Résumé
En apparence,
Alice va très bien (ou presque). En réalité, elle ne dort plus sans somnifères,
souffre de troubles obsessionnels compulsifs et collectionne les crises
d’angoisse à l’idée que le drame qu’elle a si profondément enfoui quelques
années plus tôt refasse surface.
Américaine
fraîchement débarquée à Paris, elle n’a qu’un objectif : repartir à zéro et se
reconstruire. Elle accepte alors de travailler dans une start-up dirigée par un
jeune PDG fantasque dont le projet se révèle pour le moins... étonnant : il
veut réunir les chaussettes dépareillées par le monde. La jeune femme ne s’en
doute pas encore, mais les rencontres qu’elle va faire dans cette ville
inconnue vont bouleverser sa vie.
Devenue experte
dans l’art de mettre des barrières entre elle et les autres, jusqu’à quand
Alice arrivera-t-elle à dissimuler son passé ?
Mon avis
Depuis que j’ai
lu (et adoré) Le syndrome du spaghetti il y a un an et demi, je
découvre petit à petit tous les romans de Marie Vareille. Comme je n’ai eu
aucune mauvaise surprise, c’est avec joie et impatience que je me suis plongée
dans La vie rêvée des chaussettes orphelines. Et sans surprise, le
charme a de nouveau opéré et j’ai passé un excellent moment avec ce roman.
Nous faisons la
connaissance d’Alice, une jeune américaine, qui vient tout juste
d’arriver à Paris. Très vite, à cause de ses nombreux TOC et de ses crises
d’angoisse, on comprend qu’elle cache un lourd passé, qu’elle essaye de
fuir en redémarrant une nouvelle vie à Paris. Et qui dit nouvelle vie dit
nouveau travail ! La vie parisienne coûte chère et Alice doit
impérativement trouver un nouvel emploi. C’est ainsi qu’elle se retrouve secrétaire
dans une drôle de start-up, qui a pour objectif de réunir les chaussettes
orphelines du monde.
« Tu
es là. Plus rien jamais, ne sera comme avant. Le monde entier a changé. Tu fais
moins d'un millimètre, et pourtant je pose mes mains sur mon ventre et je sens
ta présence, si lumineuse. J' ai l'impression d'avoir avalé le soleil. »
Alice est un
personnage qui nous touche dès le départ tant on comprend rapidement
qu’elle est en grande souffrance. Si elle se retrouve seule à Paris, ce n’est
pas par hasard : elle tente de fuir tout contact avec d’autres humains.
Mais elle est forcée d’avoir un minimum d’interactions sociales avec ses
nouveaux collègues et au fil des chapitres, on découvre une Alice qui, malgré
elle, lâche du leste et laisse échapper quelques bribes d’informations
personnelles.
Le récit
alterne entre la vie d’Alice maintenant et des extraits du journal intime
qu’elle tenait dans le passé. Ces derniers nous apprennent énormément de choses
sur la jeune femme, sur ses relations familiales et amoureuses, sur ses désirs
les plus fous et ses plus grandes douleurs. J’ai adoré tous les passages sur
l’enfance d’Alice. La relation qu’elle a avec Scarlett, sa sœur, est
magnifique. Scarlett est un personnage qui m’a beaucoup marquée, j’ai
admiré son caractère de feu et j’étais choquée par les différences de
traitement que fait leur mère entre ses deux filles.
Je ne pensais pas
qu’autant de sujets forts seraient abordés dans ce roman. En effet, Marie
Vareille écrit sur le deuil, sur l’abandon, sur le combat pour avoir un enfant
et elle le fait merveilleusement bien. Une fois de plus, la plume remplie
d’émotions de Marie m’a touchée en plein cœur. Ses mots ont résonné en moi
et m’ont convaincue. Enfin, la révélation m’a bluffée, je ne m’y attendais
absolument pas. Bravo à l’autrice pour la construction de l’histoire, loin
d’être basique !
La vie rêvée des chaussettes orphelines est donc un roman que j’ai adoré et qui m’a captivée dès les premières pages. J’ai tout aimé dedans : les personnages, la plume, la construction, les sujets. C’est un sans-faute !
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