Résumé

Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c'est la lune qu'on trouve en mars.

Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papa, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?

Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…

Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Mais si ce retour aux sources sonnait finalement l'heure de l'apaisement ?

Mon avis

Serena Giuliano est devenue l’une de mes autrices chouchou après avoir adoré Ciao bella et Mamma Maria. Je me suis donc plongée avec beaucoup de joie dans son troisième roman, surtout que son quatrième est déjà dans ma PAL. Se pourrait-il que ma PAL se remplisse plus vite que mon rythme de lecture ? Oui, sans aucun doute…

 

C’est sans joie que Luna revient à Naples, sa ville natale, pour être au chevet de son père malade, dont elle n’est pourtant pas du tout proche. Mais Luna ne s’attendait pas à ce que son retour à ses origines soit si bouleversant : elle doit faire face à son passé, à sa famille et à tout ce qu’elle a essayé de fuir en s’installant à Naples.

 

« J'aimerais un jour réussir à provoquer une telle émotion, moi aussi. Faire dresser les poils sur les bras, faire monter les larmes aux yeux, couper le souffle. C'est un pouvoir, un super pouvoir. Je veux l'avoir. »

 

Comme d’habitude, la plume de Serena Giuliano m’a envoutée et m’a envoyée tout droit à Naples, cette ville que je rêve de découvrir depuis Ciao bella. Ce troisième roman n’a pas échappé à la règle et s’est révélé être une nouvelle invitation à la dolce vita dans cette ville populaire, colorée et gourmande. Rien que pour le cadre, j’adore les romans de Serena. Mais évidemment, si j’ai adoré Luna, c’est aussi pour ses personnages et son histoire.

 

L’héroïne éponyme m’a beaucoup touchée, c’est une femme complexe, remplie de certitudes mais qui va impérativement devoir se remettre en question pour ne pas définitivement tout lien avec ses origines napolitaines et son passé. J’ai adoré voir Luna se redécouvrir au contact de son adorable cousine et de sa nouvelle voisine. Si on laisse son cœur s’ouvrir aux autres, ils peuvent être de formidables remèdes à nos maux ; l’histoire de Luna est en un parfait exemple.

 

« Mais Naples, c'est une chanson d'amour... Si tu sais l'écouter, elle te prend aux tripes, elle te console, elle te berce. Même si tu perds tout, tu auras toujours la richesse d'être né ici. »

 

Au milieu des plats napolitains alléchants, des paysages à couper le souffle et des drôles de dictons d’Anna, Serena Giuliano écrit sur des thèmes forts comme la corruption, le racisme, l’homosexualité, et d’autres sujets parfaitement disséminés çà et là.

 

Lire du Serena Giuliano, c’est lire des histoires touchantes mais pétillantes et ce fut de nouveau le cas ici. Je n’ai maintenant qu’une envie, lire Sarà perché ti amo !