Résumé

Jamais Cecilia n’aurait dû lire cette lettre trouvée par hasard dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « À n’ouvrir qu’après ma mort ». La curiosité est trop forte, elle l’ouvre et le temps s’arrête... John-Paul y confesse une faute terrible dont la révélation pourrait détruire non seulement leur famille mais la vie de quelques autres. À la fois folle de colère et dévastée par ce qu’elle vient d’apprendre, Cecilia ne sait que faire : si elle se tait, la vérité va la ronger, si elle parle, ceux qu’elle aime souffriront.

Mon avis

Après avoir adoré Petits secrets, grands mensonges, j’étais très curieuse de lire un autre roman de Liane Moriarty. Ne sachant pas lequel choisir, c’est par hasard que j’ai sélectionné Le secret du mari. Je suis contente de ce choix car j’ai passé un chouette moment de lecture, notamment grâce aux trois femmes mises en lumière.

 

Trois femmes, trois destins. Lorsque j’ai débuté ma lecture, j’étais perturbée de découvrir des chapitres dédiés à d’autres familles que celle de Cecilia, qu’on découvre dans le premier chapitre. Cecilia, c’est un peu une Bree Van De Kamp australienne. Mère parfaite, épouse aux petits soins et maîtresse d’intérieur exceptionnelle, rien ne semble l’ébranler. Mais c’était sans compter une lettre écrite par son mari qu’elle retrouve dans le grenier, que Cecilia ne doit ouvrir que lorsque son mari sera mort. La deuxième famille, c’est celle de Tess. Elle tombe de très haut lorsque son mari et sa cousine lui avouent être tombés amoureux. Elle retourne alors à Sydney, près de sa mère, afin de réfléchir. La famille de Rachel est la dernière même si celle-ci a volé en éclats le jour où Janie, la fille de Rachel, a été assassinée. Elle ne s’est jamais remise du drame et espère toujours que l’assassin paiera pour son crime.

 

« Le vrai défi avec l'amour, c'est de le faire durer. »

 

Ces trois portraits de femmes dressées par l’autrice m’ont énormément plu. Elles sont très différentes les unes des autres mais elles ont un point commun : la force. Ce sont des femmes combattives, auxquelles je me suis attachée car je me suis facilement mise à leur place. Plus on avance dans le roman, plus elles font des découvertes qui les poussent à exprimer leur colère et rancœur au grand jour. L’image de la femme lisse et bien sage qu’elles essayent toutes d’avoir est complètement brisée.

 

L’intrigue, qui se déroule sur une semaine, se sépare en trois parties : l’avant révélation du secret, la révélation et l’après révélation. Et toutes sont passionnantes ! Comme Cecilia, on tient à découvrir ce qui se cache dans cette lettre. L’intrigue m’a passionnée car la tension monte crescendo, ça m’a donné l’impression d’être au cœur de l’histoire. Les événements poussent le lecteur à se questionner : jusqu’à quel point peut-on protéger la personne qu’on aime ? Dans ce roman passionnant, il est question de deuil impossible, de culpabilité, de mensonges. Des thématiques lourdes, qui nous révèlent la fragilité de nos certitudes.

 

« Mais au fond d'elle-même couvait une rage sourde, une rage extraordinaire, susceptible d'exploser et de détruire tout ce qui se trouvait alentour. »

 

Ce roman m’a donc beaucoup plu, il se lit rapidement tant la plume de l’autrice est fluide et l’intrigue prenante. Vivement que je lise un autre roman de Liane Moriarty !