Anna a peur - de la foule, du bruit, de l'autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé... Pour affronter sa deuxième grossesse, elle décide d'aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d'humour des morceaux de vie. L'occasion de replonger dans le pays de son enfance, l'Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu'à sa nonna chérie. C'est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux...
À quel point l'enfance détermine-t-elle une vie d'adulte ? Peut-on pardonner l'impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?
Attention, la lecture de Ciao Bella pourrait avoir des conséquences irréversibles : parler avec les mains, écouter avec le cœur, rire de tout (et surtout de soi), ou devenir accro aux pasta al dente.
Ciao Bella est un roman que j'avais repéré à sa sortie mais dont j'avais oublié l'existence, jusqu'au jour où le nouveau roman de l'autrice (Mamma Maria) est sorti. Ce dernier me faisant très envie, je me suis dit que j'allais tout de même découvrir la plume de Serena Giuliano avec son premier roman. Chose dite, chose faite en seulement deux petits jours puisque je suis tombée sous le charme de cette histoire, si drôle et émouvante à la fois ! C'est un roman qui m'a fait du bien et qui m'a donné envie de retourner en Italie au plus vite.
"Je me sens abandonnée, depuis toujours. Comme une erreur que j'aurais aimé qu'on ne commette pas. Une chose laissée là, au mauvais endroit, qui doit se démerder sans les bonnes clés, sans le mode d'emploi, sans même un plan pour s'y retrouver."
Ciao Bella, c'est l'histoire d'Anna, une femme complètement dévorée par ses angoisses, qui décide de consulter une psychologue lorsqu'elle tombe enceinte pour la seconde fois, les souvenirs de sa première grossesse n'étant pas très heureux. La narration est originale : chaque nouveau chapitre correspond à une nouvelle séance entre Anna et sa psychologue. Au fil de ces rendez-vous, nous découvrons le quotidien de l'héroïne, son enfance en Italie, ses relations tumultueuses avec ses parents, son amour éternel pour sa nonna et toutes les angoisses qui l'emprisonnent.
Anna est une femme à laquelle je me suis immédiatement attachée. Sa gentillesse m'a profondément touchée et son humour m'a amusée du début à la fin. Sous des couverts de femme forte et indépendante, on découvre une jeune trentenaire qui n'a pas beaucoup confiance en elle et qui a peur de décevoir les autres. Ses angoisses sont liées à son passé et effectivement, son enfance a été très mouvementée et ne lui a pas permis d'être une petite fille heureuse et épanouie. J'ai adoré la voir parler de ses proches, on sent très vite qu'elle a un grand respect pour tous ceux qui l'entourent et qu'elle a à cœur de distribuer du bonheur autour d'elle. Anna est vraiment le genre de femme qu'on aimerait avoir comme amie pour toute sa vie.
"J'aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L'écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles. Parler, c'est terrifiant."
Au-delà d'une héroïne extrêmement humaine (on retrouve un peu de Serena Giuliano en Anna), l'histoire est douce et plus qu'agréable à découvrir. La thérapie d'Anna dure plusieurs années et si j'ai parfois trouvé qu'on passait trop vite d'une année à l'autre, j'ai aimé suivre cette histoire sur un si long terme car ça montre que les peurs et les angoisses ne disparaissent pas comme ça, du jour au lendemain, même si tout semble aller mieux. Le roman montre à quel point l'enfance est une période déterminante pour se construire en tant qu'adulte. D'ailleurs, à la fin, Anna n'est pas entièrement sûre d'elle et continue à avoir des craintes, mais on voit le chemin qu'elle a parcouru et c'est motivant, ça donne espoir.
J'ai trouvé la narration très originale. Comme je vous l'ai dit, chaque chapitre commence par une conversation entre Anna et sa psychologue. Cette discussion est ensuite suivie d'un passage où Anna raconte son quotidien ou bien un souvenir. Les chapitres sont courts et un réel dynamisme se dégage de cette construction. L'écriture de l'autrice est incroyable : Serena Giuliano allie merveilleusement bien l'humour et la douceur. On peut passer du rire aux larmes en quelques pages tant ce roman est un cocktail d'émotions. Si le livre paraît léger à première vue, il aborde des thèmes brûlants et douloureux tels que les violences faites aux femmes ou le racisme, mais aussi des sujets en lesquels nous pouvons tous nous reconnaître.
"Je souffre et j'ai tellement envie de me plaindre que je me demande si je ne suis pas devenue un homme."
Ce roman est une bulle de douceur, un cocon dans lequel il fait bon de se réfugier, un trésor qui nous fait rêver d'Italie. La plume authentique, drôle et piquante de Serena Giuliano m'a convaincue dès les premières pages. Son héroïne, Anna, est un personnage dans lequel je me suis reconnue, qui m'a parlé et qui m'a profondément touchée. Maintenant, je n'ai qu'une hâte : découvrir Mamma Maria !
Quelle jolie et douce chronique, cette histoire me faisait déjà de l'oeil, ton avis ne fait que renforcer mon envie ihi !! J'ai hâte de découvrir l'héroïne et la narration dont tu parles si bien !
RépondreSupprimerJ'espère que Mamma Maria te plaira tout autant *-*
Bisoussssss
J'espère que tu pourras vite lire ce livre si doux <3
SupprimerBisous <3
Wow, ton avis me donne super envie de lire ce livre sur le champ! Je l'ai acheté cet été, j'ai hâte de pouvoir le découvrir :)
RépondreSupprimerÀ voir si tu arrives à attendre l'été prochain :p
SupprimerJe n'ai vu que des avis positifs sur ce livre et je suis vraiment intriguée. J'ai bien envie de le lire :)
RépondreSupprimerJ'espère que tu pourras le lire vite :)
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