Depuis que Nino est né, c'est toujours la même rengaine : "C'est un brave et très gentil garçon" ! Nino s'en est lassé. Oui, mais comment s'en défaire quand ses rougeurs, sa tendresse, ses silences et son besoin de faire plaisir le dénoncent régulièrement aux autres ? En déboulant dans sa vie, Julie a forcément la solution ! Avec elle, Nino va découvrir le bonheur de s'affirmer. De dire non. De n'en faire qu'à son cœur au nez des conventions. D'en finir une fois pour toutes avec sa frayeur de vivre et ses timidités.

Je remercie Babelio et les éditions Lilys pour l'envoi de ce livre.

Comme l'explique très bien le résumé, Nino est un garçon qui ne s'affirme pas vraiment. Il n'ose pas dire ce qu'il pense et ce qu'il souhaite réellement, de peur de blesser les autres. Mais un jour, Clémentine et Julie débarquent dans sa vie. La première est la nouvelle amoureuse du père de Nino et Julie est la fille de celle-ci. Après un accident aux circonstances étranges, Nino va se retrouver en tête à tête pendant plusieurs jours avec Julie, qui va lui apprendre à oser s'exprimer librement.

Au cours de l'histoire, nous suivons l'affirmation de Nino. Cette évolution est intéressante à suivre, elle montre que c'est compliqué lorsque l'on est adolescent de faire entendre sa voix, surtout à ses parents. Néanmoins, je n'ai rien ressenti de spécial pour ce garçon, si ce n'est un peu de pitié à le voir si soumis aux choix des autres... De même, Julie n'est pas un personnage qui m'a particulièrement plu. Je l'ai trouvé trop curieuse, trop dans le jugement. 

"C'est un supplice, la timidité. Un supplice dont on est à la fois le bourreau et le sacrifié. Parce que c'est vrai : après tout, libre à nous de réagir. D'oser".

J'ai eu du mal à trouver l'histoire crédible. Il y a trop d'éléments étranges, mal justifiés, qui sonnent faux. Ce manque de crédibilité m'a agacée à plusieurs reprises et je n'ai pas réussi à m'en détacher suffisamment pour apprécier l'intrigue.  La plume de l'auteur ne m'a pas enchantée non plus. J'ai eu du mal à accrocher à son style assez grandiloquant. La façon dont Nino et Julie parlent (et même les adultes) n'est pas vraiment réaliste. Au début, je suis rentrée assez facilement dans l'histoire. Mais au fil des pages, ces points négatifs ont fini par peser trop lourd pour que je prenne un vrai plaisir dans la lecture. J'ai tout de même tenu à terminer le roman car je voulais savoir comment ça allait se finir mais aussi parce qu'il y a des questions intéressantes qui sont abordées, comme la séparation des parents, le difficile choix d'aller avec l'un ou l'autre...

Nino un si gentil garçon n'est donc pas un roman qui m'a vraiment plu. Son manque de réalisme à plusieurs niveaux m'a trop dérangée ! Un petit flop pour moi, j'espère qu'il sera plus apprécié par d'autres lecteurs !