cette nuit avec l'inconnue aux cheveux roses l'a convaincu : plus jamais ! Du moins jusqu'à ce que l'inconnue en question s'avère être Zoé, la colocataire de son meilleur ami Loan.

Le souvenir de leur nuit catastrophique les pousse à se détester dès le début. Mais lorsque Zoé vient lui demander de l'aide, Jason lui propose un deal qu'elle ne pourra pas refuser.

Mon avis

Ayant entendu beaucoup de bien des romans de Morgane Moncomble, je souhaitais découvrir sa plume à mon tour. Mon choix s’est tourné vers Aime-moi je te fuis. J’ai découvert après l’avoir lu qu’il avait été écrit après Viens on s’aime mais que les deux romans peuvent se lire indépendamment ou dans l’ordre que l’on veut. Je n’ai d’ailleurs pas du tout été perdue dans ma lecture, je n’avais pas l’impression d’avoir « loupé un épisode ».

Jason et Zoé se rencontrent lors d’une soirée dans un bar. Pourtant bien partie, la soirée tourne au fiasco et les deux personnages se quittent en espérant ne plus jamais se revoir. Qu’elle n’est pas la surprise de Zoé lorsqu’elle tombe nez à nez avec Jason, qui se trouve être le meilleur ami de Loan, l’un des deux colocs de Zoé ! Les deux « ennemis » sont donc amenés à se voir très souvent et leur relation va prendre un tour inédit.

« Ton âme sœur n’arrive jamais dans ta vie paisiblement. Elle débarque en te remettant en question, en changeant ta vision des choses : il y a un avant et un après elle. Ce n’est pas la personne qu’on a imaginée, mais quelqu’un d’ordinaire qui parvient à bouleverser ta vie en une seconde… »

Les deux personnages principaux sont magnifiquement travaillés, ils possèdent une réelle personnalité, une histoire forte et des valeurs intéressantes. Zoé, tout d’abord, est un vrai modèle. C’est une jeune femme libre, qui assume tous ses choix et qui n’a pas peur du regard des autres. J’ai adoré sa fougue, son humour et son désir de réaliser son rêve coûte que coûte. Jason est lui un personnage fort intéressant, son charme et sa gentillesse ont volé mon cœur ! Même s’ils semblent tous les deux confiants et sûrs d’eux, ils ont des failles, des peurs et ça les rend profondément humains. La bande d’amis qu’ils forment avec Loan, Violette et Ethan est super chouette.

La découverte de la plume de Morgane Moncomble est un succès pour moi, je l’ai trouvée addictive et touchante. L’autrice nous transmet de nombreuses émotions au travers de ses personnages et de ce qu’ils vivent. Elle aborde des sujets forts et pas forcément évidents, comme les relations toxiques, les violences faites aux femmes, les troubles du comportement alimentaires. Par ailleurs, on sent fortement son engagement pour certaines causes, c’est passionnant ! Elle traite du féminisme ou encore de bisexualité avec modernité, c’est si chouette de trouver de tels messages en romance.

Aime-moi je te fuis est donc une grande réussite pour moi, grâce à des personnages qui sont devenus comme des amis pour moi et des sujets qui m’ont beaucoup touchée. Je lirai avec plaisir Viens on s’aime, je suis déjà impatiente de retrouver la bande et de connaître plus en profondeur Violette et Loan.

Résumé

« Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore.

Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »

1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.

2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ? »

Mon avis

À force de lire des avis élogieux sur Trois, j’étais curieuse de le découvrir à mon tour, surtout que le précédent roman que j’avais lu de Valérie Perrin, Les oubliés du dimanche, ne m’avait pas tant plus que ça. Trois a donc été l’une de mes lectures de vacances et heureusement ! J’ai tellement eu de mal à poser le roman que j’aurais été frustrée de ne pas pouvoir l’avancer dans la journée en période de travail.

Trois, c’est Nina, Étienne et Adrien qui se rencontrent à l’école primaire et qui ne se lâcheront plus. Trois, c’est La Comelle, cette petite ville qu’ils désirent absolument quitter à 18 ans, pour vivre « la grande vie » à Paris. Trois, c’est leur parcours de vie, de 1986 à 2018.

