D'ici-là, porte-toi bien - Carène Ponte

Résumé

Le meilleur moyen d'alléger ses peines, c'est encore de les partager.

Avec son sable fin et son ciel azur, l'Avenue du Parc Resort and Spa est l'endroit idéal pour se remettre d'un coup dur. À condition de donner sa chance à la chance.

Alors que Samya tente de pardonner l'adultère de son mari, Alison aimerait oublier qu'elle s'est fait plaquer au pied de l'autel. Jessie s'est excusée mille fois pour le chat et le lave-linge, mais Jérémy est à bout : une pause s'impose. Apolline rêve d'un enfant qui ne vient pas. Quant à Mia, dix-neuf ans et déjà maman, elle se voit rejetée par sa famille. Geneviève, elle, perd peu à peu la mémoire.

Ensemble, elles vont libérer leurs émotions et s'apporter un soutien inattendu.

Avec au bout du chemin, un gain inestimable : l'espoir.

Mon avis

Carène Ponte est une autrice que j’ai découverte il y a à peu près un an, avec son roman Et ton cœur qui bat, que j’avais adoré. Je souhaitais lire d’autres de ses romans mais avec ma PAL déjà bien remplie, j’avais un peu mis cette idée de côté. C’est en la rencontrant au salon Saint-Maur en poche que mon envie de découvrir plus en profondeur son œuvre est revenue ! Ni une ni deux, je me suis plongée dans D’ici-là, porte-toi bien, que j’ai emprunté à la médiathèque.

 

Dans ce roman, nous faisons connaissance avec six femmes, toutes venues la même semaine à l’Avenue du Parc, une nouvelle résidence spa premium qui vient d’ouvrir. Certaines vont se rencontrer, d’autres vont simplement se croiser mais toutes ont un point commun : elles sont à une étape clé de leur vie et cette semaine de « vacances » sera décisive.

 

« Je ne lui rend pas non plus son baiser. Je suis incapable de plus. Une seconde chance oui, mais comment oublier qu'il a piétiné la première ? »

 

Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des six héroïnes. Elles vont former des duos, auxquels on s’attache plus ou moins, en fonction de leur histoire et des échos qu’elles peuvent avoir avec notre propre vie. Si cette diversité des personnages peut nous perdre au départ, on arrive rapidement à les remettre dès que leur chapitre arrive. Apolline, qui désire plus que tout avoir une enfant mais qui n’y arrive pas, m’a beaucoup touchée. Je me suis facilement imaginée à sa place, ça m’a poussé à me questionner sur le désir d’enfant, jusqu’où il peut aller. Jessie m’a particulièrement amusée : comment peut-on en arriver au point de planifier ses journées de vacances sur un tableau Excel, en organisant ses temps de repos ? Malgré le comique de ce comportement, il y a une réelle souffrance chez Jessie, qui n’arrive jamais à lâcher prise. Aux côtés de sa nouvelle amie Alison, beaucoup plus chill, elle va apprendre à souffler. L’une des six femmes m’a tout de même moins touchée. Il s’agit de Mia, une jeune fille de 19 ans, qui travaille dans la résidence. Si son histoire aurait pu m’attendrir, je l’ai trouvée beaucoup trop naïve pour être crédible.

 

Alison, Mia, Geneviève, Samya, Jessie et Apolline s’entraident les unes et les autres, des amitiés se créent. J’ai traversé de nombreuses émotions à leurs côtés, ayant l’impression de faire partie de ce groupe de femmes, qui met en lumière le pouvoir de la sororité. La plume de Carène Ponte magnifie toutes ces émotions ressenties, en les rendant très puissantes. Pour vous dire, j’étais réellement triste de quitter ces femmes à la fin du roman !

 

« Tu as beau tout prévoir, tout penser, tout régler, aucun logiciel ni aucune formule mathématique ne peuvent te prémunir contre l’imprévu. Parce que c’est ça, la vie. »

 

La découverte de ce roman de Carène Ponte un an après Et ton cœur qui bat s’est révélée convaincante. Promis, cette fois-ci, je n’attendrai pas un an avant de lire un autre roman de l’autrice !