La troisième année, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle : dégoûtée, votre femme vous quitte. La mauvaise nouvelle : vous commencez un nouveau livre.
L'amour dure trois ans est un livre dont j'avais vaguement entendu parlé avant de le lire, mais dont je ne savais presque rien. Ainsi, je n'étais pas au courant que ce roman est le dernier tome d'une trilogie. Je ne savais pas non plus que c'était une autobiographie de Frédéric Beigbeder, de son vrai nom Marc Marronnier. Ce qui m'intriguait dans ce livre était le titre. Je m'attendais à découvrir une vision de l'amour différente de la mienne (puisque selon moi l'amour ne s'arrête pas au bout de 3 ans). Malheureusement, au-delà de cette divergence de point de vue, je n'ai pas du tout accroché au roman, c'est une grosse déception !
"J'ai appris que pour être heureux, il faut avoir été très malheureux. Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n'est pas solide."
L'intrigue du roman est simple : nous suivons la vie amoureuse de Marc, bien triste puisqu'il vient de divorcer avec Anne et qu'il est fou amoureux d'Alice, la femme avec laquelle il a trompé Anne. Et cela ne va pas plus loin. J'ai eu l'impression de tourner en rond au cours de ma lecture. Les mêmes scènes se reproduisent sans arrêt, comme si un unique passage se rejouait constamment, où seuls les mots pour le raconter changeaient (quoique, pas tellement…). Entre scènes pornographiques et beuveries, la construction se révèle assez décousue et les chapitres s'enchaînent sans grand intérêt.
A travers son expérience, l'auteur démontre sa théorie selon laquelle l'amour dure 3 ans et pas un jour de plus. Cependant, j'ai eu la désagréable sensation que Beigbeder cherchait plus à nous imposer son avis plutôt qu'à partager sa vision des choses. Il n'hésite pas à se moquer des personnes qui croient au grand amour. A plusieurs reprises, je me suis sentie offensée par ses propos.
L'histoire aurait pu me plaire mais je n'ai pas du tout aimé Marc et son monde. J'ai trouvé cet homme superficiel, très antipathique et imbu de lui-même. La façon dont il considère les femmes m'a beaucoup dérangée : ce ne sont que des objets pour lui. Finalement, c'est un personnage assez négatif, qui n'a ni ambition, ni motivation, si ce n'est celle de boire à outrance et de se droguer.
"J'ai cru chercher l'amour jusqu'au jour où j'ai compris que tout ce que je voulais, c'était le fuir."
La plume de l'auteur ne viendra pas apporter du positif à ma chronique, bien au contraire. Pour faire simple, j'ai détesté le style de Beigbeder. C'est un livre d'une grande vulgarité, certains passages m'ont carrément choquée, voire dégoûtée. De plus, cette vulgarité est redondante puisqu'on assiste sans cesse aux mêmes types de scènes, comme je vous l'ai dit précédemment. Et c'est vraiment lassant. Le cynisme de l'auteur est intéressant mais, de la même façon, quand il y en a trop, c'est fatiguant. Même si certains passages sont touchants, ils sont beaucoup trop rares pour me faire apprécier le style.
Ce roman ne me laissera pas un grand souvenir, si ce n'est celui d'un livre vulgaire, vide et sans grand intérêt… Peut-être que la lecture d'un autre livre de Beigbeder saura me réconcilier avec son écriture ? A voir !
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