« Et puis il y a l'été. L'été appartient à tous les souvenirs. Il est intemporel. C'est son odeur qui est la plus tenace. Qui s'accroche aux vêtements. Que l'on cherche toute sa vie. Les fruits trop sucrés, le vent de la mer, les beignets, le Caron des grands-mères. L'été appartient à tous les âges. Il n'a ni enfance, ni adolescence. L'été est un ange. »

Nina, Étienne et Adrien se rencontrent en CM2 et l’amitié qui les lie est immédiate. Ils forment un trio, c’est eux contre le reste du monde. J’ai profondément aimé suivre l’évolution de cette amitié au fil des années qui passent. Au début, ce ne sont que des enfants, ils sont doux et naïfs. Mais plusieurs événements tragiques les font grandir d’un coup et impactent leur amitié. En ce sens, l’alternance des chapitres entre passé et présent est profondément intéressante et rend la lecture addictive.

Ce qui rend la lecture également intense, c’est le caractère des personnages. Tous sont magnifiquement construits, j’avais l’impression de les connaître réellement. Valérie Perrin transmet à merveille leur histoire et leurs émotions. Je me suis particulièrement attachée à Nina, tout m’a plu chez elle, sa sensibilité, sa détermination, sa candeur.

« La vie est injuste, mais cela, je ne te l’apprends pas, Nina. Le diable touche davantage les anges que les salauds, c’est bien connu, leur cœur est si facile à dévorer. »

Trois un roman qui malmène, qui tracasse, qui interroge, qui fait rire et pleurer. C’est un texte d’une grande force, rempli d’humanité, qui ne m’a pas laissée indemne. L’autrice a réellement fait des merveilles sur tous les plans. J’étais ébahie devant la « révélation », je n’avais pas imaginé une seule seconde ce cas de figure. Ça fait très longtemps que je n’avais pas lu un roman maitrisé à ce point. 

Trois, c’était mon rendez-vous de l’été, ma découverte, ma surprise. J’ai maintenant très envie de découvrir Changer l’eau des fleurs, dont l’histoire a l’air magnifique d’après les avis que j’ai vu passer !

Coucou !

Je vous retrouve en ce début de mois pour le traditionnel bilan du mois.

Les livres lus en septembre

Comme le mois dernier, j’ai lu 7 romans en septembre et presque toutes ont été d’excellentes lectures, dont un grand coup de cœur.

1) C’est ma première lecture du mois qui fut mon coup de cœur : Ainsi gèlent les bulles de savon de Marie Vareille. Je vous invite à découvrir ma chronique pour en savoir plus car je ne vais pas réussir à en parler en deux lignes !

2) J’ai ensuite découvert la plume de Carène Ponte, avec Et ton cœur qui bat. Cette lecture est un quasi coup de cœur, je l’ai dévorée tant l’histoire m’a plu. Je me suis également beaucoup attachée à l’héroïne.

3) Puis, j’ai retrouvé la plume de Laure Manel avec L’ivresse des libellules. J’ai passé un bon moment dans l’ensemble mais j’ai trouvé l’ensemble des personnages et situations très clichés. C’est le premier roman de Laure Manel qui ne me convainc pas totalement.

4) J’ai poursuivi le mois avec Le doux parfum de la vérité de Lucy Diamond. Si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, je ne pouvais ensuite plus lâcher le livre ! J’ai adoré suivre l’évolution du duo de sœurs. J’ai hâte de lire d’autres romans de l’autrice.

5) Les mille visages de notre histoire de Jennifer Niven a été ma cinquième lecture de septembre. J’ai beaucoup aimé l’alternance des chapitres entre les voix de Libby et de Jack, ainsi que la façon dont le sujet de la grossophobie est traité.

6) J’ai continué la saga Agatha Raisin de M.C. Beaton avec le tome 4. Je me suis amusée avec cette suite, Agatha est un personnage inégalable. Je sais que me plonger dans l’une de ses enquêtes, c’est une valeur sûre !

7) Enfin, j’ai terminé le mois avec un roman qui me faisait envie depuis plusieurs mois : Le tatoueur d’Auschwitz de Heather Morris. Cette lecture m’a bouleversée et je partage tous les avis positifs que j’ai vu dessus.

Les livres qui ont rejoint ma PAL

Et sinon...

Qui dit septembre, dit rentrée et même si je n’ai pas pris de vacances cet été, j’ai vu le rythme de travail s’intensifier avec le retour de tout le monde au bureau. Sinon, c’est en septembre que le beau temps a pointé son nez ! Ça m’a permis de faire d’agréables promenades dans Paris. J’ai été un week-end à Nantes, ça m’a fait drôle de retrouver cette ville dans laquelle j’ai vécu par intermittence pendant trois ans. J’espère que vous avez tous passé une bonne rentrée et un agréable mois de septembre. À très vite !