Le bonheur, Hannah l'a trouvé. Epouse de médecin, mère de famille, c'est une femme comblée. Le gentil garçon, rencontré à l'université et épousé au mépris de ses parents, s'est révélé un mari parfait.
Sa route a pourtant dévié, l'espace d'une nuit, des années auparavant. Celle qui sut passer entre les gouttes de la contestation politique des années 1970 se voit accusée aujourd'hui des agissements les plus subversifs. Alors qu'elle observe son existence sombrer dans l'anarchie, Hannah va prendre les armes…
Ayant apprécié Quitter le monde, c'est avec plaisir que j'ai lu ce roman de Douglas Kennedy, surtout que je l'ai trouvé à petit prix dans une bouquinerie à Rennes. Si j'ai trouvé la première centaine de pages assez lourde, je me suis accrochée et j'ai bien fait ! J'ai fini par rentrer pleinement dans l'histoire et à l'apprécier.
Le roman est séparé en deux parties. Dans la première, on fait connaissance avec la jeune Hannah, qui rêve de vivre à Paris et d'avoir une belle carrière dans l'enseignement. Mais ses projets sont chamboulés lorsqu'elle rencontre Dan à l'université. Très vite, ils se marient, ont un premier enfant et Hannah met de côté ses ambitions pour suivre Dan dans une petite ville du Maine. Très vite, la jeune maman se lasse de cette vie rangée et va se perdre… Dans la seconde partie du roman, nous retrouvons les personnages précédents 30 ans plus tard. Ils doivent faire face à leur passé, qui ressurgit.
"Quelqu'un a dit que les barrages les plus insurmontables que l'on rencontre sur sa route, ce sont ceux que l'on a construits soi-même."
Hannah est un personnage que j'ai globalement bien aimé même si je trouve qu'elle se laisse trop marcher dessus par les autres. Elle est toujours présente pour aider et supporter ses proches mais peu de gens sont vraiment là pour elle. J'aurais aimé la voir se battre un peu plus pour ses envies et ses opinions. Je n'ai pas accroché au personnage de Dan. Il est égoïste au plus haut point et manipulateur. Les parents de Hannah ne sont pas mieux, entre une mère méchante et vicieuse et un père lui aussi égoïste, au point de mettre Hannah dans une situation très délicate, on ne peut pas dire que notre héroïne soit très bien entourée. Mais cette famille dysfonctionnelle rend l'histoire très intéressante à suivre.
L'intrigue est plutôt banale : on suit le quotidien au début d'un jeune couple puis d'un couple solide. Malgré les apparences, leur vie est pleine de secrets dont certains ne doivent jamais être révélés. Mais comme souvent, rien ne se passe comme on le souhaite et Hannah doit payer les conséquences de ses actes 30 ans après qu'ils se soient déroulés. L'intrigue est bien construite et ficelée, on va de surprise en surprise ! C'est de plus en plus prenant à mesure qu'on avance dans le roman. Néanmoins, certains passages sont vraiment trop longs, notamment dans la première partie. C'est dommage car si on ne s'accroche pas à l'histoire, on aurait presque envie d'abandonner…. Mais je crois que c'est une caractéristique des romans de Douglas Kennedy car j'avais eu la même impression dans le précédent roman de cet auteur que j'ai lu.
"Je me sentais en plein accord avec Brahms : il avait compris qu'il faut vivre ici et maintenant, que cela plaise ou non."
Les Charmes discrets de la vie conjugale est donc une bonne lecture, avec du suspense et des rebondissements qui tiennent en haleine. Dommage que le roman manque un peu de légèreté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez-moi votre avis !